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De plus en plus d'hémodialysés en Algérie

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  • De plus en plus d'hémodialysés en Algérie

    Le nombre d’hémodialysés en Algérie est en nette progression. En 2008, 13.000 malades ont été recensés pour 235 centres alors qu’en 2006, ce chiffre était de 7 894.

    «En deux ans seulement le nombre d’hémodialysés a doublé en Algérie», a indiqué, hier, le Dr Mustapha Boukhaloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir).

    Invité au forum d’El Moudjahid, le Dr Boukhaloua qui a annoncé que chaque quartier de nos villes et villages aura, bientôt, sa propre unité d’hémodialyse, a longuement exposé le calvaire quotidien que subissent les malades.

    Même s’il reconnaît la réalisation de plusieurs acquis, notamment en matière de médicaments, du transport sanitaire. Il considère, toutefois, que beaucoup reste à faire surtout en matière de prise en charge. La fistule artério-veineuse (FAV) devient partie intégrante de l’hémodialyse et doit être pratiquée en milieu hospitalier.

    Or, confie le conférencier, 98% des malades l’ont payée de leur propre poche (10.000 à 25.000 DA), ce qu’il considère inadmissible. Aussi, la cathéter, accessoire de dialyse d’urgence et de milieu strictement hospitalier dont le coût est de 8000 DA, fait l’objet de vente sur la voie publique, révèle-t-il. Mais, le point sur lequel a beaucoup insisté l’invité du forum d’El Moudjahid est lié à la prise en charge de l’enfant.

    «La dialyse pédiatrique n’est pas conforme aux normes médicales universelles: le kit d’accessoires utilisé pour les enfants est le même que celui de l’adulte alors qu’il est commercialisable sur le marché local», déplore le Dr Boukhaloua qui se révolte aussi contre la non-prescription par les pédiatres de l’hormone de croissance, vitale pour ces enfants. «Pourtant, elle est prise en charge par l’Etat et existe à la pharmacie centrale des hôpitaux.
    Leur scolarisation est donc compromise et ils sont des futurs handicapés et analphabètes», s’insurge-t-il avant de dénoncer «la démobilisation totale de tout le monde». Il soulève aussi le problème du manque de pédiatres qui se chargent de cette catégorie. «Nous avons posé ce problème au ministère de la Santé mais notre doléance reste à ce jour sans suite. Pourtant, c’est la tutelle qui autorise l’ouverture de spécialités en néphrologie pédiatrique», regrette le Dr Boukhaloua.

    Pour le président de la Fnir, la prise en charge de ces enfants doit être revue à travers notamment la création de centres spécialisés. En outre, il relève que la dialyse des adultes n’est pas conforme au normes thérapeutiques tant dans les structures étatiques que dans la plupart des cliniques privées. «Les poches de sang sont payantes et non remboursables, la circulaire relative aux conditions de prise en charge du traitement de l’anémie des malades hémodialysés n’est pas appliquée, la convention Cnas/Centre privé d’hémodialyse n’est pas respectée. L’insuffisant rénal est devenu un fonds de commerce lucratif», se désole-t-il.

    Le conférencier dénonce ainsi «le silence des services du ministère de la Santé, l’absence d’une réglementation appropriée, l’inexistence de contrôle et la méconnaissance des mécanismes complexes de ces traitements qui ont permis des dérives collatérales, préjudiciables à la santé du malade, aux deniers de l’Etat et aux règles de déontologie médicale». «La transplantation rénale doit être institutionnalisée», soutient enfin le Dr Boukhaloua.

    Par l'Expression
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