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Aéronautique: EADS - Salariés mécontents face à Maroc Aviation

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  • Aéronautique: EADS - Salariés mécontents face à Maroc Aviation

    Les syndicalistes de «Composites Aquitaine» en menacent l'activité

    La menace est claire et nette : « Si nous n'obtenons pas des garanties de charges récurrentes équivalentes à celles que l'on va perdre, nous bloquerons le départ des outillages destinés à Maroc Aviation, le 19 juin prochain. Nous ne les laisserons pas quitter l'usine ! », annonce Hervé Léveque, délégué syndical FO de Composites Aquitaine.

    Fleuron de l'industrie aéronautique de sa région, le sous-traitant aéronautique de Salaunes (Gironde), dans le Médoc, est en vente. L'entreprise consacre la majorité de ses activités à la fabrication de pièces aéronautiques. Airbus, lui, a entre autres, confié depuis de longues années la fabrication du cockpit du petit A320, avant de la choisir à nouveau pour le gros A380. Composites Aquitaine est sur le marché depuis plusieurs mois, à la demande de ses actionnaires minoritaires, les sociétés de capital-risque Galia gestion, et l'IRDI. La Sogerma et sa maison-mère EADS n'ont pas contrecarré cette volonté, d'autant plus que la première nommée sera, elle aussi, cédée un jour ou l'autre.

    Composites Aquitaine intéresse quatre repreneurs éventuels à son propriétaire actuel. Le projet de vente intervient au moment où le principal actionnaire décide de délocaliser une partie de l'activité au Maghreb, au profit de l'une de ses filiales "low cost", Maroc Aviation. Le sous-traitant de rang 1, fabricant de pièces composites, est détenu par Sogerma, filiale d'EADS, dont le siège est à Rochefort, et qui dispose également d'un établissement à Mérignac. De fait, la pression monte d'un cran chez les 380 salariés (550 avec les intérimaires), inquiets pour les contrats qu'ils vont perdre (déjà envolée 25 à 30% de leur production).

    Ils craignent une perte totale de leurs compétences et demandent le gel de cette mesure jusqu'à la vente et à la présentation du projet industriel du futur repreneur. D'abord, le contrat des trappes de train de l'A320 qu'Airbus devrait confier à une unité espagnole à partir de janvier prochain. Ceci est un marché qui représente entre 10 à 15% du chiffre d'affaires. Des pièces très techniques soumises au contrôle non destructif qui utilise notamment la technologie par c-scan (contrôles par ultra son en milieu humide). « En perdant ce contrat, le service de contrôle non-destructif qui constitue une vraie plus-value n'aura plus de raison d'être. Notre savoir-faire va se déliter », affirme Alain Heux, délégué CGC.

    Ensuite, il y a la perte annoncée du poste de pilotage de l'A320. Une activité qui représente entre 15 et 20% du chiffre d'affaires. Un contrat décroché par Composites Aquitaine en 1992. Pour rester compétitive, l'entreprise girondine a très vite sous-traité une partie de la production à des low cost. Mais depuis 1999, Sogerma aurait imposé à Composites Aquitaine de sous-traiter à sa filiale, Maroc Aviation. De quoi provoquer l'ire des syndicats. De plus, lors du récent renouvellement du marché du cockpit de l'A320, Composites Aquitaine s'est vu interdire, par sa maison-mère, de répondre à l'appel d'offres. Sogerma s'est positionné et a enlevé le contrat pour le sous-traiter à Maroc Aviation.

    « Au 1er janvier prochain, il ne nous restera rien du poste de pilotage de l'A320 », déplore Frédéric Ferron, secrétaire du comité d'entreprise. « Jusqu'à maintenant, on a été raisonnable. Mais s'il le faut, on s'accrochera à nos outillages », prévient Philippe Hernandez, délégué CGT. Des garanties ? Les syndicats demandent le gel et le report d'un an des transferts de charges du cockpit et des trappes de train. Seront-ils entendus ? Le processus de cession de Composites Aquitaine entre dans sa dernière ligne droite, après la visite des prétendants : deux financiers, et deux industriels. La société rhônalpine Duqueine Composites figure dans cette liste. Les syndicats s'inquiètent d'un éventuel rachat par cette dernière entreprise, concurrente de Composites Aquitaine, et plus petite que la leur. Qui plus est, ils redoutent que leur société ne subisse un affaiblissement parallèle au processus de cession. Ils indiquent qu'Airbus a remis en jeu récemment le marché du cockpit de l'A320, et que Composites Aquitaine n'a pu concourir à cet appel d'offres, faute du feu vert de sa maison-mère.
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    Sous-traitant low cost

    Composites Aquitaine était la seule à répondre au marché du cockpit de l'A320. Elle l'a décroché et en sous-traitera l'essentiel à son autre filiale, Maroc Aviation, basée à Casablanca. Maroc Aviation était déjà utilisée par Composites Aquitaine comme sous-traitant. Mais la part de la charge de l'entreprise de Salaunes sur ce cockpit, qui représente environ 15% de son chiffre d'affaires, pourrait être plus faible que naguère. Dans le même temps, la société va sans doute perdre une bonne partie de la fabrication des trappes de train de ce même avion, dont la large diffusion est génératrice d'importantes recettes récurrentes. La direction de la Sogerma souligne de son côté que le jeu reste ouvert dans le processus de cession, et que les inquiétudes des syndicats sont assez largement infondées. On saura bientôt si c'est le cas.

    Le Matin
    Dernière modification par alien, 14 juin 2009, 19h04.

  • #2
    Sur les traces de la corée du sud.
    Il y a trente ans on vivait comme des miséreux à Séoul. Aujourd'hui la corée a su faire face aux géants asiatiques et se poser comme colosse technologique.
    Le Maroc doit prendre exemple sur la Corée du sud pour percer.
    Vive le modèle de la ROK
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      La sous traitance industrielle soulève tout le temps ce genre de tractations dans le pays qui en est la source.

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