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Un télescope 'terrestre' sur la Lune ?

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  • Un télescope 'terrestre' sur la Lune ?

    L'utilisation de la Lune à des fins scientifiques est une des justifications pour expliquer le retour de l'homme sur notre satellite naturel. Il existe donc des plans pour construire des télescopes sur la surface de la Lune mais, reste à savoir dans quelles longueurs d'ondes et si c'est une bonne idée ?

    Cette idée d'installer un télescope sur la Lune semble intéressante mais à y regarder de plus près, force est de constater qu'il sera beaucoup plus difficile et coûteux de construire un télescope en dur sur la Lune que d'en lancer de taille équivalente vers le point de Lagrange L2. Au niveau du retour scientifique, le télescope spatial sera toujours plus avantageux.

    Autre épine, il est peu probable qu'un télescope sur la Lune reçoive beaucoup de support de la part des scientifiques. Il y a plein d'autres projets dans les cartons qui sont scientifiquement plus intéressants.

    Evidemment, s'il existe une certaine volonté politique qui va dans cette direction, il y aura bien une équipe pour suivre le projet et en tirer le maximum.

    Visible & infrarouge versus ondes radio

    Si d'aventure une agence spatiale décidait de construire un télescope en dur sur la Lune, il est probable qu'il fonctionnera dans les ondes radio plutôt que dans le visible ou l'infrarouge.

    L'installation d'un radiotélescope sur la face cachée de la Lune semble très pertinente. Il sera à l'abri des émissions radio d'origines humaines ce qui lui permettra d'observer dans toutes les longueurs d'ondes radio presque sans restrictions. Sa construction sera moins compliquée qu'un télescope visible ou infrarouge simplement parce que les exigences au niveau précision et stabilité sont plus "relâchées" dans les ondes radios que dans le visible.
    Enfin, il sera peu affecter par les problèmes que l'on s'attend à rencontrer pour des télescopes fonctionnant dans le visible ou l'infrarouge. Et ils sont nombreux. On citera la micro-séismicité de la Lune, les poussières, la logistique et les températures.

    Explications

    La Lune agit comme une 'cloche' qui sonne à chaque fois qu'il y a un impact de météorite (micro-séismicité). C'est lié au fait que la Lune est complètement solide. Elle n'a pas de noyau liquide ou visqueux pour atténuer les vibrations. Sans atmosphère protectrice, la Lune est frappée de façon quotidienne par des morceaux de toutes tailles de sorte que ce problème des vibrations sur télescopes sera important.

    Quant à sa construction, elle nécessitera une base lunaire habitée en permanence pour plusieurs mois. C'est un défi technologique énorme. On en revient à la question de la sécurité des astronautes: comment les protéger des impacts météoritiques, des radiations solaires etc...

    Reste la question de la poussière lunaire qui préoccupe les planificateurs des futures missions d'exploration humaine de la Lune. Dans le cas qui nous intéresse, les craintes viennent des poussières mises en suspension électrostatique au-dessus de la surface lunaire. Cette poussière risquerait alors de se déposer sur les optiques voire d'atténuer légèrement la lumière.

    Autre sujet de préoccupation, la transition des températures très fortes entre le jour et la nuit. Cela implique une structure mécanique adaptée à cela et que le miroir conserve une bonne forme de jour comme de nuit.

    La question du miroir liquide

    Signalons que certains scientifiques proposent de construire un télescope à miroir liquide, c'est-à-dire composé d'une couche de mercure liquide tournant à vitesse constante autour d'un axe verticale, afin de faire un télescope de plus grande dimension que ce que l'on ne pourra jamais envoyer vers le point de Lagrange L2. L'idée est intéressante mais, la faisabilité technique et la praticabilité de ce genre de télescope ne sont pas encore vraiment prouvées. De plus que se passe-t-il avec la micro-séismicité lunaire ? Y aura-t-il formation de vaguelettes à la surface du miroir ?

    Enfin, l'installation d'un télescope sur la Lune, quel qu'il soit, signifie qu'il aura accès à seulement la moitié du ciel à un moment donné. C'est à comparer à un télescope spatial placé au point L2 qui lui à accès à tout le ciel à tout moment (sauf dans un petit angle dans la direction Soleil-Terre). L'autre inconvénient est qu'une partie du temps le Soleil sera présent et gênera l'observation dans cette direction (la face cachée n'est pas la face obscure de la Lune).

    Source: flashespace
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