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La nuit d'octobre

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  • La nuit d'octobre

    Alfred de Musset éternel romantique, s'enflamma de passion pour George Sand, mais après un séjour idyllique le poète tombe gravement malade, George Sand le soigne de tout son dévouement mais le trahit avec son médecin Pagello.
    Il avait compris très tôt que la source du vrai lyrisme est dans les élans du coeur et sa douloureuse passion pour G. Sand a contribuer à mûrir son génie.

    j'aimerai partager avec vous ces quelques vers de son longue confidence à sa muse,

    Honte à toi qui la première
    M'as appris la trahison,
    Et d'horreur et de colère
    M'as fait perdre la raison !
    Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
    Dont les funestes amours
    Ont enseveli dans l'ombre
    Mon printemps et mes beaux jours !
    C'est ta voix, c'est ton sourire,
    C'est ton regard corrupteur,
    Qui m'ont appris à maudire
    Jusqu'au semblant du bonheur ;
    C'est ta jeunesse et tes charmes
    Qui m'ont fait désespérer,
    Et si je doute des larmes,
    C'est que je t'ai vu pleurer.
    Honte à toi, j'étais encore
    Aussi simple qu'un enfant ;
    Comme une fleur à l'aurore,
    Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
    Certes, ce coeur sans défense
    Put sans peine être abusé ;
    Mais lui laisser l'innocence
    Était encor plus aisé.
    Honte à toi ! tu fus la mère
    De mes premières douleurs,
    Et tu fis de ma paupière
    Jaillir la source des pleurs !
    Elle coule, sois-en sûre,
    Et rien ne la tarira ;
    Elle sort d'une blessure
    Qui jamais ne guérira ;
    Mais dans cette source amère
    Du moins je me laverai,
    Et j'y laisserai, j'espère,
    Ton souvenir abhorré !
    Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
    Hemingway

  • #2
    c'est obscur et plein de rancoeur mais aussi plein de peine, c'est émouvant et écrit avec talent.
    "la réalité est à la fois multiple et une, et dans sa division elle est toujours rassemblée" Platon.

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    • #3

      ...........
      Désolé,
      les charognards des mots adéptes du plagiat, m'ont poussé à retirer mes textes.
      Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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      • #4
        t'es un vrai poète zacmako !
        "la réalité est à la fois multiple et une, et dans sa division elle est toujours rassemblée" Platon.

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        • #5
          hi

          katachehassina,

          effectivement Alfred de Musset excelle dans son art.

          Bonjour Zac,

          Tu auras surement été un ami fort compréhensif pour de Musset, l'expression du lyrisme,et par sa difficulté atteint notre âme car les sentiments sont abstraits et les exhalter répond à un art infiniment habile et passionné.
          Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
          Hemingway

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          • #6
            Bonsoir,

            un retour à mes vers préférés,


            Tristesse

            J’ai perdu ma force et ma vie,
            Et mes amis et ma gaieté ;
            J’ai perdu jusqu’à la fierté
            Qui faisait croire à mon génie.

            Quand j’ai connu la vérité, j’ai cru que c’était une amie ;
            Quand je l’ai comprise et sentie,
            J’en ai été dégoûté.

            Et pourtant elle est éternelle,
            Et ceux qui se sont passés d’elle
            Ici bas ont tout ignoré.

            Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
            Le seul bien qui me reste au monde
            Est d’avoir quelques fois pleuré.

            Alfred de Musset
            Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
            Hemingway

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            • #7
              Merci pour le partage, Inata.
              Permets-moi de m'adresser à lui avec ceci:




              Désolé,
              les charognards des mots adéptes du plagiat, m'ont poussé à retirer mes textes
              .
              Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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              • #8
                Bonjour Zac,

                Il t'aurait bien répondu de son vivant, en t'applaudissant et soutenant que le rêve porte bien son nom l'éphémère.



                Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
                Verse ailleurs ce trésor que j'avais pour tout bien.
                Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie,
                Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
                Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.

                Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
                Qu'il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
                Lorsque tu l'as cueilli, j'ai connu l'Espérance,
                Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
                Est de l'avoir perdu sans te l'avoir donné.


                Alfred de Musset.
                Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                Hemingway

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                • #9
                  ...........


                  Désolé,
                  les charognards des mots adéptes du plagiat, m'ont poussé à retirer mes textes.

                  Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                  • #10
                    Mais pourront-ils un jour, arriver au bout du chemin ?
                    Pourra-t-on voir se rejoindre enfin, ces deux mains
                    Avant que les rides des ans ne rongent leur vigueur,
                    Et que les rafales de vent n’éteignent cette ardeur ?
                    Pour Musset une fin ne ressemble pas à un adieu, il laisse l'amour au dessus de tout, même auprès de ces vers...

                    Vergiss mein nicht)
                    (Paroles faites sur la musique de Mozart)

                    Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive
                    Ouvre au Soleil son palais enchanté ;
                    Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
                    Passe en rêvant sous son voile argenté ;
                    A l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
                    Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite,
                    Ecoute au fond des bois
                    Murmurer une voix :
                    Rappelle-toi.

                    Rappelle-toi, lorsque les destinées
                    M'auront de toi pour jamais séparé,
                    Quand le chagrin, l'exil et les années
                    Auront flétri ce coeur désespéré ;
                    Songe à mon triste amour, songe à l'adieu suprême !
                    L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
                    Tant que mon coeur battra,
                    Toujours il te dira
                    Rappelle-toi.

                    Rappelle-toi, quand sous la froide terre
                    Mon coeur brisé pour toujours dormira ;
                    Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
                    Sur mon tombeau doucement s'ouvrira.
                    Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle
                    Reviendra près de toi comme une soeur fidèle.
                    Ecoute, dans la nuit,
                    Une voix qui gémit :
                    Rappelle-toi.


                    Alfred de Musset.
                    Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                    Hemingway

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                    • #11
                      ...Mais dans cette source amère
                      Du moins je me laverai,
                      Et j'y laisserai, j'espère,
                      Ton souvenir abhorré !


                      Merci pour Alfred de Musset...Grand merci pour le partage Inata!
                      Dernière modification par rosier belda, 15 novembre 2009, 13h34.
                      "C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attend jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

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                      • #12
                        ...........



                        Désolé,
                        les charognards des mots adéptes du plagiat, m'ont poussé à retirer mes textes.
                        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

                        Commentaire


                        • #13
                          La consolation est le lot de tout coeur blâmée et sentiments terrassés.

                          De MUSSET trouvait les mots noirs les mots tendres et en faire un vers immortel, en amour rien n'est comparable mais il reste le sombre romantique.

                          Quelques extraits choisis , simples et magnifiques....

                          SOUVENIR


                          J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
                          En osant te revoir, place à jamais sacrée,
                          O la plus chère tombe et la plus ignorée
                          Où dorme un souvenir !

                          Que redoutiez-vous donc de cette solitude,
                          Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main,
                          Alors qu'une si douce et si vieille habitude
                          Me montrait ce chemin ?

                          Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries,
                          Et ces pas argentins sur le sable muet,
                          Ces sentiers amoureux, remplis de causeries,
                          Où son bras m'enlaçait.


                          ----------------
                          Ah ! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
                          Ces larmes que soulève un coeur encor blessé !
                          Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
                          Ce voile du passé !

                          Je ne viens point jeter un regret inutile
                          Dans l'écho de ces bois témoins de mon bonheur.
                          Fière est cette forêt dans sa beauté tranquille,
                          Et fier aussi mon coeur.

                          Que celui-là se livre à des plaintes amères,
                          Qui s'agenouille et prie au tombeau d'un ami.
                          Tout respire en ces lieux ; les fleurs des cimetières
                          Ne poussent point ici.


                          ----------------------------

                          Tout mon coeur te bénit, bonté consolatrice !
                          Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir
                          D'une telle blessure, et que sa cicatrice
                          Fût si douce à sentir.

                          Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées,
                          Des vulgaires douleurs linceul accoutumé,
                          Que viennent étaler sur leurs amours passées
                          Ceux qui n'ont point aimé !

                          Dante, pourquoi dis-tu qu'il n'est pire misère
                          Qu'un souvenir heureux dans les jours de douleur ?
                          Quel chagrin t'a dicté cette parole amère,
                          Cette offense au malheur ?

                          En est-il donc moins vrai que la lumière existe,
                          Et faut-il l'oublier du moment qu'il fait nuit ?
                          Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste,
                          Est-ce toi qui l'as dit ?

                          Non, par ce pur flambeau dont la splendeur m'éclaire,
                          Ce blasphème vanté ne vient pas de ton coeur.
                          Un souvenir heureux est peut-être sur terre
                          Plus vrai que le bonheur.


                          -----------------------------------
                          Oui, sans doute, tout meurt ; ce monde est un grand rêve,
                          Et le peu de bonheur qui nous vient en chemin,
                          Nous n'avons pas plus tôt ce roseau dans la main,
                          Que le vent nous l'enlève.

                          Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments
                          Que deux êtres mortels échangèrent sur terre,
                          Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents,
                          Sur un roc en poussière.

                          Ils prirent à témoin de leur joie éphémère
                          Un ciel toujours voilé qui change à tout moment,
                          Et des astres sans nom que leur propre lumière
                          Dévore incessamment.

                          Tout mourait autour d'eux, l'oiseau dans le feuillage,
                          La fleur entre leurs mains, l'insecte sous leurs pieds,
                          La source desséchée où vacillait l'image
                          De leurs traits oubliés ;

                          Et sur tous ces débris joignant leurs mains d'argile,
                          Etourdis des éclairs d'un instant de plaisir,
                          Ils croyaient échapper à cet être immobile

                          ------------------------------
                          De notre pauvre amour, que, dans la nuit profonde,
                          Nous avions sur nos coeurs si doucement bercé !
                          C'était plus qu'une vie, hélas ! c'était un monde
                          Qui s'était effacé !


                          ---------------------------------
                          La foudre maintenant peut tomber sur ma tête :
                          Jamais ce souvenir ne peut m'être arraché !
                          Comme le matelot brisé par la tempête,
                          Je m'y tiens attaché.

                          Je ne veux rien savoir, ni si les champs fleurissent;
                          Ni ce qu'il adviendra du simulacre humain,
                          Ni si ces vastes cieux éclaireront demain
                          Ce qu'ils ensevelissent.

                          Je me dis seulement : " À cette heure, en ce lieu,
                          Un jour, je fus aimé, j'aimais, elle était belle. "
                          J'enfouis ce trésor dans mon âme immortelle,
                          Et je l'emporte à Dieu !




                          Merci pour Alfred de Musset...Grand merci pour le partage Antia!
                          Tout le plaisir est pour moi , heureuse que tu apprécie son génie. Oui je suis anti tout!!lol
                          Dernière modification par Inata, 13 novembre 2009, 23h57.
                          Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
                          Hemingway

                          Commentaire


                          • #14
                            je me suis bien régalé en lisant les textes de zac et alfred!

                            Merci à toi zac

                            et à toi aussi inata pour ce partage
                            une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!

                            Commentaire


                            • #15
                              Inata...

                              ...pardon d'avoir écorcher, sans le vouloir, votre prénom ou pseudo et je viens de rectifier sur le champ...J'ai lu et apprécié Alfred de Musset, cela fait bien des décennies sur les bancs de l'école sous la direction du regretté Mouloud Féraoun...
                              "C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attend jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

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