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Procès de l’affaire Achour Abderrahmane en Algérie

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  • Procès de l’affaire Achour Abderrahmane en Algérie

    Le procès de l’affaire Achour Abderrahmane a débuté hier à la cour d’Alger. Un premier procès où sont impliqués deux hauts cadres de la Sûreté nationale. Il s’agit de l’ex-chef de Sûreté de wilaya de Tipasa et du chef de service de la police judiciaire relevant de la même juridiction.

    Le procès, qui s’est poursuivi tard dans la soirée, est annonciateur d’un autre tout aussi important prévu le 16 du même mois.

    Le procès, dont les débats n’ont commencé que vers 14h30 min, a été précédé par la lecture d’un volumineux arrêt de renvoi de 300 pages. Il a fallu plus d’une heure trente minutes pour que le greffier finisse la lecture du document. Un document qui a mis en évidence la «grande complicité » dont avait bénéficié Achour Abderrahmane.

    Une complicité dont la chambre d’accusation a reconnu coupables deux haut gradés de la Sûreté nationale au sein de la Sûreté de la wilaya de Tipaza au moment des faits. Bessai Hacène, ex-chef de service de la police judiciaire et commissaire principal, avait toutes les difficultés pour convaincre le président du tribunal criminel quant à la justesse de son acte.

    Après avoir expliqué au juge les circonstances du déclenchement de l’affaire et du contenu du rapport expédié au procureur de la République de Koléa, il a tenté de justifier la démarche initiée dans l’expédition d’une copie de ce même rapport à la Direction générale de la Sûreté nationale. «C’était un jeudi de l’année 2005. Je me trouvais dans mon service lorsque mon adjoint m’avait informé que notre ex-patron, M. Zouai, nous demandait de faxer une copie du rapport à la DGSN. Mon adjoint m’avait fait savoir que M. Zouai se trouvait dans le cabinet du patron (Ali Tounsi, Ndlr).

    Suite à ça, j’ai agi conformément à cette instruction.» Suite à cela, le président du tribunal lui demande pourquoi avoir changé l’intitulé de l’expéditaire et la signature du document. «Il s’agit d’une correspondance interne, d’autant que j’étais le plus gradé du service. J’avais l’habitude de fonctionner de la même manière», explique Bessai. Le président, peu convaincu des réponses du prévenu, tente d’arracher des aveux. De son côté, l’avocat général demande à l’ex-chef de service de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Tipasa le pourquoi du non-respect de la hiérarchie.

    «Si vos responsables de la DGSN voulaient avoir des informations sur cette affaire, ils auraient saisi votre responsable hiérarchique, soit le remplaçant de M. Zouai et non pas celui-ci qui se trouve à la tête de la Sûreté de wilaya d’Oran», lui rétorque le représentant du ministère public. Bessai use des mêmes arguments : «Je ne connais pas Achour Abderrahmane et je n’ai même pas pris un verre d’eau avec lui, lui qui est considéré comme un milliardaire. » Le magistrat le rappelle à l’ordre.

    Place aux avocats de la défense. M. Khaled Bourayou prend la parole et pose des questions à son client. Le procès entame sa quatrième heure. Il se poursuivra tard dans la soirée.

    Rappelons que l’affaire a fait couler beaucoup d’encre eu égard aux complicités dont a bénéficié Achour Abderrahmane auprès, non seulement des banquiers, mais aussi des hauts cadres de la Sûreté nationale, qui l’ont couvert et aidé à quitter le territoire national en direction du Maroc, d’où il a été extradé, une année plus tard, alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt. C’est, en fait, un document établi par la police pour le blanchir des faits qui lui sont reprochés et au moyen duquel Achour Abderrahmane a tenté de se défendre au Maroc contre son extradition, qui a été à l’origine de l’enquête de la Sûreté nationale.

    Par le Soir
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