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Vente de poissons avariés en Algérie

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  • Vente de poissons avariés en Algérie

    Midi pile : ils sont encore sur les places publiques les vendeurs à la criée du poisson qu’ils disent frais, entreposé à même le sol sous un soleil de plomb dans de vulgaires cagettes sans aucune protection ni aucune forme de règles d’hygiène les plus élémentaires ; un état de fait constaté quotidiennement dans toutes les agglomérations importantes de la daïra de M’chedallah en Algérie.

    En raison d’une forte chaleur qui sévit depuis deux semaines en Algérie, le poisson exposé directement aux rayons du soleil commence à perdre à vue d’œil sa couleur argentée pour devenir violette dès 9h du matin à 10 h : le poisson ayant perdu toutes les écailles commence à… fondre pour prendre un aspect visqueux d’où se dégage une odeur nauséabonde, répugnante, qui attire des nuées de mouches qui s’abattent sur cet amas de chair violacée.

    Pour ne pas perdre une partie du quota, les futés marchands entament une diminution progressive des prix allant de 100 à 200 DA pour clore entre 50 et 60 DA le kg, c’est ce moment qu’attendent les consommateurs aux faibles revenus pour se faire servir un produit complètement périssable ignorant le danger auquel ils exposent leurs familles, au moment où la Chaîne du froid enregistre une entrée spectaculaire dans le commerce en Algérie et faire même l’objet d’une concurrence acharnée dans ce créneau, l’on continue à transporter la marchandise entassée dans des cageots aux moyens de vieilles camionnettes sales n’offrant aucune condition d’hygiène à partir des ports de pèche sur des centaines de km à destination des régions de l’intérieur et des Hauts-Plateaux.

    Pour faire conserver aux poissons un semblant de fraîcheur, ceux exerçant dans cette activité, les font couvrir d’une couche de glace qui fond en cours de route sinon aux premières heures du matin.

    Ces blocs de glace étant composés d’eau douce sont à l’origine de variation rapide de ce produit de mer, non seulement ces poissonniers tiennent la dragée haute au pauvre consommateur par les prix qu’ils pratiquent, plus grave encore, ils l’exposent à un danger réel, c’est à croire que les commissions communales d’hygiène, ceux de la santé publique, comme ceux des prix de la qualité au même titre que les corps chargés de veiller à l’application de la loi et de la réglementation sont tous… partis en congé, des organismes qui engloutissent des budgets colossaux émanant du contribuable qui n’est autre que ce pauvre consommateur qu’on abandonne entre les mains des vautours de toutes sortes qui se chargent de le charcuter dans tous les sens sans pitié ni aucun remords.

    En Algérie, l’Etat consciente des défaillances répétées de l’administration met en place d’autres moyens parallèles de lutte contre ce genre de fléaux en encourageant la société civile à organiser sa propre défense à travers des associations dont la majorité porte le sigle ô combien noble de “protection” du consommateur, de l’environnement, des animaux et même des hommes battus par leurs femmes, enfin de tout ce qui bouge en Algérie.

    La majorité de ces organisations se muent dans un silence complice et ne se manifestent qu’à l’occasion de la célébration de telle ou telle journée avec tambour et trompette.

    Des recommandations devraient être faites pour utiliser des moyens appropriés et ne servir que les revendeurs ayant des “camions frigorifiques” au niveau des ports de pèche, cela réduirait sensiblement sinon écarterait définitivement les risques et dangers liés à la consommation du poisson avarié?

    Par la Dépêche de Kabylie
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