Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj

    Les pieds dans l’eau, la tête au soleil et l’esprit en vacances, le Centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj attire, chaque année, et cela depuis son ouverture en 1981, des millions de curistes venant d’Alger et d’autres villes de l'Algérie..

    Soins médicalisés ou weekend détente, ce site, qui occupe une superficie de 3,6 ha et qui jouit d’un cadre féerique, déploie d’autres charmes comme sa plage «Belle Crique» et sa piscine ouverte l’été au public. Ils arrivent traînant qui un cabas, qui une valise, le poids des années sur le dos, un dossier médical sous le bras et les yeux pleins d’espoir de repartir, dans une semaine ou trois, sans ces horribles rhumatismes, ces arthroses et ces lombalgies qui font de leur vie un enfer !

    Eux, ce sont les curistes qui ont eu la chance de bénéficier d’une prise en charge délivrée par les œuvres sociales ou ceux dont l’employeur est conventionné avec la Cnas (prise en charge partielle). «Les personnes du troisième âge, dont les retraités, sont en force et constituent le plus gros de notre clientèle», nous révèle M. Meziane, assistant du directeur. «Les cures durent en moyenne 21 jours. La Sécurité sociale prend en charge une partie du séjour. L’autre est supportée par le curiste. Certains retraités n’ont pas les moyens de payer de leur poche la différence et renoncent, à contrecœur, à leur cure.» A titre d’exemple, pour une prise en charge de 80%, le curiste hébergé dans une chambre double devra payer 3 400 DA par jour (TVA comprise). Le tarif de la quote-part du client s’élève alors à plus de 41 000 DA pour trois semaines de séjour. Un curiste libre (sans prise en charge) devrait, quant à lui, débourser en moyenne saison (de mai à juillet) 7 900 DA par jour (avec soins) et 6 800 DA (sans soins).

    Médecins, rééducateurs, kinémasseurs... une kyrielle de blouses blanches papillonne autour des curistes. «On parle de thalassothérapie et non de balnéothérapie car tous les soins se font avec l’eau de mer», indique le Dr Malika Hafiane. «La cure thermale arrive en tête du peloton. La plupart de nos pensionnaires sont là pour soulager rhumatismes, lombalgies et arthroses. La rééducation fonctionnelle n’est pas en reste. Les accidentés de la route sont très nombreux.

    A mi chemin entre la santé et le tourisme, notre centre offre, par ailleurs, un large éventail d’activités de détente comme l'aquagym, le sauna, la relaxation, les soins beauté...» Des journées bien chargées pour les curistes ! Le matin : piscine, jet d’eau et sauna pour les femmes (hydrothérapie ou partie humide) pendant que les hommes profitent des soins à sec (physiothérapie) : infra-rouge, massage, paraffine...

    Une salle de musculation et de rééducation fonctionnelle reste ouverte à tous ceux qui veulent taquiner leurs muscles. Lors de notre passage, nous avons rencontré des handicapés qui étaient à deux doigts de la mort suite à des accidents graves de la route. Billal, 22 ans, essaye tant bien que mal de mettre un pied devant l’autre, s’appuyant sur deux barres parallèles et soutenu par deux rééducateurs. «C’était il y a 2 ans, sur la route de Blida. Je roulais en moto. Un camion m’a percuté. Depuis, j’ai perdu toute motricité», raconte-t-il d’une voix blanche.

    Farouk, 34 ans, un autre handicapé, a eu moins de chance. Un terrible accident de la route l’a enchaîné pour toujours à une chaise roulante. «Je viens de Batna pour une cure de 21 jours, confie-t-il. Suite à un excès de vitesse, je me retrouve paraplégique et cloué à ce fauteuil pour le reste de mes jours.» Même condamnés, ces curistes affichent la volonté de mettre un peu de rose dans leur vie. Nous avons rencontré également des femmes âgées, le visage et le corps flétris pour avoir consacré toute leur jeunesse et leur force à leur foyer. «J’ai élevé 9 enfants et je n’ai jamais connu ce que c’est d’être en vacances, nous confiera une septuagénaire venue de Mostaganem. Je suis ici pour 3 semaines avec mon fils et je découvre pour la première fois ce qu’est de se faire chouchouter sans se soucier du reste», ajoutet- elle avec des étincelles dans le regard. Nous avons, par ailleurs, rencontré un tour-opérateur algérien, installé à Avignon (France), venu à Sidi-Fredj en prospecteur. «J’ai une forte demande de clientes algériennes désirant profiter de séjours en thalassothérapie en Algérie.

    Agées pour la plupart, elles souhaitent faire d’une pierre deux coups : s’offrir des vacances en bénéficiant de soins», dira-t-il. Avec une capacité d'hébergement de 300 lits (160 chambres dont une suite junior), et des curistes dont le nombre atteint 400 personnes, certains jours le Centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj tourne à plein régime. Un bon plan pour se faire du bien tout en profitant des avantages qu’offre ce site paradisiaque, bercé par le murmure des vagues et caressé par les rayons du soleil.

    Par Le Soir
Chargement...
X