Sujet tabou en Algérie Le phénomène des mères célibataires progresse lentement «dans l’ombre»
Phénomène de société ayant existé depuis la nuit des temps, nous l'attribuons aux mœurs occidentales et nous nous obstinons à refuser de le reconnaître, en osant dire que ça n'arrive pas chez nous et pourtant, il est bel est bien présent au sein de notre société algérienne et ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des jours, il s’agit des mères célibataires.
Sujet tabou auquel toutes les tranches de société refusent d’en parler, vu le déshonneur qu’il provoque au sein de la famille conservatrice. Rejetées par la famille et par la société, ces filles-mères subissent le martyre en silence. Elles font face seules aux préjugés ayant bouleversé leur vie en entier.
Issues d’un milieu intellectuel, ces filles sont pour la plupart des étudiantes qui cèdent aux illusions amoureuses et qui se retrouvent avec un enfant dont le père refuse de reconnaître son enfant, ni son acte, ni celui de sa compagne -qui souvent prend la fuite laissant la jeune fille maman sombrer dans la tristesse absolue vu le déshonneur qui lui coûte cher vis-à-vis de la société conservatrice qui est la notre et qui n’est en aucun cas indulgente vis-à-vis de ce fléau.
Ce phénomène est très répandu dans les milieux universitaires, en particulier dans les cités universitaires, c’est le cas de Nawel, 24 ans étudiante: «Je suis venue à Oran pour poursuivre mes études universitaires, j’ai côtoyé l’homme de mes rêves, je suis tombée amoureuse.
Il m’a fait croire qu’il avait de bonnes intentions à mon égard, j’ai cédé à la tentation, ensuite je me suis retrouvée enceinte. Quand je lui ai annoncé la nouvelle, il a refusé fermement de me croire et m’a plaidé coupable».
Cette jeune fille a placé son fils dans un centre d’accueil, quant à elle, après avoir fui le campus universitaire et sa famille aussi qui l’a rejetée, après avoir appris la nouvelle, elle passe ensuite chez ses copines, le jour elle est à la recherche d’un emploi.
Le cas d’ Ibtissem en est un autre, jeune de 20 ans, elle était très mal traitée par sa marâtre, vivant dans une situation malheureuse, où elle était battue par son père, elle trouva un homme qui lui redonne confiance en elle en lui «chantant des louanges». Profitant de son ignorance et de sa naïveté, il abuse d’elle.
Grande fut la surprise quand elle sut qu’elle était enceinte, n’ayant trouvé moyen de contacter le père de son enfant qui s’est éclipsé suite à son acte illégal, elle préfère fuir la maison. La rue, refuge des malheureux l’a accueilli et depuis, elle erre comme une vagabonde dans les ruelles sans domicile fixe, se livrant aux psychotropes auxquels elle est devenue accroc.
Dans la majorité des temps, ces mères célibataires recourent à des méthodes d’avortement traditionnelles pratiquées par des femmes en pleine clandestinité, pour sauver leur honneur. Mais dans la plupart de ces cas, ces femmes trouvent la mort en se faisant avorter de telle sorte, en l’absence des moindres normes médicales nécessaires pour une opération d’avortement.
Ainsi est le cas de Meriem, mère célibataire, qui a préféré garder sa fille, vivant dans la rue également, elle nous confiera son histoire:
«Annoncer mon malheur à ma famille était la chose la plus dure de ma vie, j’ai préféré fuguer et aller voir le père de mon enfant, celui-ci n’a pas reconnu son acte et m’a proposé de l’argent et des adresses où je vais me faire avorter, j’ai refusé fermement et je suis partie loin de tous les regards de ceux qui me connaissent, un centre d’accueil m’a accueilli jusqu’à mon accouchement et puis j’ai préféré garder mon enfant, je n’avais pas le courage de l’abandonner, tout de même il demeure une partie de moi.
A présent, je travaille en tant que femme de ménage dans un restaurant où je suis hébergée dans une petite «cage» qui me suffit à peine moi et ma fille de 5 ans». Sur le plan religieux, cet acte d’avoir un enfant d’une relation illégale est condamné fermement.
Ainsi est l’avis de Samir sur ce sujet là: «J'ai pitié des mamans célibataires quand cela est le résultat d'un viol, mais quand c'est fait avec leur consentement, elles ne peuvent en vouloir qu'à elles mêmes».
La religion est très claire sur ce sujet, une femme qui donne naissance à un enfant sans qu'elle soit mariée est un des plus grands péchés religieux.
Dans un milieu social qui est le nôtre, la femme est souvent incriminée pour cet acte en omettant la responsabilité du géniteur.
Ainsi, la femme algérienne s’est toujours battue et continue de le faire pour vaincre tous les aléas d’une société pleine de tabous.
- Le Jour d'Algerie
Phénomène de société ayant existé depuis la nuit des temps, nous l'attribuons aux mœurs occidentales et nous nous obstinons à refuser de le reconnaître, en osant dire que ça n'arrive pas chez nous et pourtant, il est bel est bien présent au sein de notre société algérienne et ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des jours, il s’agit des mères célibataires.
Sujet tabou auquel toutes les tranches de société refusent d’en parler, vu le déshonneur qu’il provoque au sein de la famille conservatrice. Rejetées par la famille et par la société, ces filles-mères subissent le martyre en silence. Elles font face seules aux préjugés ayant bouleversé leur vie en entier.
Issues d’un milieu intellectuel, ces filles sont pour la plupart des étudiantes qui cèdent aux illusions amoureuses et qui se retrouvent avec un enfant dont le père refuse de reconnaître son enfant, ni son acte, ni celui de sa compagne -qui souvent prend la fuite laissant la jeune fille maman sombrer dans la tristesse absolue vu le déshonneur qui lui coûte cher vis-à-vis de la société conservatrice qui est la notre et qui n’est en aucun cas indulgente vis-à-vis de ce fléau.
Ce phénomène est très répandu dans les milieux universitaires, en particulier dans les cités universitaires, c’est le cas de Nawel, 24 ans étudiante: «Je suis venue à Oran pour poursuivre mes études universitaires, j’ai côtoyé l’homme de mes rêves, je suis tombée amoureuse.
Il m’a fait croire qu’il avait de bonnes intentions à mon égard, j’ai cédé à la tentation, ensuite je me suis retrouvée enceinte. Quand je lui ai annoncé la nouvelle, il a refusé fermement de me croire et m’a plaidé coupable».
Cette jeune fille a placé son fils dans un centre d’accueil, quant à elle, après avoir fui le campus universitaire et sa famille aussi qui l’a rejetée, après avoir appris la nouvelle, elle passe ensuite chez ses copines, le jour elle est à la recherche d’un emploi.
Le cas d’ Ibtissem en est un autre, jeune de 20 ans, elle était très mal traitée par sa marâtre, vivant dans une situation malheureuse, où elle était battue par son père, elle trouva un homme qui lui redonne confiance en elle en lui «chantant des louanges». Profitant de son ignorance et de sa naïveté, il abuse d’elle.
Grande fut la surprise quand elle sut qu’elle était enceinte, n’ayant trouvé moyen de contacter le père de son enfant qui s’est éclipsé suite à son acte illégal, elle préfère fuir la maison. La rue, refuge des malheureux l’a accueilli et depuis, elle erre comme une vagabonde dans les ruelles sans domicile fixe, se livrant aux psychotropes auxquels elle est devenue accroc.
Dans la majorité des temps, ces mères célibataires recourent à des méthodes d’avortement traditionnelles pratiquées par des femmes en pleine clandestinité, pour sauver leur honneur. Mais dans la plupart de ces cas, ces femmes trouvent la mort en se faisant avorter de telle sorte, en l’absence des moindres normes médicales nécessaires pour une opération d’avortement.
Ainsi est le cas de Meriem, mère célibataire, qui a préféré garder sa fille, vivant dans la rue également, elle nous confiera son histoire:
«Annoncer mon malheur à ma famille était la chose la plus dure de ma vie, j’ai préféré fuguer et aller voir le père de mon enfant, celui-ci n’a pas reconnu son acte et m’a proposé de l’argent et des adresses où je vais me faire avorter, j’ai refusé fermement et je suis partie loin de tous les regards de ceux qui me connaissent, un centre d’accueil m’a accueilli jusqu’à mon accouchement et puis j’ai préféré garder mon enfant, je n’avais pas le courage de l’abandonner, tout de même il demeure une partie de moi.
A présent, je travaille en tant que femme de ménage dans un restaurant où je suis hébergée dans une petite «cage» qui me suffit à peine moi et ma fille de 5 ans». Sur le plan religieux, cet acte d’avoir un enfant d’une relation illégale est condamné fermement.
Ainsi est l’avis de Samir sur ce sujet là: «J'ai pitié des mamans célibataires quand cela est le résultat d'un viol, mais quand c'est fait avec leur consentement, elles ne peuvent en vouloir qu'à elles mêmes».
La religion est très claire sur ce sujet, une femme qui donne naissance à un enfant sans qu'elle soit mariée est un des plus grands péchés religieux.
Dans un milieu social qui est le nôtre, la femme est souvent incriminée pour cet acte en omettant la responsabilité du géniteur.
Ainsi, la femme algérienne s’est toujours battue et continue de le faire pour vaincre tous les aléas d’une société pleine de tabous.
- Le Jour d'Algerie
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