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Costa Rica, les Libanais sont vite passés du statut de "buhoneros" à celui de notable

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  • Costa Rica, les Libanais sont vite passés du statut de "buhoneros" à celui de notable

    Les émigrés ont fondé une ville dans la jungle et créé la première institution financière du pays


    Le Costa Rica est un pays d’Amérique centrale qui a pour capitale San José. Ancienne colonie espagnole devenue indépendante en 1821, il compte aujourd’hui 3,5 millions d’habitants pour une superficie de 51 000 km et abrite 6 % de la biodiversité de la planète. Avec ses sites protégés, c’est une destination privilégiée pour les écotouristes et les amoureux de la nature.


    Les Libanais, assoiffés de liberté et fuyant les crises sociales, économiques et politiques de la fin du XIXe siècle, ont retrouvé une terre distante mais familière : chaînes de montagnes, vallées et plateaux, plaines côtières… Ils sont arrivés en 1887, les premiers en provenance surtout de Hasroun, au Liban-Nord, au moment où le gouvernement costaricain ouvrait ses ports à l’immigration pour développer sa population, son économie et ses relations internationales.


    Le Costa Rica (la côte riche) doit son nom à la relative prospérité acquise grâce à la culture du café, de la banane, du cacao, de la canne à sucre, sans oublier l’or, « la fiebre del oro » (la fièvre de l’or), qui a contribué à l’essor considérable de ce pays à la fin du XIXe siècle.


    Les Libanais, ceux arrivés directement de la mère patrie, aussi bien que certains déjà établis dans les pays voisins, se sont ainsi retrouvés au Costa Rica. Sur les registres du pays figuraient des noms tels que : Aquim, Aued, Barzuna, Becharra, Beirut, Breedy, Caram, Ceba, Chakhtoura, Chamoun, Daher, Daou, Dib, Dumani, Fallat, Farah, Farhat, Gazel, Hatem, Hop (Jop), Jaikel, Keireddine, Khoury, Marbes, Matta, Morad, Najar, Nassar, Neily, Sarkis, Shadid, Sesin, Semaan, Shoucair, Srur, Tabush, Yamuni, Yazbek, Zaglul, Zoghiab et d’autres.


    Les Libanais arrivant au Costa Rica ne rencontrèrent pas de grands problèmes d’adaptation, comme d’ailleurs dans le reste de l’Amérique latine. En effet, les peuples de cette région avaient déjà un contact indirect avec la culture arabo-andalouse, qui faisait partie du patrimoine des Espagnols et des Portugais ayant « colonisé » le Nouveau Monde. Les émigrants libanais s’éparpillèrent rapidement dans tout le territoire costaricain. Préférant la mobilité sociale à la sédentarisation, ils choisirent le commerce ambulant, travaillant comme « buhoneros » ou colporteurs, malgré les difficultés de la langue. En 1939 était ainsi fondée par l’émigré libanais Ricardo Neily Jop, dans la jungle du sud, la ville de Neily, devenue aujourd’hui une ville renommée pour son écotourisme.


    Dans la capitale, San José, les émigrants libanais devinrent l’un des principaux groupes migratoires, contribuant au développement urbain de la société costaricaine à la fin du XIXe siècle. À Abangares, au cœur des régions minières, ils échangèrent leurs marchandises de tout genre contre de l’or et firent fortune. Cela leur permit de passer du statut de « buhoneros » à celui de vendeurs au détail, puis en gros, et enfin propriétaires d’industries et de grands magasins (« La poupée », « La Favorita »…) qu’ils établirent à l’Avenue centrale de San José.


    Ils introduisirent en parallèle le système de vente à crédit, qui révolutionna le commerce et fit augmenter les achats. Dans les années 1920, Antonio Sauma Tajan créa une institution financière de contrôle des prix, une sorte de Bourse qui fonctionna durant 50 ans jusqu’à la fondation en 1976 de la Bourse nationale de valeurs du Costa Rica, dont le premier président fut Miguel Barzuna Sauma. Cet éminent émigré avait brillé dans les affaires dès 1940, montant diverses industries et employant plus de douze mille personnes.


    En 1930, Habib Estefano, orateur fraîchement arrivé du Liban, lança au cours d’une grande réception au Théâtre national de San José l’idée de la fondation d’un centre culturel et social pour les émigrés, « La Casa Libanesa » (La maison libanaise), qui vit le jour l’année suivante. En 1944 était publié par Simon Aued le journal mensuel en langue espagnole, El Sheik, portant sur la jeunesse et la culture libanaises au Costa Rica. Ce journal fut distribué gratuitement dans les écoles et universités costaricaines ainsi qu’à l’extérieur jusqu’en 1946. Un autre journal, al-Kalima, fut publié de 1978 à 1980.


    Dans le domaine académique, les Libanais se distinguent notamment dans la médecine, le droit et le génie. José Zaglul est ainsi l’un des fondateurs de la Earth University (www.earth.ac.cr/index.php) du Costa Rica (voir notre édition du lundi 3 décembre), spécialisée dans les études des ressources naturelles, en raison de l’importance de la biodiversité du pays. Les fils de Libanais participent aussi à la vie politique et diplomatique. Citons, entre autres, Miguel Yamuni Tabush, qui a été le premier ambassadeur du Costa Rica au Liban en 1961 et qui a consolidé les relations avec les pays arabes.


    Les relations diplomatiques Liban-Costa Rica datent de 1953, avec l’ouverture d’un consulat à Beyrouth. Le premier consul, Riad Abdel-Baki, est en poste jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, les Libano-Costaricains vivant au Liban sont au nombre de 300, alors que de l’autre côté de l’océan, les citoyens détenteurs du passeport libanais au Costa Rica sont estimés à 180, selon le consul du Liban, Albert Karam. Ils pourraient atteindre, avec leurs descendants des 3e et 5e générations, quelque 3 000 personnes.


    En 1984, le Liban, ainsi que d’autres pays arabes avaient suspendu leurs relations avec le Costa Rica, qui tenait à maintenir son ambassade dans la ville de Jérusalem. Cette politique a été modifiée récemment, avec la réélection en 2006 du président Oscar Arias Sanchez, prix Nobel de la paix en 1987. Ce dernier a transféré cette ambassade à Tel-Aviv, conduisant au rétablissement des relations diplomatiques avec le Liban au cours de l’été dernier, après 23 ans de rupture.

    Aux Nations unies, le ministre des Affaires étrangères du Costa Rica, Bruno Stagno, a commenté cette normalisation, estimant qu’elle « permettra une plus grande approche politique et diplomatique avec le monde arabe et islamique en général et ouvrira des opportunités commerciales avec ces marchés ».

    Roberto KHATLAB
    L'Orient le Jour
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Slt Zek

    Les libanais qui vie au Liban Aprox. 4 millions et les Libanais de l'etranger en compte 18 millions au Bresil seulement 8 millions
    Tout va changer tout doit changer

    Commentaire


    • #3
      les libanais qui ont immigré à la fin du 19 éme siècle n'ont presque plus de liens avec le Liban.et ca me fait marrer quand j'entend dire qu'il y a 10 millions de libanais à l'etranger.Ils comptabilisent meme ceux qui sont parti il y a 1 siécle ainsi que leurs descendances...

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      • #4
        c'est ne pas tous les Libanais qui n'ont plus des lien et c'est vrait qu'il ya un grand nombre qui n'ont jamais visiter leur payie d'origine . Mais cette annee pour l'election les politicen ils ont jouer sur ces gens pour les amener au liban pour voter
        Tout va changer tout doit changer

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