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    par El-Guellil
    Sourions, cessons d'être bourrus, victimes, vindicatifs, plaintifs. Mais pourquoi Grand Dieu, partout nous ne voyons qu'adversité, cherchant à «nous protéger», à prévenir le mauvais coup. A nous défendre contre tous, contre personne, contre nous-mêmes, à montrer les dents, bien acérées. Ne sachant que flairer la querelle, nous exhibons nos gestes appris, des attitudes programmées. Animal dressé, notre comportement assez animal. Il ne nous reste plus qu'à creuser frénétiquement le sol, comme nos amis les chiens.

    Arrêtons de nous débattre dans ce refuge d'expressions faussement consolatrices: «pas de la dernière pluie», «pas se laisser faire», ni «se laisser marcher sur les pieds» ou «si on me cherche, on me trouve»... Incarcérés que nous sommes dans un jus mortuaire, incapables de dire une gentillesse, de manifester un sentiment, ou même d'être simplement courtois. Sourions messieurs.

    Sourions ya rrrab ! arrêtons de vouloir empêcher l'autre de vivre et l'agresser de tous les principes que nous avons douloureusement subis, que nous avons fuis avec horreur, mais où nous demeurons tout de même prisonniers. L'un interdisant à sa fille de faire des études supérieures, parce que sa mère s'était laissée aller à cela. L'autre n'admettant pas les frasques de son fils, parce que... pris au piège, définitivement conditionné, qui par les «ouach igoulou les gens», qui par la publicité, qui par l'environnement social, qui par les frustrations que lui-même a subies.

    Mais quand l'écrasante majorité est faite de ces esclaves du conditionnement gravitant autour de la méchanceté, peut-on sourire et espérer que le code de la famille soit un jour abrogé?

    Source : Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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