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Algérie-UE : un partenariat à revoir

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  • Algérie-UE : un partenariat à revoir

    Le démantèlement tarifaire coûte au pays 1,1 milliard de dollars

    Pour chaque dollar exporté, notre pays importe 20 dollars

    L’Algérie veut renégocier l’accord d’association avec l’Union Européenne.

    Le quatrième conseil d’association Algérie-Union européenne, qui se tiendra aujourd’hui, au Grand Duché du Luxembourg, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sera l’occasion propice pour une réévaluation de cet accord entré en vigueur en septembre 2005.

    L’Algérie n’a finalement rien gagné de l’accord d’association avec l’Union européenne bien au contraire, elle cumule les pertes en devises ces dernières années. Pour chaque dollar exporté vers le vieux continent, notre pays importe 20 dollars. Autre fait préoccupant est l’explosion des importations algériennes en 2008. Elles avaient frôlé le seuil des 40 milliards de dollars, une vraie aubaine pour l’Europe, considérée comme premier fournisseur de l’Algérie.

    Le fait que l’UE reste le premier partenaire commercial de l’Algérie, avec 53,23% des importations et 51% des exportations, n’a pas eu d’effet sur nos exportations. L’Algérie occupe le 21e rang des partenaires commerciaux de l’UE, le Maroc et la Tunisie étant classés respectivement à la 28e et 30e places. Notre pays est en réalité triplement pénalisé par cet accord d’association.

    Les raisons d’un échec

    Primo: le démantèlement tarifaire coûte au pays 1,1 milliard de dollars. Secundo: la levée des taxes douanières a causé une explosion pour la facture des importations. Et tertio: les exportations algériennes hors hydrocarbures n’arrivent pas à percer un marché européen en dépit des grands efforts consentis. La cause: des obstacles d’ordres technique, commercial et administratif imposées par la Communauté européenne aux exportateurs algériens.

    Pour passer à une coopération «plus concrète», les deux parties se pencheront sur des domaines définis comme prioritaires, à savoir le soutien aux réformes économiques, les questions commerciales, l’énergie, la circulation des personnes et le terrorisme.

    L’Algérie revendique une «évaluation sérieuse» en vue de trouver les moyens qui permettent aux deux parties de «progresser davantage et de réaliser la coopération» à laquelle elles aspirent. Le gouvernement espère «relancer une coopération bilatérale dans le cadre du respect des relations équilibrées dans les échanges commerciaux entre les deux parties».

    La première problématique qui sera posée par la partie algérienne, lors de ce rendez-vous, concernera le déficit commercial qui ne cesse d'«augmenter en faveur de l’Europe». En 2008, le déficit de la balance commerciale hors hydrocarbures avec l’UE s’est accentué. La structure globale des exportations hors hydrocarbures vers l’UE reste marquée par une «faiblesse structurelle» et ce, malgré une légère progression des exportations des produits agricoles et de la pêche de 3,39 % et des produits industriels avec + 38,52%.

    Globalement, les exportations hors hydrocarbures vers l’UE ont enregistré une hausse de 200 millions de dollars, alors que le montant des importations algériennes de l’UE était en hausse de 4,335 milliards de dollars.

    Des hommes d’affaires européens en Algérie

    Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse, dont, entre autres, le renforcement de l’euro face au dollar, la hausse des prix des matières premières et des produits alimentaires au niveau des marchés mondiaux, ainsi que l’entrée en vigueur de la 2e phase du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’Accord de l’association.

    Depuis l’entrée en vigueur de l’AA en 2005, l’impact budgétaire du démantèlement tarifaire est évalué par les Douanes algériennes à 1,1 milliard de dollars de manque à gagner. D’ailleurs, à titre d’exemple, sur les 17 contingents ouverts par l’UE pour les produits agricoles transformés, 11 contingents ont connu un taux de consommation de 0%, alors que du côté européen, sur les 76 contingents ouverts, 43 ont été totalement épuisés.

    Quant aux négociations relatives au volet «services», l’Accord d’association prévoit une clause de rendez-vous à partir du 1er septembre 2010, «aucune évolution n’est enregistrée sur ce dossier depuis février 2008», l’Algérie n’envisageant aucune négociation avec l’UE sur ce dossier avant son accession à l’OMC.

    Saisissant un climat économique défavorable, l’UE a introduit de nouvelles demandes d’ouverture de services et de garanties juridiques supplémentaires dans différents domaines dont celui de l’énergie.

    Les deux parties devraient également évoquer la question des investissements directs étrangers. La partie algérienne estime que les investissements européens dans son pays sont «en deçà de ses attentes» et va, donc, demander à l’UE un «effort supplémentaire».

    Une demande qui risque de ne pas trouver une réponse satisfaisante de la part l’UE, du fait qu’il est difficile de relancer l’investissement en période de crise économique. «En dépit de la récession en Europe, qui fait que les investisseurs restent en retrait, l’Algérie demeure un pays qui recèle des avantages comparatifs par rapport à d’autres pays, surtout en matière des prix de l’énergie et de sa situation géographique stratégique», explique-t-on.

    Dans le volet énergie, les deux parties poursuivront les discussions dans un contexte où l’UE presse l’Algérie d’accélérer la conclusion d’une nouvelle mouture du Mémorandum d’entente dans le domaine de l’énergie (Mou). Ce Mémorandum constitue notamment un instrument politique «important» pour l’Algérie dans le cadre d’une négociation globale en relation avec son adhésion à l’OMC.

    Pour sa part, l’UE va interpeller l’Algérie sur plusieurs questions et en particulier sa «préoccupation» quant aux dernières mesures relatives à l'investissement et le commerce extérieur. D’ailleurs, cette question coïncide avec l’organisation, avant la fin de l’année, d’un forum d’hommes d’affaires européens en Algérie.

    S’agissant de la gestion des flux migratoires, la question de la réadmission sera également posée sur la table des négociations par l’UE qui demande à l’Algérie la conclusion d’un accord global basé sur sa politique de l’Approche globale sur les migrations. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie refusent de signer un tel accord. L’Algérie préfère appliquer les accords bilatéraux qu’elle a conclus avec les pays européens les plus concernés.

    Le Financier

  • #2
    Révision de l’accord d’association:

    Mise en place imminente d’un groupe de travail Algérie-UE

    L’Algérie et l’Union européenne ont conclu à la nécessité de mettre rapidement en place un groupe de travail pour examiner les entraves et les contraintes qui découragent les opérateurs économiques algériens exportant vers l’Union européenne.

    C’est ce qu’a affirmé hier le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci à Luxembourg lors de la quatrième session du conseil d’association UE-Algérie. «L’UE a accepté évidemment de constituer ce groupe de travail que nous allons mettre en place rapidement», a précisé le ministre des Affaires étrangères, M. Medelci, selon l’APS.

    Rappelons que l’accord d’association qui lie les deux parties a fait l’objet d’innombrables critiques de la part notamment du patronat. Ces derniers soulèvent les carences existant dans l’accord chaque fois que l’occasion se présente. Même son de cloche du côté des officiels, qui parlent eux aussi des inégalités perçues dans le document mis en œuvre en 2005. Selon M. Mohamed Zaaf, directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, «pour 1 dollar exporté vers l’UE, l’Algérie importe pour 20 dollars».

    Selon les chiffres officiels, les importations algériennes de l’UE ont augmenté de près de 80%, passant de 11,2 milliards de dollars à 20,8 milliards de dollars en 2008 alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de l’UE restent insignifiantes, s’établissant à un milliard de dollars en 2008. Outre cette question nodale, les deux parties ont décidé hier de donner une «dimension opérationnelle» à leur coopération économique.
    L’autre volet abordé lors de cette session qui s’est tenue au Grand Duché du Luxembourg, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, est l’investissement, considéré par l’Algérie comme l’un des premiers problèmes qui se posent à ce partenariat.

    «Parce que c’est le problème le plus important, nous avons décidé d’impliquer davantage l’Union européenne dans la mobilisation des acteurs européens sur le territoire économique algérien et, ensemble, pour la première fois de l’histoire, nous allons organiser un forum des opérateurs économiques européens à Alger», a confié M. Medelci à l’issue de cette réunion.
    Il dira que «ce forum aura lieu en octobre ou, au plus tard, en novembre de cette année, et je dois dire que nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs mois». C’est un événement qui «se penchera sur un sujet d’importance pour l’Algérie, celui de la relance des investissements directs des européens», a affirmé la même source.

    Par ailleurs, les deux parties se sont penchées sur les volets concernant la coopération institutionnelle et l’accompagnement de l’UE dans la mise en œuvre des réformes en Algérie. Le ministre a évoqué à cet effet le programme national PIN (Programme indicatif national) qui se décline sur la période de 2007 à 2011.

    «Nous sommes en train de préparer la prochaine période 2011-2013», a rappelé le ministre, lequel estime que le premier programme sur 4 ans se déroule «dans des conditions que nous avons évaluées et que nous considérons comme perfectibles». Il explique qu’«il y a dans le dispositif actuel de fonctionnement du système budgétaire avec l’Union européenne une procédure extrêmement lourde qui fait qu’on n’arrive pas à bien consommer nos crédits, dans les délais requis». Après avoir examiné cette question, sur proposition de l’UE, les deux parties ont donné leur accord, pour la prochaine période de planification, pour le changement du système afin de mettre en place des budgets globaux au lieu de budgets par projet.

    «Nous appelons cela des systèmes d’appui budgétaire et ce sont des sommes [d’argent] qui rentreraient donc au niveau du Trésor et qui seraient utilisées sur la base d’un programme global arrêté d’un commun accord», a précisé le ministre, estimant que «c’est une expérience développée par l’UE avec d’autres partenaires et qui donne de bons résultats». Medelci a souligné dans le même sillage que «les Européens ont bien compris cela. Ils l’ont admis et il nous appartient, nous Algériens, évidemment, de développer l’ingénierie pour concrétiser toute cette démarche sur le terrain et d’obtenir des résultats, dans la mesure où l’on travaillerait, cette fois-ci, sur des procédures d’utilisation de ces crédits qui sont des procédures algériennes et non des procédures communautaires».


    Un sous-comité sécurité, défense, droits de l’Homme pour l’accord d’association


    Le cadre de négociations de l’accord d’association sera «bientôt renforcé» par un sous-comité sécurité, défense, droits de l’Homme, a annoncé hier à Luxembourg le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. «Sur le terrain des droits de l’Homme, nous avons proposé que cette question soit examinée à la faveur de consultations qui ont trait à la fois à de questions sécuritaires, de défense et à celles concernant les droits de l’Homme», a déclaré M. Mourad Medelci à l’issue de la quatrième session du Conseil d’association UE-Algérie. Il a ajouté à ce sujet que l’UE a accepté la proposition de l’Algérie d’ajouter un nouveau sous-comité pour traiter ces trois questions ensemble à la série des sous-comités qui existent déjà et sont opérationnels.

    Pour rappel, la demande de l’UE de mettre en place un sous-comité «droit de l’Homme» remonte à 2005 et avait été évacuée de l’agenda bilatéral en raison d’une différence d’approche entre les deux parties. La partie algérienne a proposé la mise en place d’un sous-comité politique, droits de l’Homme, PESD (politique européenne de sécurité défense), tandis que la Commission européenne ne voulait qu’un sous-comité des droits de l’Homme.


    © Copyright La Tribune d'Algerie

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    • #3
      4e réunion du Conseil d'association Algérie-UE: Medelci évoque un «esprit positif»

      Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a salué hier, sur les ondes de Radio Algérie internationale, «l'esprit positif» dans lequel s'est tenue, au Luxembourg, la 4e réunion du Conseil d'association entre l'Algérie et l'Union européenne.

      Le ministre a certes soulevé des «préoccupations» importantes pour l'Algérie mais il semblait fort loin des récriminations que l'on entend régulièrement à Alger au sujet du bilan de l'accord d'association. Pour lui, la réunion d'évaluation pour l'an 2008 pour les aspects politiques, économiques et humains de l'accord d'association «a permis de dégager des pistes et parfois des mécanismes» pour renforcer la démarche dont l'objectif majeur est d'attirer les investissements. Mourad Medelci estime avoir constaté une «grande écoute» chez le partenaire européen qui aurait reconnu les grands efforts accomplis par l'Algérie dans les différents domaines.

      Concernant les «préoccupations» algériennes, le ministre des Affaires étrangères dit avoir fait remarquer que la «crise économique et financière ne ménage pas l'Algérie non plus, sa balance des paiements marque le pas depuis quelques mois». Une situation qui contraint l'Algérie à en surveiller l'évolution de «manière attentive». Il a relevé qu'en 2008, les efforts d'exportations hors hydrocarbures de l'Algérie sont restés faibles, de l'ordre de 800 millions de dollars, et que des «pistes ont été dégagées» pour corriger cette tendance.

      Exporter davantage

      En fait, a-t-il fait remarquer, en chiffres absolus, la balance commerciale de l'Algérie avec l'Union européenne est excédentaire avec 40 milliards de dollars d'exportations pour 20 milliards d'importations. Ce qui pose problème, selon lui, c'est la structure de la balance commerciale avec une faible participation des exportations hors hydrocarbures. «Nous avons besoin d'exporter davantage, que l'on produise sur le territoire national et développe les investissements dans certaines filières». Selon lui, il a été question de créer de meilleures «conditions pour l'accès des produits algériens en Europe».

      Un groupe de travail conjoint entre l'Algérie et l'UE devrait être mis en place pour identifier les contraintes rencontrées par les produits algériens. Le plus important pour l'Algérie est de «développer la production locale des biens et des services. Par nos propres moyens ou en partenariat avec des investisseurs européens, mais ils ne sont pas nombreux».

      Sur la manière de corriger la structure de la balance commerciale entre l'Algérie et l'Union européenne, les deux parties ont constaté qu'il y a encore du travail à faire. Il a annoncé à ce propos que l'Algérie et l'UE vont organiser en octobre prochain un Forum des investisseurs européens en Algérie. Il a relevé que la balance des services était défavorable à l'Algérie, qui importe 5,2 milliards de dollars contre 2,2 milliards. Il y a un déséquilibre à réduire, a indiqué M. Medelci.

      Ne pas être limité au statut d'extracteur d'énergie

      L'accord d'association prévoit une «clause de rendez-vous» pour 2010, mais, précise le ministre, le volet des services ne pourrait être discuté que si l'Algérie a intégré entre-temps l'OMC. Ce qui paraît hypothétique. Le ministre a soulevé le problème du programme pluriannuel de coopération entre l'Algérie et l'UE doté de 250 millions d'euros, mais dont les procédures sont très compliquées.

      M. Medelci a indiqué que l'Algérie a proposé de changer de système pour le prochain plan pluriannuel 2011-2013. Dans le domaine de l'énergie, M. Medelci a relevé que les relations avec l'Europe avaient déjà un «caractère stratégique» puisque l'Algérie est déjà le 3e fournisseur. Néanmoins, a-t-il souligné, l'Algérie ne veut pas être limitée au statut d'extracteur et de transporteur mais entend être présente dans l'aval.

      Pour M. Medelci, cette position devrait être acceptée, «sinon cela sera discriminatoire» pour l'Algérie. Sur le volet humain, M. Medelci a indiqué que l'Algérie a présenté un projet destiné à faciliter la circulation des personnes à travers une approche globale entraînant des accords avec l'ensemble des pays européens.


      © Copyright Le Quotidien d'Oran

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      • #4
        Un forum des investisseurs européens en octobre à Alger

        Le quatrième conseil d’association Algérie-Union européenne, qui s’est tenu, hier en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, a été une occasion pour mettre en exergue « l’importance du pas franchi et augure de bonnes années » pour l’Algérie.

        C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors de son intervention, depuis le Luxembourg, sur les ondes de la chaîne internationale de la radio algérienne.
        Tout en soulignant que les pourparlers se sont déroulés dans un « esprit très positif » de part et d’autre, le chef de la diplomatie a expliqué que la réunion a été axée sur trois volets dont le premier a trait à des questions politiques, le deuxième aux aspects économiques et, enfin, le dernier à la dimension humaine.

        « Comme à chaque fois nous avons fait un bilan et cette évaluation. Ce qui nous a permis de dégager des mécanismes à même de renforcer la démarche et les objectifs fixés lors de la signature de l’accord d’association en 2001 ». Pour M. Medelci, cette rencontre a été surtout une opportunité pour la partie algérienne de soulever ses préoccupations, principalement celles relatives à l’investissement. Selon lui, alors que l’Algérie encourage les investissements directs des étrangers, ces derniers restent faibles et en deçà des espérances.

        Dans ce cadre, il a déclaré : « Nous avons décidé d’impliquer davantage l’Union européenne dans la mobilisation des acteurs européens sur le territoire économique algérien et, ensemble, pour la première fois de l’histoire, nous allons organiser un forum des opérateurs économiques européens à Alger au cours du mois d’octobre, au plus tard novembre ». Et d’ajouter : « Nous estimons que les opérateurs étrangers ne sont pas nombreux en Algérie. Pour la relance de l’investissement en Algérie, nous devrons renforcer la coopération dans les secteurs de substitution aux hydrocarbures tels que dans l’énergie solaire ».

        Même si la balance commerciale est excédentaire et favorable à l’Algérie puisque en 2008 le volume des exportations a atteint les 40 milliards de dollars contre les 20 milliards de dollars en importation, il reste un effort à faire. Celui de créer les meilleures conditions d’accès des produits algériens sur le marché européen.

        Selon le ministre, les opérateurs nationaux ont trouvé au courant de l’exercice 2008 moult contraintes dissuasives à l’exportation. C’est dans ce cadre d’ailleurs que les deux partenaires ont convenus, après avoir discuté longuement sur la question, de constituer rapidement un groupe de travail conjoint « qui permettra d’identifier les contraintes et les régler afin d’encourager les investissements algériens éligibles à l’exportation sur le marché européen ».
        L’invité de la radio a fait remarquer que l’UE a reconnu l’effort consenti par l’Algérie, que ce soit sur le plan économique, politique, social et également en matière de sécurité. Cet état de fait « permet bien évidemment et encourage un regain de coopération avec l’UE et en même temps ne laisse personne indifférent quant à un certain nombre de nos observations et de nos préoccupations», a assuré le ministre.

        Sur la lancée, le chef de la diplomatie a fait savoir que lors de ce conseil la partie algérienne a évoqué les conséquences de la crise financière mondiale. Le volume des exportations hors hydrocarbures reste faible ; prenant l’exemple de la filière alimentation dont le volume de l’exportation ne dépasse pas les 2% de ce que l’Algérie importe de l’Union européenne. « C’est un constat fait des deux côtés et nous avons convenus de dégager des pistes pour corriger cette tendance », a dit le ministre.

        L’ALGÉRIE PROPOSE UN PROJET POUR FACILITER AUX ALGÉRIENS L’ACCÈS À L’EUROPE

        Passant au chapitre relatif à la dimension humaine, Medelci a fait savoir que l’Algérie a proposé un projet visant la facilitation de l’accès aux Algériens aux pays européens lorsqu’ils le souhaitent et rassure qu’à ce sujet « nous avons trouvé auprès de nos partenaires une grande écoute ».

        Il a expliqué : « Nous avons certes des accords bilatéraux mais nous avons décidé de globaliser l’approche de la dimension humaine et de trouver ensemble la possibilité de trouver des accords globaux avec l’ensemble des pays européens. Nos partenaires sont conscients du fait que nous avons fait des efforts dans la lutte contre l’émigration clandestine et nous continuerons à le faire ».

        L’autre aspect analysé lors de cette rencontre c’est celui relatif au programme pluriannuel de coopération qui représente pour l’Algérie 250 millions d’euros dans le cadre de la réalisation d’une quarantaine de projets. «Par expérience, nous avons constaté que les procédures de gestion de ces crédits étaient très compliquées, c’est pour cela que nous avons décidé, pour la prochaine période de programmation 2011-2013, de changer le système de telle manière à aller plus vite dans la réalisation de projets et la consommation des crédits », a ajouté le ministre, enchaînant dans la foulée que « le plus important pour nous c’est le développement de la production locale de biens et de services en Algérie.

        Car la balance de service est excédentaire au profit de l’UE. Celle-ci nous vend ces services à 5,4 milliards de dollars contre 2,2 milliards de dollars du côté algérien ».
        Pour combler ce déficit, il faudrait, selon lui, développer les secteurs offrant des services tel le tourisme. Sur le plan international, les deux parties ont discuté des questions politiques «d’intérêts communs». Sur le plan économique, l’Algérie a souhaité le renforcement de la coopération entre l’UE et l’Union africaine et que le groupe magrébin ne soit pas seulement une zone de libre-échange.

        Quant à la question de la sécurité dans le Sahel et le conflit du Sahara Occidental, Medelci a indiqué que la partie algérienne a mis en relief le rôle qu’elle joue pour la médiation et l’accompagnement de la population à vivre dans des situations meilleures. Le processus de paix au Proche-Orient et le nucléaire iranien ont été également inscrits à l’ordre du jour.

        Le cadre des négociations de l’Accord d’association «bientôt renforcé »

        Le cadre des négociations de l’Accord d’association sera «bientôt renforcé» par un sous-comité sécurité, défense, droits de l’homme, a annoncé, hier, au Luxembourg, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci.

        «Sur le terrain des droits de l’homme, nous avons proposé que cette question soit examinée à la faveur de consultations qui ont trait à la fois à des questions sécuritaires, de défense et à celles concernant les droits de l’homme», a déclaré M. Mourad Medelci à l’issue de la quatrième session du Conseil d’association Algérie-UE.
        Il a ajouté à ce sujet que l’UE a accepté la proposition de l’Algérie d’ajouter un nouveau sous-comité pour traiter ces trois questions ensemble à la série des sous-comités qui existent déjà et qui sont opérationnels.



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