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COSIDER : Un champion national est né

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  • COSIDER : Un champion national est né

    Le groupe public de travaux publics Cosider a réalisé, en 2008, un chiffre d'affaires consolidé de 55 milliards de dinars, en hausse de 18% par rapport à 2007, selon les résultats dévoilés mardi soir à Alger par son PDG Lakhdar Rekhroukh. Le résultat d'exploitation du groupe a également augmenté pour avoisiner 6 milliards de dinars contre 4,3 milliards de dinars en 2007. Le bénéfice net a bondi de près de 50%, passant de 2,4 milliards de dinars à 4,3 milliards en 2008.

    Les perspectives de Cosider sont également prometteuses. En dépit d'une forte concurrence des groupes étrangers, Cosider tire pleinement profit des plans de relance économiques lancés par le président Bouteflika depuis sa première élection en 1999 et destinés à moderniser les infrastructures de base du pays. A la fin 2008, le plan de charge de l'ensemble des dix filiales du groupe public s'élevait à 156 milliards de dinars (1,56 milliards d'euros), selon M. Rekhroukh. Le groupe compte réaliser un chiffre d'affaires de 55 milliards de dinars en 2009 puis de 62 milliards de dinars en 2010.

    « La croissance ascendante observée depuis plusieurs années constitue pour notre groupe un point de départ de référence pour lequel nous considérons d'emblée l'obligation d'une adaptation continuelle de nos moyens et de notre système de gestion », a dit M. Rekhroukh dans un message à l'adresse des 19.000 salariés de Cosider.

    Autre ambition affichée : le premier groupe public de travaux publics et de construction ambitionne de devenir un puissant outil entre les mains de l'Etat algérien pour concrétiser ses programmes de développement et réduire sa dépendance vis-à-vis de l'étranger en matière de réalisation des grands projets d'infrastructures. « L'adjudication pour des entreprises étrangères de projets souvent à la portée de l'outil national suscite d'ores et déjà des réactions, au plus haut niveau, en matière d'impact sur les équilibres des transferts financiers du pays, particulièrement en ces périodes de crise », a expliqué M. Rekhroukh.

    Le premier ministre Ahmed Ouyahia a en effet décidé fin 2008 de favoriser les entreprises nationales dans les marchés publics en appliquant « la préférence nationale ». But : permettre aux groupes locaux de décrocher des marchés avec des offres supérieures de 15% à leurs concurrents étrangers. Cette mesure vise à réduire le recours systématique aux groupes étrangers pour la réalisation des projets d'infrastructures lancés dans le cadre des plans de relance économique, financés grâce à la manne pétrolière.

    Toutefois, la bataille est loin d'être gagnée et les entreprises algériennes doivent se développer et s'améliorer pour concurrencer les étrangers, a estimé le patron de Cosider. «Ces réactions éminemment politiques, mais surtout économiques des pouvoirs publics, nous interpellent de notre coté, à nous remettre continuellement en cause », a-t-il dit.

    Pour renforcer la position de Cosider en Algérie et lui permettre de s'internationaliser, M. Rekhroukh a annoncé des investissements de 15 milliards de dinars entre 2008 et 2012 pour renouveler les équipements et moderniser les méthodes de travail et de construction, la création d'une unité de R&D (recherche et développement), à l'image des grands groupes de BTP, pour aider au développement de nouvelles technologies de construction, la création d'un laboratoire central et une diversification vers un nouveau métier, la pose de voie ferrée, a ajouté M. Rekhroukh. Il compte aussi poursuivre une politique ambitieuse en matière de ressources humaines basée sur la formation du personnel et la distribution d'une partie des bénéfices aux salariés. En 2008, le premier groupe algérien de BTP a distribué 374 millions de dinars de primes aux travailleurs.

    Avec ses dix filiales et sa présence notamment dans les métiers du bâtiment, routes et autoroutes, canalisations et hydraulique, Cosider veut aussi prendre une part des investissements de 30 milliards de dollars destinés à la modernisation du réseau ferroviaire national. Jusque là, les étrangers se sont accaparés de 80% des projets ferroviaires algériens, laissant des miettes aux entreprises nationales.

    TSA

  • #2
    Cosider tire pleinement profit des plans de relance économiques lancés par le président Bouteflika depuis sa première élection en 1999 et destinés à moderniser les infrastructures de base du pays.
    Voilà comment le gigantesque plan de relance de Bouteflika commence à porter ses fruits.

    Son but n'est pas seulement de rattrapper un immense retard et doter le pays de grandes infrastructures ultra-modernes, mais aussi de hisser les entreprises algériennes en les impliquant davantage dans les grands projets aux cotés des entreprises étrangères, pour aquérir le savoir faire et l'expériance et faire d'eux le fer de lance économique de l'Algérie de demain.

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