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Tanger Med II: Coup d'envoi des travaux aujourdhui; 1,8 milliards $ d'investissement.

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  • Tanger Med II: Coup d'envoi des travaux aujourdhui; 1,8 milliards $ d'investissement.

    TangerMed II: Coup d’envoi des travaux

    · Signature de contrats de concession avec Maersk et PSA de Singapour


    · Un investissement de 15 milliards de DH



    APRÈS plusieurs mois de flou et de rumeurs contradictoires, le projet d’extension du port TangerMed sera lancé aujourd’hui. TangerMed II, dont l’idée avait été annoncée en avril 2007, commencera alors à exister autrement que sur du bleu d’architecte.
    L’événement a une double signification. Selon des opérateurs du secteur du transbordement, les capacités offertes par TangerMed I, 3 millions de conteneurs par an, restaient assez modestes par rapport au potentiel du marché international à l’époque. Les responsables de l’Agence TangerMed, à l’issue d’un road-trip auprès de grands groupes du transport maritime, avaient alors lancé l’idée d’avancer l’extension du port à conteneurs, qui n’était prévue qu’à l’horizon 2015.
    Le futur port devra avoir une capacité de 5 millions de conteneurs par an, soit un peu plus d’une fois et demie la capacité actuelle.
    A terme, c’est un «monstre» portuaire qui devrait émerger des côtes nord du Maroc avec une capacité totale de 8,5 millions de conteneurs, soit plus que celle d’Algésiras, son voisin et concurrent du Nord. En plus, pour la partie marocaine, le lancement de ce projet revêt une importance stratégique qui va au-delà du positionnement sur le marché du transbordement. En fait, il s’agit d’un signal fort envoyé aux investisseurs.
    En outre, alors que la crise semble se dissiper, il s’agit pour le mégacomplexe marocain de ne pas rater la reprise de l’économie mondiale, selon des sources bien informées.
    Le démarrage de ce chantier avait failli être compromis il y a quelques mois. Maersk, chef de file de l’un des deux groupements, avait annoncé en mars des «difficultés à lever les fonds nécessaires pour la réalisation du projet». Le management du groupe avait déclaré à l’époque à L’Economiste que les négociations sont en cours pour préciser «les modalités de développement du futur terminal ainsi que la mise en place du timing approprié». L’opérateur mondial n’avait pas manqué de nuancer, d’autre part, que «le marché mondial du transport s’est effondré» et que son groupe «allait tenir compte de ce fait» lors de la poursuite des négociations. Et ces négociations se sont maintenues jusqu’au tout dernier moment, hier mardi. Il s’agissait, selon certaines sources, d’ajuster et de fignoler les derniers réglages aux contrats de concession.
    A l’heure où nous mettions sous presse, aucune information (malgré l’insistance de L’Economiste) n’a filtré sur les contenus des contrats, sauf qu’ils seront calqués sur ceux des groupements installés à TangerMed I.
    A rappeler que c’est en juillet 2008 que les deux groupements attributaires des concessions des terminaux à conteneurs 3 et 4 du futur port Tanger-Med II ont été annoncés. Il s’agit des groupements formés par Maersk A/S, APM Terminals et Akwa Group pour le terminal 3, d’une capacité de 3 millions de conteneurs EVP, et celui formé par PSA de Singapour, Marsa Maroc et SNI pour le terminal 4, d’une capacité de 2 millions d’EVP.
    Le terminal 3 dispose en plus de 1.600 mètres de quais et 78 ha de terre-pleins, alors que le terminal 4 dispose de 1.200 mètres de quais et 54 ha de terre-pleins.

    Schéma en deux phases

    C’EST Bouygues qui sera assuré de la construction de ce port, selon un schéma en deux phases.
    Le scénario prévu est de lancer la deuxième phase si les conditions économiques s’y prêtent. Si la crise tarde à se dissiper, la deuxième tranche sera décalée dans le temps. Le coût total sera de 900 millions d’euros, soit environ 10 milliards de DH, juste pour les infrastructures de base. A noter que ce montant correspond au double du coût de base de TangerMed I.
    A ce montant, il faudra ajouter les investissements que devront réaliser les opérateurs eux-mêmes au niveau de leurs quais respectifs. Au total, ce sera un investissement d’environ 5 milliards de DH.

    Ali ABJIOU

  • #2
    Malgré la crise économique mondiale, le projet Tanger-Med maintient le cap de ses ambitions


    Par Driss Hidass Tanger-Malgré la crise systémique qui ébranle l'économie mondiale, le grand projet Tanger-Med maintient le cap de ses ambitions d'offrir à la région nord et à l'ensemble du pays une plate-forme multi-modale d'excellence et de haute compétitivité.



    La confirmation du projet d'usine automobile du constructeur français Renault sur la zone industrielle du Tanger-Med confirme cette détermination à aller de l'avant dans la réalisation de ce projet structurant planifié sur le long terme, bien au-delà des aléas conjoncturels.
    Dans le cadre d'une vision stratégique visant à asseoir le développement de la région sur les atouts d'une position géographique remarquable, SM le Roi Mohammed VI avait lancé en 2002 le projet Tanger Méditerranée, un chantier de grande envergure destiné à assurer le rôle de locomotive et de catalyseur du développement de la région nord.
    Le complexe portuaire Tanger-Med est une plate-forme de dimension mondiale, qui comprend, outre un port passagers et roulier et un autre à conteneurs, un centre tertiaire intermodal et surtout de vastes zones franches destinées à abriter des unités industrielles opérant dans des secteurs porteurs.
    Stratégiquement situé sur le détroit de Gibraltar aux portes de l'Europe et à la croisée des grandes routes maritimes, ce projet vise un marché de proximité de 600 millions d'habitants (Europe de l'Ouest, Afrique de l'Ouest, Afrique du Nord et Amérique du Nord).
    Compte tenu du succès assuré du projet et des prévisions de développement de l'activité de transbordement dans cette position géographique stratégique, il a été décidé d'étendre le complexe portuaire par un nouveau port à conteneurs : "le Tanger-Med II". Ce nouveau projet, dont le lancement des travaux a été donné par SM le Roi Mohammed VI mercredi, est encore plus ambitieux que le premier.
    Situé au flanc ouest du premier port, le doublon du Tanger-Med I doté d'un investissement global de 9,25 milliards de DH, comprend la réalisation de deux nouveaux terminaux à conteneurs en eaux profondes sur une longueur quai de 2,8 km, de 160 ha de terres-pleins, 2 postes pétroliers en option. Ces deux nouveaux terminaux à conteneurs offriront une capacité à quai de 7 méga-porte-conteneurs, soit une capacité additionnelle de 5,2 millions conteneurs EVP qui s'ajoutent au 3 millions d'unités du Tanger-Med I.
    Le Tanger-Med I et II permettront l'émergence d'un complexe portuaire d'une capacité de plus de 8 millions de conteneurs, pour devenir une des plus importantes plate-formes de référence à l'échelle mondiale.
    En 2016, lorsque les travaux de ce méga projet seront terminés, quelque 8,5 millions de conteneurs, 7 millions de passagers, 3 millions de véhicules et 10 millions de tonnes d'hydrocarbures transiteront chaque année par cette plate-forme multi-modale.
    Dans l'arrière pays du port, c'est une vaste plate-forme industrielle de plusieurs milliers d'hectares qui se développe en s'appuyant sur la compétitivité logistique induite par le complexe portuaire Tanger-Med. Là aussi les ambitions initiales du complexe Tanger-Med ont été revues à la hausse.
    Prévue initialement sur une superficie de 1.000 ha, la zone industrielle adossée au port a été étendue à 5.000 ha pour répondre à la demande prévue des opérateurs de différents secteurs intéressés par l'implantation de leurs activités dans cette zone stratégique offrant plusieurs facteurs de compétitivité.
    L'événement majeur dans la "succes-story" du projet a été l'annonce de l'installation d'une usine du géant de l'industrie automobile Renault sur une superficie de 300 ha à la zone franche industrielle de Melloussa.
    Malgré le retrait du partenaire Nissan en raison des difficultés financières éprouvées par l'opérateur nippon, Renault a décidé de maintenir son projet à Tanger compte tenu de sa viabilité et du fait que de tels investissements s'inscrivent sur le long terme, quelle que soit la conjoncture.
    Avec de légères modifications relatives au timing et à la capacité de production au démarrage, le projet est bel est bien maintenu avec toute son ampleur et sa dimension.
    L'usine Renault en construction à Tanger produira ses premières voitures en janvier 2012, a affirmé lundi dernier à Rabat le président de Renault, M. Carlos Ghosn, en visite au Maroc. "Je n'ai aucun doute sur le fait que cette usine, à terme, aura une capacité de production de 400 000 voitures par an et qu'à un moment déterminé Nissan viendra se joindre à ce projet", a-t-il assuré.
    Ainsi, la production de cette usine démarrera, dans un premier temps, avec une capacité de 170.000 véhicules par an. L'usine de Tanger assemblera deux types de voitures basées sur la plate-forme de la marque Logan, un modèle à grand succès du constructeur. Une extension est prévue deux années plus tard, avec l'objectif de 400 000 unités par an, faisant de cette usine la plus importante unité du constructeur dans la région méditerranéenne.
    Sur le terrain, les travaux de terrassement lancés à l'automne 2008 sont achevés aux deux tiers. La construction des bâtiments commencera en septembre 2009 a précisé, le président de Renault.
    Concernant les emplois, il y aura au démarrage près de 4.000 emplois directs et 24.000 indirects prévus notamment auprès des équipementiers et sous-traitants qui vont s'implanter autour de la grande usine Renault.
    En effet, le projet de Renault a suscité l'intérêt de plusieurs opérateurs équipementiers leaders dans leurs secteurs d'activité. En mars dernier, l'équipementier automobile US "Delphi Automotive Systems" a inauguré à la Zone Franche de Tanger (TFZ), sa deuxième usine de fabrication de câblage pour l'industrie automobile avec un investissement de plus de 300 millions de DH.
    L'usine, la deuxième du groupe à Tanger, s'étend sur une superficie de 60.000 m2 avec un espace de production (23.4000m2) équipé de chaînes dernière génération pour la confection du câblage pour différents modèles des constructeurs automobiles européens. La nouvelle unité compte créer, à terme, près de 3.000 emplois.
    Peu de temps après, le groupe japonais Makita, un leader de la fabrication des outils électroportatifs, démarre ses activités dans la Zone franche logistique du complexe portuaire Tanger-Med.
    L'industriel japonais a installé dans la zone logistique un centre de distribution de ses produits à l'export. Mettant à profit la position stratégique du site connecté sur une cinquantaine de ports à travers le monde, le site de Tanger réceptionne les produits des usines Makita pour les dispatcher à destination de ses clients dans les régions de l'Afrique du Nord et de l'Afrique de l'Ouest.
    L'intérêt des opérateurs internationaux pour le complexe Tanger-Med se confirme davantage avec les visites fréquentes des délégations d'industriels de différents secteurs. Selon les responsables de la gestion des zones logistiques et industrielles de Tanger-Med, de nouvelles installations d'unités sur ce complexe sont prévues dans les prochains mois.
    Pour l'activité transbordement, la mise en service partielle des quais à conteneurs de Tanger-Med I atteste d'un franc succès. Depuis juillet 2007, des navires dernière génération (400 m de long) se succèdent déjà aux deux terminaux gérés respectivement par APM-Terminals (filiale du danois Maersk)/Akwa Group (Maroc) et Eurogate-Contship Italia (Allemagne/Italie)/MSC (Suisse)/CMA-CGM (France).
    "APM-Terminals", concessionnaire du premier terminal à conteneurs du port, affiche une activité de transbordement de conteneurs de 250.000 unités EVP en quelques mois seulement. Les responsables d'APM-Terminals avaient assuré que le trafic de transbordement ira crescendo et que les objectifs visés initialement sont parfaitement réalisables.
    Outre le volet industrie-transbordement, le Tanger-Med a insufflé une forte dynamique à d'autres secteurs dans la région, desservie désormais par un dense réseau routier, autoroutier, ferroviaire et aéroportuaire.
    Le tourisme et le bâtiment ont connu ainsi une forte croissance et la région de Tanger est devenue particulièrement attractive pour de grands groupes internationaux.
    Une multitude de projets de grande envergure sont en chantier sur les côtes atlantiques et méditerranéennes de la cité du détroit et l'objectif de faire de Tanger une destination touristique à part entière semble bien amorcé.
    Sur les deux côtes de la ville, de grands promoteurs du Golfe s'activent sur des centaines d'hectares pour la réalisation de plusieurs complexes touristiques et résidentiels haut de gamme pour un investissement global qui se chiffre à plusieurs milliards dollars.
    En plus du succès avéré de ses zones d'activités, le méga projet Tanger-Med opère une force motrice sur l'ensemble du territoire de la région. Une région destinée à s'ériger en zone développée et prospère assurant au Maroc un arrimage réussi à l'espace européen et un positionnement compétitif dans l'économie internationale.

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    • #3
      great news !!

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      • #4
        Le patron du port d’Anvers attendu au Maroc

        Marc Van Peel, président de l’autorité portuaire d’Anvers, deuxième plateforme en Europe après Rotterdam, effectuera une visite officielle au Maroc du 8 au 9 juillet. Outre les rencontres avec les responsables de TangerMed et des autorités locales à Casablanca, il devrait signer un accord de partenariat avec l’Agence nationale des ports (ANP) en matière de formation. L’expertise belge est présente dans l’activité portuaire au Maroc à travers le groupe Besix qui fait partie du groupement retenu pour la construction de Tanger Med II.

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