Saïdia: Addoha et Fadesa rassurent
· L’inauguration prévue demain
· 2 hôtels, un golf et 400 appartements livrés
«Reportage à contenu malveillant, manque de professionnalisme…». Les mots n’ont pas manqué à la direction de Fadesa Maroc, sous la présidence d’Anas Sefrioui, pour fustiger le récent reportage diffusé sur France 5, dimanche 14 juin. Intitulée «Le Maroc, un nouvel Eldorado?», l’émission a donné une piètre image de la gestion touristique dans le Royaume, particulièrement celle de la station Mediterrania Saïdia. Le timing de diffusion du reportage paraît d’autant plus «douteux» que la station doit être inaugurée demain par le Souverain, en tant que fer de lance du plan Azur. Pour donner de l’ampleur à l’événement, les neuvièmes assises du Tourisme y seront organisées le même jour.
Le staff management de Fadesa a voulu couper court à la « campagne calomnieuse » de France 5, désignée comme telle par Anas Sefrioui. Le groupe Addoha, propriétaire à 50% de Fadesa Maroc, a organisé une visite destinée aux médias, afin d’éclaircir la situation. L’absence de supports étrangers reste cependant regrettable.
En tout cas, le reportage par lequel le scandale est arrivé risque de faire des dégâts plus importants en dehors du Maroc. L’un des points sujets à polémique est que la station serait inachevée à son inauguration. «C’est tout à fait normal», rétorque Jawad Ziyat, en charge du projet Saïdia à Fadesa Maroc. «Le plan initial de développement s’étale sur dix ans. Or, nous en sommes à la sixième année, avec 25% de la capacité globale ouverte». Lors de l’inauguration, la station comptera, selon les responsables de Fadesa Maroc, 4.200 lits hôteliers contre 17.000 en capacité globale. Quant aux unités résidentielles, elles seront de 1.300 contre 3.000 à l’achèvement de la station. «Un quartier comme Hay Riad à Rabat, de 550 ha, a été réalisé à 95% en 26 ans. Nous avons viabilisé 700 Ha en 6 ans», ajoute Ziyat. En attendant, entre constructions fin prêtes et d’autres encore en chantier, le visiteur risque d’avoir une vision biaisée du produit final. La densité globale des édifices est d’environ 25% de la superficie de la station. Un choix délibéré, selon les aménageurs. «Nous avons voulu concevoir un site ouvert avec plus de 240 ha d’espaces verts, golfs compris», commente Ziyat. Des percées visuelles entre 100 et 300 mètres ont été prévues entre les lotissements, et ce afin de ne pas créer d’effet de barre.
Au niveau hôtelier, les deux établissements ouverts à ce jour sont le Barcelo et l’Iberostar, deux cinq étoiles d’une capacité respective de 1.200 et 970 lits. Ce dernier a reçu, le 16 juin, 131 touristes italiens. Une opération menée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et Viaggi de Ventaglio, deuxième TO italien (cf. L’Economiste du 17 juin). «Pour la fin de la semaine, nous affichons complet», indique Noureddine Beyrakdar, directeur régional d’Iberostar.
Mais qu’en est-il de l’hôtel «délabré et inachevé» sur lequel s’est focalisé le reportage de France 5? «Cet ouvrage n’est pas encore achevé car son ouverture n’est pas prévue pour cette année», rétorque Ziyat. Anas Sefrioui ajoute que «nous construisons en fonction des ventes. Nous ne pouvons pas finaliser un hôtel sans connaître la chaîne qui en sera propriétaire, car chacune a des finitions spécifiques à apporter à l’ouvrage».
L’assainissement des eaux usées est un autre point névralgique du projet. Le reportage «incriminé» montrait notamment des défaillances au niveau de l’acheminement des eaux usées, qui seraient déversées dans une immense fosse, sans solution de traitement. «Cette fosse sert de fondation à une unité de pompage, la station de traitement est située un peu plus loin», assure-t-on au sein de l’Office national de l’eau potable (Onep).
Le même organisme a voulu rassurer les riverains dont les terres auraient été traversées sans autorisation par les canaux d’acheminement des eaux. «Nous avons des conventions signées avec les communes pour les procédures d’expropriation. Personne ne sera lésé, et nous avons même anticipé sur l’indemnisation pour les dégâts agricoles», commente l’Onep. Le plan d’assainissement de l’Office englobe toute la région, autour de la station, pour un coût de 550 millions de DH. En outre, pour contrecarrer les éventuelles inondations telles celles qui ont frappé la région cette année, «un canal pour l’acheminement des eaux pluviales vers l’Oued Moulouya sera fin prêt vers fin août-début septembre», indique Majid Benbiba, du ministère de l’Eau et de l’Environnement.
L’aménageur de la station est apparemment fier du travail accompli. «Le cahier des charges de Fadesa a été rempli», déclare Sefrioui. Concernant les parcelles de terrain cédées à d’autres promoteurs, une clause de valorisation est stipulée dans le contrat de vente, afin d’inciter les acquéreurs à la construction aussi vite que possible.
A. B.
L'économiste
· L’inauguration prévue demain
· 2 hôtels, un golf et 400 appartements livrés
«Reportage à contenu malveillant, manque de professionnalisme…». Les mots n’ont pas manqué à la direction de Fadesa Maroc, sous la présidence d’Anas Sefrioui, pour fustiger le récent reportage diffusé sur France 5, dimanche 14 juin. Intitulée «Le Maroc, un nouvel Eldorado?», l’émission a donné une piètre image de la gestion touristique dans le Royaume, particulièrement celle de la station Mediterrania Saïdia. Le timing de diffusion du reportage paraît d’autant plus «douteux» que la station doit être inaugurée demain par le Souverain, en tant que fer de lance du plan Azur. Pour donner de l’ampleur à l’événement, les neuvièmes assises du Tourisme y seront organisées le même jour.
Le staff management de Fadesa a voulu couper court à la « campagne calomnieuse » de France 5, désignée comme telle par Anas Sefrioui. Le groupe Addoha, propriétaire à 50% de Fadesa Maroc, a organisé une visite destinée aux médias, afin d’éclaircir la situation. L’absence de supports étrangers reste cependant regrettable.
En tout cas, le reportage par lequel le scandale est arrivé risque de faire des dégâts plus importants en dehors du Maroc. L’un des points sujets à polémique est que la station serait inachevée à son inauguration. «C’est tout à fait normal», rétorque Jawad Ziyat, en charge du projet Saïdia à Fadesa Maroc. «Le plan initial de développement s’étale sur dix ans. Or, nous en sommes à la sixième année, avec 25% de la capacité globale ouverte». Lors de l’inauguration, la station comptera, selon les responsables de Fadesa Maroc, 4.200 lits hôteliers contre 17.000 en capacité globale. Quant aux unités résidentielles, elles seront de 1.300 contre 3.000 à l’achèvement de la station. «Un quartier comme Hay Riad à Rabat, de 550 ha, a été réalisé à 95% en 26 ans. Nous avons viabilisé 700 Ha en 6 ans», ajoute Ziyat. En attendant, entre constructions fin prêtes et d’autres encore en chantier, le visiteur risque d’avoir une vision biaisée du produit final. La densité globale des édifices est d’environ 25% de la superficie de la station. Un choix délibéré, selon les aménageurs. «Nous avons voulu concevoir un site ouvert avec plus de 240 ha d’espaces verts, golfs compris», commente Ziyat. Des percées visuelles entre 100 et 300 mètres ont été prévues entre les lotissements, et ce afin de ne pas créer d’effet de barre.
Au niveau hôtelier, les deux établissements ouverts à ce jour sont le Barcelo et l’Iberostar, deux cinq étoiles d’une capacité respective de 1.200 et 970 lits. Ce dernier a reçu, le 16 juin, 131 touristes italiens. Une opération menée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et Viaggi de Ventaglio, deuxième TO italien (cf. L’Economiste du 17 juin). «Pour la fin de la semaine, nous affichons complet», indique Noureddine Beyrakdar, directeur régional d’Iberostar.
Mais qu’en est-il de l’hôtel «délabré et inachevé» sur lequel s’est focalisé le reportage de France 5? «Cet ouvrage n’est pas encore achevé car son ouverture n’est pas prévue pour cette année», rétorque Ziyat. Anas Sefrioui ajoute que «nous construisons en fonction des ventes. Nous ne pouvons pas finaliser un hôtel sans connaître la chaîne qui en sera propriétaire, car chacune a des finitions spécifiques à apporter à l’ouvrage».
L’assainissement des eaux usées est un autre point névralgique du projet. Le reportage «incriminé» montrait notamment des défaillances au niveau de l’acheminement des eaux usées, qui seraient déversées dans une immense fosse, sans solution de traitement. «Cette fosse sert de fondation à une unité de pompage, la station de traitement est située un peu plus loin», assure-t-on au sein de l’Office national de l’eau potable (Onep).
Le même organisme a voulu rassurer les riverains dont les terres auraient été traversées sans autorisation par les canaux d’acheminement des eaux. «Nous avons des conventions signées avec les communes pour les procédures d’expropriation. Personne ne sera lésé, et nous avons même anticipé sur l’indemnisation pour les dégâts agricoles», commente l’Onep. Le plan d’assainissement de l’Office englobe toute la région, autour de la station, pour un coût de 550 millions de DH. En outre, pour contrecarrer les éventuelles inondations telles celles qui ont frappé la région cette année, «un canal pour l’acheminement des eaux pluviales vers l’Oued Moulouya sera fin prêt vers fin août-début septembre», indique Majid Benbiba, du ministère de l’Eau et de l’Environnement.
L’aménageur de la station est apparemment fier du travail accompli. «Le cahier des charges de Fadesa a été rempli», déclare Sefrioui. Concernant les parcelles de terrain cédées à d’autres promoteurs, une clause de valorisation est stipulée dans le contrat de vente, afin d’inciter les acquéreurs à la construction aussi vite que possible.
A. B.
L'économiste
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