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Les Américains préparent leur grand retour sur la Lune

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  • Les Américains préparent leur grand retour sur la Lune

    La Nasa va envoyer jeudi deux sondes de reconnaissance destinées à trouver un site d'alunissage propice à l'établissement de bases habitées.

    Les deux sondes américaines LRO et LCROSS, qui doivent décoller jeudi soir de la base aérienne de Cap Canaveral (Floride) à bord d'une fusée Atlas V, feront-elles mentir leur homologue japonaise Kaguya ? En février dernier, les données recueillies par ce petit orbiteur ont montré que la Lune renferme très peu d'eau, même en profondeur. Les épais dépôts de glace souterraine dont on suspectait la présence depuis la mission Clementine en 1994 restent pour le moment introuvables. Sauf peut-être à proximité du pôle sud de notre satellite, au fond de cratères inaccessibles au rayonnement solaire.

    Or la question de l'eau est essentielle pour les Américains qui envisagent de renvoyer des astronautes sur la Lune à l'horizon 2020. Soit un demi-siècle après les premiers pas de Neil Armstrong et Edwin Aldrin sur le sol désolé de la mer de la Tranquillité, le 21 juillet 1969. Pas question en effet d'établir, comme cela est envisagé, des bases lunaires occupées en permanence par des astronautes qui se relaieraient sur place tous les six mois, dans une zone dépourvue de ressources hydriques.

    Le lancement de LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) et de son compagnon LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) constitue donc bien une étape clé du programme Constellation impulsé en janvier 2004 par l'ancien président George W. Bush. Consacré à l'exploration de la Lune et, au-delà, de la planète Mars, il est actuellement en cours de réévaluation par la nouvelle Administration Obama. Les premiers résultats de cet audit qui vise à «réexaminer les activités de vol habité» de la Nasa après l'arrêt des navettes, en septembre 2010, seront dévoilés cet été.

    Une mission kamikaze

    En attendant, «cette mission robotique nous donnera les informations nécessaires pour prendre les meilleures décisions quant à la future présence humaine sur la Lune», a expliqué lundi devant la presse Todd May, l'un des respon­sables de la Nasa, qui a remarqué que l'agence détient paradoxalement plus d'informations sur Mars que sur la Lune.

    Outre la recherche de glace, l'objectif de la mission LRO, prévue pour durer un an, sera notamment de cartographier la surface lunaire avec un degré de précision inégalé et de repérer des sites d'alunissage, si possible pas trop accidentés. Cette sonde de 2 tonnes (dont 900 kg de carburant), équipée de sept instruments scientifiques, survolera la Lune sur une orbite polaire circulaire à seulement 50 kilomètres d'altitude. Jamais un orbiteur ne se sera approché aussi près du sol lunaire.

    De son côté, la sonde LCROSS a une mission très spécifique de quête d'eau dans l'un des cratères du pôle Sud où des émanations d'hydrogène détectées précédemment pourraient signaler la présence de glace.

    Mais il s'agit d'une mission kamikaze. LCROSS restera attachée durant son périple de trois mois vers la Lune au deuxième étage de la fusée Atlas V, appelé Centaur, dont elle se séparera avant que ce dernier n'aille s'écraser sur le sol lunaire à 9 000 km/heure.

    LCROSS subira le même sort quatre minutes plus tard, le temps pour ses neuf instruments de capter et analyser le panache de 350 tonnes de poussières provoqué par l'impact de Centaur avant de transmettre les résultats sur la Terre. Aidée de télescopes terrestres et spatiaux, la Nasa espère ainsi déterminer si de l'eau se trouve ou non au fond de ce cratère.

    La chute de Centaur, d'une masse de 2,36 tonnes, dégagera une énergie équivalente à l'explosion d'une tonne de TNT. Elle éjectera des débris jusqu'à 6 000 m d'altitude et creusera un minicratère de 20 m de diamètre sur quatre de profondeur.

    Les deux sondes devaient ­initialement être lancées mercredi. Mais après l'annulation du décollage de la navette Endeavour samedi en raison d'une fuite d'hydrogène, la Nasa a retenu la date de mercredi pour une nouvelle tentative de lancement, repoussant le tir d'Atlas V. Endeavour doit théoriquement s'envoler à destination de la Station spatiale internationale (ISS) mercredi matin à 11 h 40, heure française, avec sept astronautes à bord.

    - AFP
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