En Algérie, la population a pris l’habitude de se mettre en doute la véracité des informations rapportées par la télévision algérienne.
Dans son vocabulaire discoureur, deux termes sont inévitablement répétés, à savoir «el mouchkil», le problème et « sa youndjaz» (il sera fait). Ce qui revient à dire que toutes les difficultés qui apparaîtront, les autorités seront en mesure de les résoudre dans un proche avenir qui, malheureusement, n’arrive jamais.
En tout cas, il en est ainsi à Constantine. Une wilaya où à chacune des sorties des autorités, elle visionne des mirages traitant de tous les domaines. Cependant, la réalité du terrain se dégrade de plus en plus car mis à part les démolitions, la chasse au «commerce informel», rien de concret n’est enregistré concernant les différents projets annoncés.Dans le courant de la seule quinzaine qui a précédé l’élection présidentielle du 9 avril dernier, cinq nouvelles réalisations ont été annoncées. Une polyclinique au faubourg Emir-Abdelkader, un hôpital «mère-enfant» à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, deux trémies à Sidi Mabrouk, la construction d’une tour à la cité des Frères-Filali.
Pour revenir aux examens du baccalauréat, auquel 14 709 candidats, dont 7 220 libres, ont pris part, deux « épreuves » regrettables ont été enregistrées.
La première a eu lieu dans un centre d’examen à la nouvelle ville de Constantine et a failli coûter la vie à un élève.
Pris de panique, ce dernier a fracassé les vitres d’une classe et s’est sérieusement blessé avec notamment une fracture au nez. Il a été transféré vers l’hôpital de ce faubourg où il ne semble avoir fait l’objet d’aucune prise en charge avant d’être transféré vers l’hôpital universitaire. N’étant pas accompagné, il a été placé sur un banc des urgences en guise de mission accomplie. Désespéré, il a décidé de rejoindre le centre d’examen par ses propres moyens. Hélas, son état de santé ne s’est pas stabilisé, le chef du centre ne l’a pas autorisé à rentrer chez lui. Le père découvrira son enfant dans un état lamentable en venant le récupérer.
Le père a dû s’adresser au commissariat de police pour déposer plainte pour non-assistance à personne en danger à l’encontre du chef du centre ainsi que de l’hôpital de la nouvelle ville. La plainte aurait été transmise au procureur de la République, qui sans doute ouvrira une enquête.
La seconde épreuve a eu pour théâtre un autre centre d’examen à la cité Ziadia. Le vibreur d’un téléphone portable avait perturbé un candidat qui s’est plaint à la surveillante. Cette dernière a procédé à la fouille de la fille assisse à côté et elle a découvert un appareil attaché au pantalon.Sur cet appareil, était enregistré une conversation de 18 minutes. Alerté, le chef de centre, mettra dehors la candidate incriminé.
A la sortie, la surveillante en question sera accueillie par la candidate, une femme et d’autres individus qui vont la tabasser. Il en sera de même pour le chef de centre. Une plainte a été déposée. Elle a probablement été transmise à l’institution judiciaire et une enquête a certainement été ouverte.
Dans ce cas, comme dans l’autre, la suite sera connue plus tard. Sûrement pas juste après que Guelil, le directeur local, eut annoncé le taux extraordinaire de réussite en augmentation par rapport au précédent exercice. Benbouzid se chargera ensuite de souligner que grâce à la réforme introduite, les résultats sont exceptionnels. Encore une fois, la télévision va faire un tabac.
Par La Nouvelle République
Dans son vocabulaire discoureur, deux termes sont inévitablement répétés, à savoir «el mouchkil», le problème et « sa youndjaz» (il sera fait). Ce qui revient à dire que toutes les difficultés qui apparaîtront, les autorités seront en mesure de les résoudre dans un proche avenir qui, malheureusement, n’arrive jamais.
En tout cas, il en est ainsi à Constantine. Une wilaya où à chacune des sorties des autorités, elle visionne des mirages traitant de tous les domaines. Cependant, la réalité du terrain se dégrade de plus en plus car mis à part les démolitions, la chasse au «commerce informel», rien de concret n’est enregistré concernant les différents projets annoncés.Dans le courant de la seule quinzaine qui a précédé l’élection présidentielle du 9 avril dernier, cinq nouvelles réalisations ont été annoncées. Une polyclinique au faubourg Emir-Abdelkader, un hôpital «mère-enfant» à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, deux trémies à Sidi Mabrouk, la construction d’une tour à la cité des Frères-Filali.
Pour revenir aux examens du baccalauréat, auquel 14 709 candidats, dont 7 220 libres, ont pris part, deux « épreuves » regrettables ont été enregistrées.
La première a eu lieu dans un centre d’examen à la nouvelle ville de Constantine et a failli coûter la vie à un élève.
Pris de panique, ce dernier a fracassé les vitres d’une classe et s’est sérieusement blessé avec notamment une fracture au nez. Il a été transféré vers l’hôpital de ce faubourg où il ne semble avoir fait l’objet d’aucune prise en charge avant d’être transféré vers l’hôpital universitaire. N’étant pas accompagné, il a été placé sur un banc des urgences en guise de mission accomplie. Désespéré, il a décidé de rejoindre le centre d’examen par ses propres moyens. Hélas, son état de santé ne s’est pas stabilisé, le chef du centre ne l’a pas autorisé à rentrer chez lui. Le père découvrira son enfant dans un état lamentable en venant le récupérer.
Le père a dû s’adresser au commissariat de police pour déposer plainte pour non-assistance à personne en danger à l’encontre du chef du centre ainsi que de l’hôpital de la nouvelle ville. La plainte aurait été transmise au procureur de la République, qui sans doute ouvrira une enquête.
La seconde épreuve a eu pour théâtre un autre centre d’examen à la cité Ziadia. Le vibreur d’un téléphone portable avait perturbé un candidat qui s’est plaint à la surveillante. Cette dernière a procédé à la fouille de la fille assisse à côté et elle a découvert un appareil attaché au pantalon.Sur cet appareil, était enregistré une conversation de 18 minutes. Alerté, le chef de centre, mettra dehors la candidate incriminé.
A la sortie, la surveillante en question sera accueillie par la candidate, une femme et d’autres individus qui vont la tabasser. Il en sera de même pour le chef de centre. Une plainte a été déposée. Elle a probablement été transmise à l’institution judiciaire et une enquête a certainement été ouverte.
Dans ce cas, comme dans l’autre, la suite sera connue plus tard. Sûrement pas juste après que Guelil, le directeur local, eut annoncé le taux extraordinaire de réussite en augmentation par rapport au précédent exercice. Benbouzid se chargera ensuite de souligner que grâce à la réforme introduite, les résultats sont exceptionnels. Encore une fois, la télévision va faire un tabac.
Par La Nouvelle République
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