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Tifra rend hommage au poète Mustapha Achouche

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  • Tifra rend hommage au poète Mustapha Achouche

    Le village M’Zid du douar Ikedjan dans la commune de Tifra a vécu jeudi dernier un rendez-vous commémoratif en s’associant avec le Club des poètes de Béjaïa pour rendre hommage à l’un de ses illustres fils, le poète Mustapha Achouche. Le jeudi était en fait la journée de clôture de l’hommage.

    Durant dix jours, Mustapha Achouche le poète, ses vers et ses mots étaient au centre d’un programme marqué pour l’essentiel par des prises de parole à la Maison de la culture Taous-Amrouche, la projection d’un film sur le défunt et la réalisation d’une stèle à la mémoire du défunt. Après des journées d’intenses préparatifs, ses amis, sa famille et tous ceux qui l’ont connu et côtoyé de son vivant s’étaient retrouvés ce jeudi en son village natal dans une ambiance empreinte d’émotion.

    Regroupés dans la cour de l’école Louta, les invités du village et du Club des poètes ont longtemps abordé le parcours du défunt avant de prendre la chemin du cimetière où une prise de parole a eu lieu. L’imam du village voisin, s’est chargé de lire la Fatiha puis le maire de la commune et quelques amis lui ont succédé pour dire quelques mots sur le poète disparu, son parcours avec la lecture de quelques-uns de ses poèmes.

    C’était suite à une longue maladie que Mustapha Achouche rendit l’âme un 25 avril 2009. Mustapha quittait les siens, ses amis et ce monde. Il avait alors 58 ans. Né le 11 juin 1951 au village M’Zid, Mustapha devenait très rapidement un poète en herbe. Il avait à peine six ans lorsque son père tombait au champ d’honneur. C’est en 1957, en pleine guerre de Libération. Tout petit, il fuira de force son village natal à l’instar de tous les villageois pour se réfugier au village Tighilt Taouraght.

    Ce n’est qu’à l’Indépendance que le poète retrouvera son village natal pour entrer de plain-pied dans la vie active. Il fallait subvenir aux besoins de la famille. Paysan, il deviendra par la suite agent de sécurité pour exercer quatre ans durant au CHU Mustapha-Bacha, à Alger. L’éloignement de sa famille le contraindra rapidement à rejoindre sa région de basse Kabylie.
    A l’usine Sonitex de Remila, à Sidi Aïch, actuellement Alfaditex il continuera à travailler jusqu’en 1991. A partir de cette année-là, il deviendra épicier au village, restaurateur à Béjaïa puis à Sidi Aïch.

    Mais c’est incontestablement à l’âge de 19 ans que le défunt entreprend de rédiger ses premiers poèmes: les affres de ma vie, l’amour, l’orphelinat tout y est.

    En 2006, il monte sur la scène à la Maison de la culture de Béjaïa. Et ce fut ce jour-là que le public a découvert le talent caché de celui qui sera par la suite très suivi, partout où il passe. De gala en gala, de fête en fête, Mustapha ne ratera aucun rendez-vous pour déclamer ses vers.

    Avec un groupe d’artistes de Béjaïa, il fondera le premier club de poètes de Béjaïa.
    Partant, il se livrera corps et âme aux rencontres poétiques et aux multiples récitals, devenant un fidèle de tous les festivals.

    Traînant une longue maladie, il cachera toujours sa souffrance au point que l’on ne se doutait de rien jusqu’au jour où la mort l’emportera.

    Il laissera un trésor de poèmes pour les générations futures qui ne le connaîtront que par ses mots comme si Mohand U M’hand et bien d’autres qui ne sont plus de ce monde mais dont le nom raisonnera encore longtemps.

    Repose en paix Mustapha. Pour nous tu es toujours vivant, car le poète ne meurt jamais...

    Par Arezki SLIMANI, l'Expression
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