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Rassemblement devant l'université de Téhèran malgré l'interdicion

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  • Rassemblement devant l'université de Téhèran malgré l'interdicion

    Entre 1.000 et 2.000 manifestants se sont rassemblés ce samedi devant l'université de Téhéran, près de la place Enqelab.

    Selon un témoin cité par l'AFP, la police a utilisé des canons à eau pour tenter de les disperser. En dépit des avertissements des autorités, interdisant toute nouvelle manifestation ce samedi, et de la présence de centaines de policiers anti-émeute place Enqelab, de nombreux militants réformateurs ont donc décidé de continuer à protester contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.

    Quelques heures plus tôt, des organisateurs proches de l'ancien président réformateur Khatami avaient pourtant dit renoncer à la marche en raison de son interdiction.

    Le chef du mouvement de la contestation et candidat à la présidentielle, Mir Hussein Moussavi, devait quant à lui s'adresser dans l'après-midi au peuple iranien. Ses partisans n'avaient pas dit s'ils manifesteraient ou non.

    Recomptage de 10% des urnes

    Par ailleurs, deux des trois perdants du scrutin du 12 juin, Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré, et le réformateur Mehdi Karoubi, ont boycotté une réunion prévue avec le Conseil des gardiens, chargé de valider le scrutin et d'examiner leurs plaintes.

    Seul le conservateur Mohsen Rezaï y a participé, selon une source au Conseil citée par l'agence Ilna. Le Conseil s'est dit prêt à recompter les voix dans 10% des urnes prises «au hasard» sur l'ensemble du pays, en présence des candidats, selon son porte-parole.

    Alors que la presse étrangère a été soumise ces derniers jours à de nombreuses restrictions, le rédacteur en chef du quotidien réformateur iranien Etemad Melli, dirigé par Mehdi Karoubi, a été arrêté samedi à son domicile par des inconnus, a déclaré un de ses proches.

    L'avertissement de Khamenei

    Dans sa première intervention publique depuis le début de la crise, le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, avait, pour sa part, exigé vendredi la fin de manifestations, sans précédent en 30 ans de République islamique, et prévenu les dirigeants réformateurs qu'ils seraient responsables de «la violence, du sang et du chaos» créés. «Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin», a intimé la plus haute autorité de l'Etat, avertissant qu'il «ne cèdera pas à la rue».

    Vendredi, dans la soirée, de nombreux bassidjis, miliciens dévoués à la cause du président Ahmadinejad, se sont déployés sur les principales places de la capitale. Pour la première fois depuis le début du mouvement de protestation, ils étaient vêtus de leur uniforme et portaient des casques et des matraques, certains des kalachnikovs. Ils ont notamment établi des barrages sur les axes principaux de Téhéran.

    Par Liberation
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