Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Zone industrielle Aissat-Idir, fleuron de la Kabylie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Zone industrielle Aissat-Idir, fleuron de la Kabylie

    En Kabylie, la zone industrielle, Aissat-Idir, renferme plusieurs entreprises étatiques et privées à l’instar de l’Eniem, de la SNVI, Naftal, le groupe Alioua... La région voit chaque jour défiler des poids lourds toutes catégories pour le transport de la marchandise vers les autres wilayas de l'Algérie..

    Les jours de semaine, la zone connaît une activité intense ainsi qu’un trafic ininterrompu et le site est devenu le lieu incontournable de tout professionnel dans le domaine de l’électroménager, ainsi que des produits pharmaceutiques.

    L’Entreprise nationale pour l’industrie de l’électroménager (Eniem) est une entreprise spécialisée dans la production et la fabrication d’appareils électroménagers (réfrigérateurs, cuisinières, climatiseurs, machines à laver, chauffe-eau, armoires vitrées, lampes et conservateurs).

    L’entreprise est leader de l’électroménager en Algérie et assure aussi la commercialisation ainsi que le service après-vente de ces produits. Avec un capital social de 2.957.500.000, elle est présente à travers tout le territoire national.

    L’Eniem et la SNVI, deux entreprises phares de la zone


    L’entreprise s’est constituée en 1983 et existe depuis 1974 sous tutelle de l’entreprise Sonelec. Elle s’est lancée un défi avec une politique gouvernementale en s’engageant dans une amélioration continue pour réduire ses activités qui peuvent avoir des impacts sur l’environnement, prévenir et maîtriser la pollution, poursuivre la gestion des déchets, rationaliser la consommation des énergies, optimiser la consommation d’eau et améliorer l’efficacité du système de management environnemental. La SNVI, spécialisée dans la fabrication nationale des véhicules industriels, est située juste à côté de l’Eniem ainsi que le groupe Allioua qui fabrique des chaudières et des rideaux automatiques et Naftal qui, depuis quelque temps, vend aux particuliers des bonbonnes de gaz et alimente toute la wilaya et au-delà surtout les villages reculés qui ne sont pas raccordés au gaz de ville.

    Plus loin à côté du village Tala Toulmous, les locaux de l’entreprise Frigor sont toujours à l’abandon après la fermeture il y a quelques années ainsi que l’OPGI.

    En Face, l’Eniem a installé un service après-vente pour ses clients et plus loin les laboratoires du groupe danois Novo-Nordisk, une entreprise de santé leader dans le traitement du diabète. Il y a quelque temps, ces laboratoires ont procédé à la commercialisation de leur premier médicament Novometformine fabriqué sur place.

    Dans cette zone très active, existent quatre villages Tâadja, Tala Toulmous, Iâataren et Bou Ilef. Leurs habitants, contrairement aux commerçants qui se sont installés, n’en tirent aucun avantage.

    La zone compte deux écoles primaires mais pas de CEM ni de lycée. Néanmoins, le secteur de l’agriculture marche bien à l’instar du blé et des fruits.

    Le taux de chômage est très élevé surtout parmi les jeunes qui se retrouvent dans les cafés, ou bien sous les arbres pour fuir le soleil brûlant durant ces températures caniculaires. “Je suis vendeur d’abricots et dès midi je m’installe à côté de l’entrée principale pour écouler ma marchandise et je peux vous dire que cela marche très bien car il n’y pas beaucoup de commerces ici comme vous le constatez vous-même et les fonctionnaires nous achètent tout”, nous confie Brahim, un jeune chômeur de

    20 ans. Pour sa part, Mouloud, qui a quitté l’école très tôt, n’a pas trouvé d’emploi malgré un stage en menuiserie : "Aujourd’hui je suis berger et je garde le troupeau de vaches et de chèvres de la famille, c’est tout ce que j’ai trouvé". Hamid, lui, a un tout autre avis : "Je travaille à Naftal depuis près de vingt ans, l’entreprise a vraiment aidé la région afin de sortir de son isolement".

    La zone renferme un bureau de poste, une mairie et les maisons sont toutes raccordées au gaz de ville, certaines au téléphone d’après les citoyens. “Les temps ont changé et beaucoup de choses ont évolué, mais il reste la précarité à laquelle font face nos jeunes. Pourquoi ne pas leur attribuer des locaux afin qu’ils travaillent”, nous dira un vieux à la retraite.

    Nous repartons du côté de l’Eniem. Là, plusieurs camions et remorques sont stationnés. C’est le week-end et les chauffeurs se reposent. "Certains ont pris le départ hier et nous on est rentré. En semaine, l’activité est intense", nous dira Mahfoud, chauffeur.

    Les autorails opérationnels prochainement


    Bonne nouvelle pour la zone, le chemin de fer est en bonne voie, les rails sont arrivés à hauteur de l’hôpital psychiatrique Fernane-Hannafi afin de sortir carrément la région distante de sept kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, de son isolement. Selon le ministre des Transports, ce projet sera réceptionné avant la fin de l’année en cours.

    Il faut dire que le projet a pris un énorme retard et l’idée de sa réalisation a été lancée au début des années 90 avec un délai de réalisation de 10 ans, soit au début 2000, mais plusieurs imprévus sont venus capoter le projet qui a alimenté bien des polémiques. Sa livraison sera d’un grand secours pour les habitants comme pour l’activité de la zone.

    Le pont pour le train qui doit enjamber le fleuve de Oued-Aissi est en phase d’achèvement puisque, ne manquent que les rails. Seul bémol, une décharge à ciel ouvert a vu le jour il y a quelques années sur l’axe qui mène vers la zone. Sur place, les amas d’ordures jonchent le sol et débordent sur la chaussée, on prend quelques photos tout en se méfiant des chiens errants qui rodent tout autour.

    Les arbres ont fané et les autorités compétentes, malgré leurs interventions pour nettoyer les lieux semblent dépassés. Le problème a été évoqué dans nos colonnes plus d’une fois, mais les ordures sont sont toujours là narguant les visiteurs.

    Les entreprises implantées sont toutes en plein essor, mais que serait devenue cette région s’il n’y avait pas d’activité économique et industrielle ? La question demeure entière.

    La wilaya de Tizi-Ouzou fait face à un gigantesque déficit en matière d’investissements directs ou indirects, locaux ou étrangers, car la wilaya est isolée depuis les événements de 2001 et rares sont ceux qui osent venir s’installer il y a deux ans, mais les choses commencent à bouger et des promesses ont été formulées par le président afin d’aider cette région économiquement et socialement.

    C’est dire l’importance de cette zone dans l’impulsion de l’activité économique dans la wilaya. Ainsi dans le domaine de l’électroménager, c’est plutôt la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui détient la part du lion ainsi que Sétif.

    La zone industrielle, Aïssat-Idir, où un monument a été érigé à son effigie à côté du village Tâadja, est connue pour le nombre d’usines qu’elle renferme et l’intense activité qu’elle connaît et qui ne connaît de répit que durant le mois d’août. Un mois où l’endroit est déserté pour laisser place à un climat serein, un endroit cerné par les montagnes et les collines qu’on ignore les autres jours et qu’on découvre durant ce temps de répit.

    Par la Dépêche de Kabylie
Chargement...
X