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Reconciliation : mythe et réalité .

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    Chronique (Dimanche 21 Juin 2009)



    Réconciliation : mythe et réalité
    Par :Mustapha Hammouche
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    Il y a comme une étrange gêne chez un pouvoir qui s’interdit de s’émouvoir de l’assassinat de ses propres agents. Le mois de juin a mal commencé : une patrouille de police, qui convoyait les épreuves du Brevet, tombe dans une embuscade qui fait dix morts. Il est en train de très mal finir. Avec une hécatombe, la dernière, espérons-le, de vingt-quatre victimes ! Pendant ce temps, le GSPC ensanglante le pays, s’applique à assurer la bonne diffusion des hypocrites messages de Hattab et Abderrezak El-Para et à infliger le châtiment exemplaire au Patriote qui a abattu un terroriste élargi. La sécurité d’une nation dépendrait-elle de sa capacité à s’attirer enfin les bonnes grâces de ses fossoyeurs ? La philosophie de la réconciliation nationale, si tant qu’on peut attribuer un fondement “philosophique” à une démarche de composition avec le terrorisme, repose sur l’idée de rapprocher deux camps d’un même peuple opposés par une maléfique discorde. Mais, on le voit bien, les terroristes s’en prennent prioritairement à l’État et à ses institutions. À Boumerdès, la police et les enseignants qu’elle escortait et à Bordj Bou-Arréridj, la gendarmerie et les techniciens qu’elle protégeait. Comment demander à des services de l’ordre, à l’école et à des entreprises de se réconcilier un terrorisme idéologique ? Ce sont des missions nationales qui sont en cause, pas de catégories politiques comme tente de l’imposer la “philosophie” de la réconciliation ! Jusqu’ici, le pouvoir a tenté de présenter une situation sécuritaire marquée par le “retour progressif de la paix”, les mesures sécuritaires servant à contenir un “terrorisme résiduel”.
    Or, dans les faits, on inverse la problématique : ce qui a été réalisé en termes de sécurité est remis en cause, puisque la protection immédiate des personnes, l’ultime obstacle aux assassinats ciblés, ne fonctionne plus, comme le montrent ces derniers attentats. Il n’est plus possible de se contenter des commentaires scolaires avec lesquels le pouvoir botte en touche, par la voix de Zerhouni, à chaque fois qu’il est interpellé sur la crédibilité sécuritaire de sa politique réconciliatrice, au lendemain d’une autre tragédie : derniers soubresauts, desserrer l’étau et autres arguties pour opinion mineure. Ce n’est pas normal qu’un pouvoir, par ailleurs, si sensible aux effets du terrorisme quand cela se passe au Mali ou au Pakistan, se bouche les oreilles quand des carnages éclatent chez lui. Nos victimes n’ont-elles plus droit qu’aux condamnations de l’Élysée et du Parlement européen ? Notre pouvoir puise peut-être dans son autoritarisme cette attitude par laquelle il se dispense de s’expliquer sur la précarité sécuritaire qui perturbe la vie nationale. Ce faisant, il nous condamne à poursuivre dans une voie sans issue : la réconciliation “à tout prix”, comme il a été clairement proclamé, c’est-à-dire continuer dans la cascade de concessions aux terroristes et à l’islamisme quoi qu’il nous en coûtera. Continuerons-nous à payer, pour cela, dans le vacarme des bombes et le silence des dirigeants ?


    Source : Liberté .


    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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