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Téhéran met en garde Paris, Londres et Washington

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  • Téhéran met en garde Paris, Londres et Washington

    Téhéran accuse les "agents étrangers", les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, les médias occidentaux et les "terroristes" d'être les vrais responsables des troubles qui secouent l'Iran depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Dernière victime en date de cette offensive, le correspondant permanent de la BBC britannique, Jon Leyne, a reçu l'ordre dimanche de quitter le pays sous 24 heures.

    La diplomatie iranienne se met ainsi au diapason du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, du président Mahmoud Ahmadinejad et du chef adjoint de la police Ahmad-Reza Radan, qui avaient mis en cause la presse internationale dans les manifestations. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hassan Ghashghavi est allé dimanche jusqu'à qualifier la Voix de l'Amérique, la radio financée par le Congrès américain, et la BBC britannique de "poste de commandement des émeutes".

    Dimanche également, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a accusé Londres d'avoir comploté contre le scrutin présidentiel."La Grande-Bretagne a comploté contre l'élection présidentielle depuis plus de deux ans", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec des diplomates étrangers, cité par la chaîne officielle satellitaire de langue anglaise, Press TV."Nous avons observé un afflux (de Grande-Bretagne) avant les élections", a-t-il avancé, évoquant la présence d'"éléments liés aux services secrets britanniques". La Grande-Bretagne "voulait que personne n'aille voter", a-t-il ajouté, "c'était la ligne des médias britanniques". La Grande-Bretagne a nié "catégoriquement" ces accusations.

    Le spectre du terrorisme

    L'Iran a aussi très mal pris les critiques croissantes des pays occidentaux sur le déroulement du scrutin et la répression des manifestations. La France n'a pas été oubliée, M. Mottaki qualifiant d'"irresponsable" des propos de son homologue Bernard Kouchner, et demandant à cet effet des excuses de Paris. Le ministre avait évoqué une "expression de révolte démocratique" pour parler des manifestations de l'opposition.

    Le président Mahmoud Ahmadinejad a "recommandé" à Washington et Londres de "corriger leur position d'ingérence". Téhéran avait fait part de son déplaisir en convoquant en milieu de semaine les ambassadeurs de France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, ainsi que de Suisse qui représente les intérêts américains. Les autorités ont aussi ranimé le spectre du terrorisme depuis quelques jours en diffusant sur les télévisions publiques des reportages sur les Moudjahidine du peuple (OMPI), la principale force d'opposition, en exil. Le guide suprême avait averti vendredi que des agents pourraient "se cacher dans les rangs du peuple (pour commettre) un acte terroriste". Les autorités ont fait état le lendemain d'un attentat suicide survenu au mausolée de l'imam Khomeiny, à Téhéran, dont l'auteur serait mort en faisant trois blessés.


    - Le Point
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