«Vous devez savoir, monsieur le président, que les 2 100 milliards de centimes est le chiffre d’affaires de ma société nationale Plus. Si l’Algérie avait bien appliqué les dispositions des articles 700 et 714 du code de procédure pénale, je ne serais pas en face de vous aujourd’hui !» C’est ainsi que s’est défendu le principal accusé dans cette affaire, Achour Abderrahmane.
Appelé à la barre pour s’expliquer sur les accusations portées à son encontre durant l’instruction judiciaire, le prévenu, qui a fait l’objet d’une extradition du Maroc suite aux conventions bilatérales signées entre ce pays et l’Algérie, a affirmé qu’il maintiendrait ses premières dépositions faites devant le juge d’instruction : «Je ne changerai pas un seul mot des propos rapportés dans le procès-verbal du juge d’instruction.»
Furieux, Achour Abderrahmane devait ensuite nier avoir signé les 1 557 chèques. «Ce n’est pas normal, M. le président, je ne peux pas signer tous ces chèques à la fois.» L’incriminé s’est exclamé : «Je ne comprends pas pourquoi la BNA ne m’a pas débité alors ?» «Pouvez-vous nous dire à qui incombent les fautes et la responsabilité dans cette affaire ?» L’inculpé sans hésitation a déclaré : «Les fautes commises incombent aux anciens directeurs des agences de la BNA. Ces derniers ont élaboré un plan machiavélique et ont procédé aux retraits de sommes faramineuses en utilisant mes comptes personnels.» «Est-ce que vous avez demandé un crédit bancaire à l’agence d’Aïn Bénian ?» interrompt le président. «J’ai eu un crédit de 65 milliards de centimes», répond le prévenu.
A la question de savoir s’il savait qu’il avait été condamné par défaut par le tribunal de Chéraga dans une affaire d’émissions de chèques sans provisions, l’accusé a avoué : «Je l’ai appris par le biais d’un ami. Ce dernier m’a informé que j’ai été condamné à trois ans de prison ferme assortis d’un mandat d’arrêt. Suite à quoi, j’ai introduit un appel à la cour de Blida où j’ai été tout simplement relaxé pour manque de preuves légales et matérielles.» «Alors, quand est-ce que l’argent a été détourné ?» questionne le président. «Les sommes d’argent ont été détournées à mon avis en 1990. Je fais l’objet d’un détournement fictif.»
Interrogé à propos du travail de l’expert désigné et des commissaires aux comptes, l’inculpé a certifié que «ces derniers n’ont pas fait leur travail convenablement, notamment en ce qui concerne les contrôles effectués. Ils ont appliqué à la lettre les directives thématiques qui leur ont été dictées».
L’accusé a utilisé dix prête-noms au moins
Intervenant, le procureur général a interrogé le mis en cause qui n’a pas pu résister aux questions posées, notamment celles relatives aux transactions. Dans le même contexte, le prévenu a tenté de nier avoir enregistré pas moins de dix sociétés aux noms de personnes étrangères et d’avoir utilisé des procurations. «Comment expliquez-vous alors qu’une entreprise spécialisée dans la construction des grands projets nationaux loue une bétonnière ?» «C’est le cas des grandes entreprises nationales et étrangères, M. le procureur !» répond l’accusé. «Pouvez-vous me définir votre patrimoine familial, SVP ? » questionne le procureur, et l’accusé» de répondre : «Je n’ai pas de biens car tout appartient à ma femme et à mes enfants. Mon épouse est la fille d’un richard. La preuve, il a construit une grande mosquée en plein cœur de Koléa.»
«Donc, si j’ai bien compris, vous n’avez rien et vous vous permettez le luxe de dépenser 100 millions d’euros dans une discothèque au Maroc ?» interroge le procureur
«Je voulais bénéficier de mon séjour au Maroc.» «Puis-je savoir pourquoi vous avez quitté le territoire national ?» «Je l’ai déjà dit, j’ai reçu des lettres de menaces !» Par ailleurs, l’ex-associé et les beaux-frères d’Achour Abderrahmane ont été auditionnés hier. Ces derniers ont nié tous les faits, notamment ceux liés à la complicité dans le détournement de deniers publics et association de malfaiteurs.
Jeune Indépendant
Appelé à la barre pour s’expliquer sur les accusations portées à son encontre durant l’instruction judiciaire, le prévenu, qui a fait l’objet d’une extradition du Maroc suite aux conventions bilatérales signées entre ce pays et l’Algérie, a affirmé qu’il maintiendrait ses premières dépositions faites devant le juge d’instruction : «Je ne changerai pas un seul mot des propos rapportés dans le procès-verbal du juge d’instruction.»
Furieux, Achour Abderrahmane devait ensuite nier avoir signé les 1 557 chèques. «Ce n’est pas normal, M. le président, je ne peux pas signer tous ces chèques à la fois.» L’incriminé s’est exclamé : «Je ne comprends pas pourquoi la BNA ne m’a pas débité alors ?» «Pouvez-vous nous dire à qui incombent les fautes et la responsabilité dans cette affaire ?» L’inculpé sans hésitation a déclaré : «Les fautes commises incombent aux anciens directeurs des agences de la BNA. Ces derniers ont élaboré un plan machiavélique et ont procédé aux retraits de sommes faramineuses en utilisant mes comptes personnels.» «Est-ce que vous avez demandé un crédit bancaire à l’agence d’Aïn Bénian ?» interrompt le président. «J’ai eu un crédit de 65 milliards de centimes», répond le prévenu.
A la question de savoir s’il savait qu’il avait été condamné par défaut par le tribunal de Chéraga dans une affaire d’émissions de chèques sans provisions, l’accusé a avoué : «Je l’ai appris par le biais d’un ami. Ce dernier m’a informé que j’ai été condamné à trois ans de prison ferme assortis d’un mandat d’arrêt. Suite à quoi, j’ai introduit un appel à la cour de Blida où j’ai été tout simplement relaxé pour manque de preuves légales et matérielles.» «Alors, quand est-ce que l’argent a été détourné ?» questionne le président. «Les sommes d’argent ont été détournées à mon avis en 1990. Je fais l’objet d’un détournement fictif.»
Interrogé à propos du travail de l’expert désigné et des commissaires aux comptes, l’inculpé a certifié que «ces derniers n’ont pas fait leur travail convenablement, notamment en ce qui concerne les contrôles effectués. Ils ont appliqué à la lettre les directives thématiques qui leur ont été dictées».
L’accusé a utilisé dix prête-noms au moins
Intervenant, le procureur général a interrogé le mis en cause qui n’a pas pu résister aux questions posées, notamment celles relatives aux transactions. Dans le même contexte, le prévenu a tenté de nier avoir enregistré pas moins de dix sociétés aux noms de personnes étrangères et d’avoir utilisé des procurations. «Comment expliquez-vous alors qu’une entreprise spécialisée dans la construction des grands projets nationaux loue une bétonnière ?» «C’est le cas des grandes entreprises nationales et étrangères, M. le procureur !» répond l’accusé. «Pouvez-vous me définir votre patrimoine familial, SVP ? » questionne le procureur, et l’accusé» de répondre : «Je n’ai pas de biens car tout appartient à ma femme et à mes enfants. Mon épouse est la fille d’un richard. La preuve, il a construit une grande mosquée en plein cœur de Koléa.»
«Donc, si j’ai bien compris, vous n’avez rien et vous vous permettez le luxe de dépenser 100 millions d’euros dans une discothèque au Maroc ?» interroge le procureur
«Je voulais bénéficier de mon séjour au Maroc.» «Puis-je savoir pourquoi vous avez quitté le territoire national ?» «Je l’ai déjà dit, j’ai reçu des lettres de menaces !» Par ailleurs, l’ex-associé et les beaux-frères d’Achour Abderrahmane ont été auditionnés hier. Ces derniers ont nié tous les faits, notamment ceux liés à la complicité dans le détournement de deniers publics et association de malfaiteurs.
Jeune Indépendant
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