La leçon nigérienne
Le Niger, voisin de l’Algérie et figurant sur la liste des 20 pays les plus pauvres du monde, est en train de donner au monde une belle leçon de respect de la Constitution, des lois et des valeurs démocratiques. Depuis six mois, cet Etat enclavé, qui force l’admiration, est suivi avec intérêt par la communauté internationale pour l’exemple qu’il donne aux autres peuples en lutte contre l’asservissement. C’est l’actuel président Mamadou Tanja qui a poussé la société à se rebeller. En effet, un président n’a pas le droit de se présenter pour un troisième mandat en vertu de la Constitution en vigueur. Mais M. Tanja a voulu la réviser pour se coller définitivement au siège présidentiel. Malheureusement pour lui, il n’a pas trouvé des larbins pour soutenir ses ambitions liberticides. La Cour constitutionnelle a purement et simplement respecté sa demande, soulignant que ce serait une violation grave de la loi fondamentale.
Il faut souligner ici que cette Cour (équivalent de notre Conseil) n’est pas désignée par le chef de l’Etat mais par l’Assemblée nationale, qui n’est pas un rassemblement de beniouioui prêts à s’aplatir devant les desiderata du prince, mais une véritable émanation du peuple. La rue a alors compris les enjeux : soit un régime autocratique avec une restriction drastique des libertés accompagnée d’une régression sur tous les plans, soit un système démocratique qui libérera des énergies formidables, lesquelles propulseront le Niger dans la modernité. Les Nigériens ont choisi la seconde solution. C’est ainsi que tous les partis d’opposition et les 7 syndicats libres que compte le pays se sont organisés en une fédération pour la défense de la démocratie.
Depuis, la FDD occupe le terrain pour dénoncer avec vigueur les velléités de M. Tanja. Agréable surprise, le mouvement contestataire a reçu l’appui de l’Union africaine et des grandes démocraties occidentales, celles-là mêmes qui ont observé un silence criminel quand des dépassements similaires à ceux du président nigérien ont été constatés sous d’autres cieux. De toute évidence, la saine réaction du peuple nigérien ouvre des perspectives prometteuses pour tout le continent africain. Son exemple fera tache d’huile car il défend l’honneur, les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Apparemment, son succès est garanti, surtout qu’il refuse de baisser les bras et qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout pour sauver son pays et les droits acquis durement.
Par Tayeb Belghiche
ElWatan
Le Niger, voisin de l’Algérie et figurant sur la liste des 20 pays les plus pauvres du monde, est en train de donner au monde une belle leçon de respect de la Constitution, des lois et des valeurs démocratiques. Depuis six mois, cet Etat enclavé, qui force l’admiration, est suivi avec intérêt par la communauté internationale pour l’exemple qu’il donne aux autres peuples en lutte contre l’asservissement. C’est l’actuel président Mamadou Tanja qui a poussé la société à se rebeller. En effet, un président n’a pas le droit de se présenter pour un troisième mandat en vertu de la Constitution en vigueur. Mais M. Tanja a voulu la réviser pour se coller définitivement au siège présidentiel. Malheureusement pour lui, il n’a pas trouvé des larbins pour soutenir ses ambitions liberticides. La Cour constitutionnelle a purement et simplement respecté sa demande, soulignant que ce serait une violation grave de la loi fondamentale.
Il faut souligner ici que cette Cour (équivalent de notre Conseil) n’est pas désignée par le chef de l’Etat mais par l’Assemblée nationale, qui n’est pas un rassemblement de beniouioui prêts à s’aplatir devant les desiderata du prince, mais une véritable émanation du peuple. La rue a alors compris les enjeux : soit un régime autocratique avec une restriction drastique des libertés accompagnée d’une régression sur tous les plans, soit un système démocratique qui libérera des énergies formidables, lesquelles propulseront le Niger dans la modernité. Les Nigériens ont choisi la seconde solution. C’est ainsi que tous les partis d’opposition et les 7 syndicats libres que compte le pays se sont organisés en une fédération pour la défense de la démocratie.
Depuis, la FDD occupe le terrain pour dénoncer avec vigueur les velléités de M. Tanja. Agréable surprise, le mouvement contestataire a reçu l’appui de l’Union africaine et des grandes démocraties occidentales, celles-là mêmes qui ont observé un silence criminel quand des dépassements similaires à ceux du président nigérien ont été constatés sous d’autres cieux. De toute évidence, la saine réaction du peuple nigérien ouvre des perspectives prometteuses pour tout le continent africain. Son exemple fera tache d’huile car il défend l’honneur, les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Apparemment, son succès est garanti, surtout qu’il refuse de baisser les bras et qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout pour sauver son pays et les droits acquis durement.
Par Tayeb Belghiche
ElWatan
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