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Le Guardian, 17 juin 2009 :
En Afrique du Sud 1 homme sur 4 reconnait avoir commis un viol et beaucoup avouent en avoir commis plusieurs, selon une étude qui montre la culture endémique de la violence sexuelle du pays. L'étude révèle que 3 violeurs sur 4 ont commencé pendant leur adolescence. 1 homme sur 20 a déclaré avoir violé une femme ou une jeune fille au cours de la dernière année.
L'Afrique du Sud est connue pour avoir un des niveaux de viol le plus élevés dans le monde. Seule une fraction est déclarée, et une fraction seulement conduit à une condamnation.
L'étude sur le viol et le VIH, réalisée par le Conseil de Recherches Médicales (MRC), a invité les hommes à donner leurs réponses dans un Palm Pilot qui garantissait l'anonymat. La méthode semble avoir produit des réponses très franches.
Rachel Jewkes Professeur du MRC, qui a effectué la recherche, a déclaré: «Nous avons une très forte prévalence de viol en Afrique du Sud. Je pense qu'il provient des idées sur la masculinité fondée sur le sexe et la hiérarchie des droits sexuels des hommes. Il est enraciné dans l'idéal de l'homme africain ".
Jewkes et ses collègues ont interrogé un échantillon représentatif de 1.738 hommes dans les provinces d'Afrique du Sud : Eastern Cape et KwaZulu-Natal.
Parmi les personnes interrogées, 28% ont déclaré avoir déjà violé une femme ou une fille, et 3% ont dit avoir violé un homme ou un garçon. Près de la moitié de ceux qui ont déclaré avoir déjà violé ont reconnu l'avoir fait plus d'une fois, et 73% qu'ils avaient commis leur première agression avant l'âge de 20 ans.
L'étude, sur fonds britannique, a également constaté que les hommes physiquement violents envers les femmes, sont 2 fois plus susceptibles d'être séropositifs. Ils sont aussi plus susceptibles de payer pour le sexe et à ne pas utiliser de préservatifs. Toute femme violée par un homme de plus de 25 ans a 1 chance sur 4 que son agresseur soit séropositif.
1 homme sur 10 a déclaré avoir été forcé d'avoir des relations sexuelles avec un autre homme. Beaucoup éprouvent des difficultés à rendre compte de ces attaques à la police dans une culture où le concept d'homosexualité est un tabou.
Le gouvernement d'Afrique du Sud, a maintes fois été critiqué de ne pas faire face à la crise. On estime que seulement 7% des viols conduisent à une condamnation. Selon Jewkes : «Il y a beaucoup d'inquiétudes sur le fonctionnement du système de justice pénale, parce que ça reste tragique."
Avant son élection comme président, Jacob Zuma a été jugé pour le viol d'une amie de la famille. Ses partisans ont envahi le tribunal et agressé verbalement son accusatrice en chantant "brûle la chienne, brûle la chienne". Zuma a finalement été acquitté.
Jewkes a ajouté: «l'espace social, pour débattre de ces questions de genre est désormais moindre que ce qu'il était il ya quelques années. Nous avons besoin que notre gouvernement fasse preuve de volonté politique dans l'évolution des mentalités. Nous avons besoin d'hommes d'Afrique du Sud, depuis le sommet à la base, qui prennent leur responsabilité ".
Les militants anti-viols ont déclaré que le choc des chiffres montre la nécessité d'une réforme. Dean Peacock, co-directeur du projet Sonke Gender Justice, déclare: «Nous devons nous assurer que le système de justice pénale demande des comptes. Nous avons beaucoup discuté dans ce pays, mais pas assez de mesures n'ont été prises pour veiller à ce que les auteurs paient les conséquences de leurs actes. "
Le président Zuma, polygame, a été critiqué pour la mise en avant de son identité tribale Zulu et d'avoir chanté des chansons militantes l'année de la campagne électorale. Il a fait des commentaires qui ont indigné ceux qui luttent contre le sida et pour de bonnes relations entre les sexes.
Peacock a ajouté: «Nous sommes à un moment compliqué de l'histoire de l'Afrique du Sud avec le redéveloppement du traditionalisme, il y a un risque de perdre les évolutions des relations entre les sexes. Nous avons entendu des hommes dire :"Si Jacob Zuma peut avoir plusieurs épouses, je peux avoir plusieurs petites amies ". La rhétorique hyper-masculine de la campagne de Zuma est en train de faire reculer notre travail en encourageant le vieux modèle de masculinité ».
Carrie Shelver, un militant de "People Opposing Women Abuse", a déclaré: «D'une manière générale, il y a un déficit de compréhension et d'engagement pour les droits des femmes par le leadership de ce pays. Ce n'est tout simplement pas à l'ordre du jour."
Un rapport publié par le syndicat Solidarité au début de ce mois affirme qu'en Afrique du Sud un enfant est violé toutes les trois minutes, et que 88% des viols ne sont pas signalés. Il a constaté que les niveaux de la maltraitance des enfants en Afrique du Sud augmentent rapidement.
En Afrique du Sud 1 homme sur 4 reconnait avoir commis un viol et beaucoup avouent en avoir commis plusieurs, selon une étude qui montre la culture endémique de la violence sexuelle du pays. L'étude révèle que 3 violeurs sur 4 ont commencé pendant leur adolescence. 1 homme sur 20 a déclaré avoir violé une femme ou une jeune fille au cours de la dernière année.
L'Afrique du Sud est connue pour avoir un des niveaux de viol le plus élevés dans le monde. Seule une fraction est déclarée, et une fraction seulement conduit à une condamnation.
L'étude sur le viol et le VIH, réalisée par le Conseil de Recherches Médicales (MRC), a invité les hommes à donner leurs réponses dans un Palm Pilot qui garantissait l'anonymat. La méthode semble avoir produit des réponses très franches.
Rachel Jewkes Professeur du MRC, qui a effectué la recherche, a déclaré: «Nous avons une très forte prévalence de viol en Afrique du Sud. Je pense qu'il provient des idées sur la masculinité fondée sur le sexe et la hiérarchie des droits sexuels des hommes. Il est enraciné dans l'idéal de l'homme africain ".
Jewkes et ses collègues ont interrogé un échantillon représentatif de 1.738 hommes dans les provinces d'Afrique du Sud : Eastern Cape et KwaZulu-Natal.
Parmi les personnes interrogées, 28% ont déclaré avoir déjà violé une femme ou une fille, et 3% ont dit avoir violé un homme ou un garçon. Près de la moitié de ceux qui ont déclaré avoir déjà violé ont reconnu l'avoir fait plus d'une fois, et 73% qu'ils avaient commis leur première agression avant l'âge de 20 ans.
L'étude, sur fonds britannique, a également constaté que les hommes physiquement violents envers les femmes, sont 2 fois plus susceptibles d'être séropositifs. Ils sont aussi plus susceptibles de payer pour le sexe et à ne pas utiliser de préservatifs. Toute femme violée par un homme de plus de 25 ans a 1 chance sur 4 que son agresseur soit séropositif.
1 homme sur 10 a déclaré avoir été forcé d'avoir des relations sexuelles avec un autre homme. Beaucoup éprouvent des difficultés à rendre compte de ces attaques à la police dans une culture où le concept d'homosexualité est un tabou.
Le gouvernement d'Afrique du Sud, a maintes fois été critiqué de ne pas faire face à la crise. On estime que seulement 7% des viols conduisent à une condamnation. Selon Jewkes : «Il y a beaucoup d'inquiétudes sur le fonctionnement du système de justice pénale, parce que ça reste tragique."
Avant son élection comme président, Jacob Zuma a été jugé pour le viol d'une amie de la famille. Ses partisans ont envahi le tribunal et agressé verbalement son accusatrice en chantant "brûle la chienne, brûle la chienne". Zuma a finalement été acquitté.
Jewkes a ajouté: «l'espace social, pour débattre de ces questions de genre est désormais moindre que ce qu'il était il ya quelques années. Nous avons besoin que notre gouvernement fasse preuve de volonté politique dans l'évolution des mentalités. Nous avons besoin d'hommes d'Afrique du Sud, depuis le sommet à la base, qui prennent leur responsabilité ".
Les militants anti-viols ont déclaré que le choc des chiffres montre la nécessité d'une réforme. Dean Peacock, co-directeur du projet Sonke Gender Justice, déclare: «Nous devons nous assurer que le système de justice pénale demande des comptes. Nous avons beaucoup discuté dans ce pays, mais pas assez de mesures n'ont été prises pour veiller à ce que les auteurs paient les conséquences de leurs actes. "
Le président Zuma, polygame, a été critiqué pour la mise en avant de son identité tribale Zulu et d'avoir chanté des chansons militantes l'année de la campagne électorale. Il a fait des commentaires qui ont indigné ceux qui luttent contre le sida et pour de bonnes relations entre les sexes.
Peacock a ajouté: «Nous sommes à un moment compliqué de l'histoire de l'Afrique du Sud avec le redéveloppement du traditionalisme, il y a un risque de perdre les évolutions des relations entre les sexes. Nous avons entendu des hommes dire :"Si Jacob Zuma peut avoir plusieurs épouses, je peux avoir plusieurs petites amies ". La rhétorique hyper-masculine de la campagne de Zuma est en train de faire reculer notre travail en encourageant le vieux modèle de masculinité ».
Carrie Shelver, un militant de "People Opposing Women Abuse", a déclaré: «D'une manière générale, il y a un déficit de compréhension et d'engagement pour les droits des femmes par le leadership de ce pays. Ce n'est tout simplement pas à l'ordre du jour."
Un rapport publié par le syndicat Solidarité au début de ce mois affirme qu'en Afrique du Sud un enfant est violé toutes les trois minutes, et que 88% des viols ne sont pas signalés. Il a constaté que les niveaux de la maltraitance des enfants en Afrique du Sud augmentent rapidement.
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