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Dubaï s'enfonce, Riyad se relève

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  • Dubaï s'enfonce, Riyad se relève

    L'Arabie Saoudite à su tirer les leçons du passé et diversifier son économie, une crise ça ne s'oublie pas.
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    Alors que la bulle immobilière de la cité-État n’a pas fini d’imploser, le royaume wahhabite recueille les fruits de la politique d’austérité menée pendant cinq ans.

    Une nouvelle version de la cigale et la fourmi se joue dans le golfe Persique. Cinq années durant, l’Émirat de Dubaï a surfé sur l’envolée des cours du pétrole, se hissant au rang de capitale mondiale des projets immobiliers les plus démesurés. Dans le même temps, le royaume d’Arabie saoudite a remboursé ses dettes, investi pour son développement et épargné le surplus. Dubaï a fait un mauvais pari sur l’avenir, Riyad a tiré les leçons du passé.

    Ces trente dernières années, l’Arabie saoudite a plus souffert des chutes brutales du pétrole que bénéficié de ses envolées. Son économie a même touché le fond en 1998. L’invasion du Koweït par l’Irak avait suscité une forte hausse des cours, presque aussitôt retombée. Le baril a baissé jusqu’à 12 dollars, rapportant à peine 7 dollars à Riyad, qui a dû recourir massivement à l’emprunt.

    La dette a dépassé le PIB en 1999. Au moment où le pétrole est reparti à la hausse, en 2003, la Saudi Arabian Monetary Agency (Sama), la banque centrale, était fin prête. Ses équipes, rompues à la gestion des difficultés, complétées et formées pour y faire face, ont donné la priorité au remboursement de la dette, qui ne s’élève plus qu’à 13 % du PIB.

    La Sama a ensuite investi – 70 milliards de dollars en cinq ans pour augmenter la capacité de production de pétrole du pays, un pari concret sur l’avenir– et épargné, principalement en achetant des bons du Trésor américain, plus liquides et immédiatement disponibles en cas de besoin. Aujourd’hui, l’Arabie saoudite peut puiser dans ces réserves alors que le Koweït et Abou Dhabi cherchent désespérément à revendre les participations qu’ils avaient prises aux beaux jours dans des banques et des entreprises internationales dont la capitalisation boursière a fondu.

    Quand la crise financière s’est déclarée, l’économie de Dubaï a implosé. Les spéculateurs ont déserté. Les prix de l’immobilier, qui avaient grimpé de 400 % en cinq ans, ont chuté de 20 % à 40 % en quelques mois. Un tiers des surfaces construites sont inoccupées. Les derniers chantiers lancés sont interrompus ou reportés, notamment « The World », un archipel artificiel représentant la Terre, et Dubailand, un parc d’attractions qui devait être deux fois plus grand que Disney World, en Floride. Le Middle East Economic Digest estime le manque à gagner à 300 milliards de dollars.

    Six nouvelles villes d’affaires

    Riyad n’a pas été épargné par les conséquences de la débâcle financière. Mais les projets immobiliers du roi Abdallah sont maintenus. Lancés en 2005, ils portent sur la construction de six nouvelles villes d’affaires, dont la plus ambitieuse, Jizan Economic City, représente un investissement de 80 milliards de dollars sur trente ans. Il est vrai qu’ils sont majoritairement soutenus par l’investissement privé, pas par les finances publiques. Et les banques ont eu une approche très prudente en matière de prêts, évitant au secteur de connaître le même emballement que dans les pays voisins. Ce qui fait qu’aujourd’hui investisseurs et clients restent relativement épargnés par la tourmente.

    Comme dans la fable, la cigale a cherché vers qui se tourner pour être secourue. Abou Dhabi, où se trouve le pouvoir politique des Émirats arabes unis, a emprunté 10 milliards, puis 20 milliards de dollars, pour renflouer les sociétés publiques à l’origine des mégaprojets et maintenir l’économie de Dubaï à flot. Quant à la fourmi, elle maintient son vaste programme d’investissements de 400 milliards de dollars pour les cinq années à venir.

    Beaucoup d’experts considèrent que le PIB de l’Arabie saoudite pourrait doubler dans les dix années qui viennent, pour atteindre 1 000 milliards de dollars. Voilà qui s’appelle recueillir les fruits d’une politique d’austérité.

    Patrick Sandouly
    Jeune Afrique
    Dernière modification par zek, 23 juin 2009, 11h46.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    L'Arabie Saoudite est en passe de devenir un pays développé c'est évident. De plus ils investissent énormément dans l'énergie solaire et les nouvelles technologies, dans quelques années le Royaume sera le centre mondial de la finance islamique s'ils continuent sur leur lancé, bref c'est très encourageant mais le fait est que nous ne savons pas si cette puissance croissante servira les intérêts des pays musulmans ou si le Royaume restera aux ordres des Occidentaux...

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    • #3
      Pourquoi tout le monde dit que Dubai s'enfonce? J'ai pas l'impression qu'elle s'enfonce moi..

      ∑ (1/i²) = π²/6
      i=1

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      • #4
        Dubai est loin de s'enfoncer, mais face au rayonnement de la Grande Arabie son étoile deviendra moins lumineuse d'un coup.
        Avec la zone économique commune qu'ils préparent dans la péninsule on va se retrouver avec une nouvelle puissance mondiale à ne pas sous estimer.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          Mais qui est ce Taré occidental, qui va investir dans l'immobilier dans un pays ou lorgner une femme, est passible de 550coups de fouets, par contre pour ceux qui ont visité Dubai in n'y a presque pas de difference avec les villes occidentales elle est là la difference.
          Faute de grives , nous mangeons des Merles

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          • #6
            Arabie: le groupe Kingdom choisit Emaar pour bâtir une tour d'un kilomètre

            En fait, le titre est mal choisi pour Dubai, puisque qu'Emaar travaille plus en Arabie qu'au Émirats, donc si l'Arabie se relève, Dubai ne peut que s'élever au lieu de s'enfoncer.
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            Le géant de l'immobilier Emaar, basé à Dubaï, a été choisi par le groupe Kingdom du prince saoudien al-Walid Ibn Talal pour développer et superviser la construction d'une tour haute d'un kilomètre dans la ville saoudienne de Jeddah.

            La Jeddah Kingdom City et la Tour Kingdom seront érigées sur un terrain proche de l'aéroport international de Jeddah et comprendront ensemble 23 millions de mètres carrés d'espace commercial et résidentiel ainsi que de bureaux, précise samedi le groupe Kingdom dans un communiqué. Au coeur de ce projet de 26,6 milliards de dollars, trônera un gratte-ciel en forme d'aiguille haut de 1.000 mètres, qui sera le bâtiment le plus élevé au monde. Le record de hauteur est actuellement détenu par le Burj Dubaï, à Dubaï.

            Il culmine actuellement à 800 mètres mais n'est pas terminé. Il est aussi construit par Emaar. Le projet de la Tour Kingdom a été annoncé en 2003. Kingdom avait affirmé en 2007 que sa supervision serait confiée à l'Américain Bechtel. Des sources industrielles affirment que Bechtel s'est retiré en début d'année de ce projet. (DAD)

            source RTL info
            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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