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«La France coloniale doit répondre de ses crimes»

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  • «La France coloniale doit répondre de ses crimes»

    DES ALGÉRIENS VEULENT SAISIR LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

    «La France coloniale doit répondre de ses crimes»

    Les séminaristes ont soutenu que la Cour pénale internationale doit confirmer sa neutralité en ouvrant l’autre dossier lié aux derniers massacres israéliens à Ghaza.

    Les participants, juristes et avocats, ayant pris part aux travaux du «Séminaire international sur les crimes de guerre, la Cour pénale internationale et les droits humains internationaux» qui s’est ouvert hier à Béjaïa, ont fait montre de leur intention de demander à la Cour pénale internationale d’ouvrir le dossier des crimes commis par les colons français contre le peuple algérien.

    Lors des premières interventions du premier jour, les séminaristes ont soutenu que la Cour pénale internationale doit confirmer sa neutralité en ouvrant l’autre dossier lié aux derniers massacres israéliens à Ghaza (Palestine), précisant que ces mesures sont à même de confirmer la neutralité et la crédibilité de cette institution aux yeux de l’opinion internationale, sachant que tous les éléments des crimes en question sont disponibles. Des quatre conférences données dans la matinée d’hier se dessine une volonté de saisine de la Cour pénale internationale, comme l’avait fait savoir Maître Driss Abderahmane lors de la conférence de presse animée quelques jours auparavant au siège du bâtonnat à Béjaïa pour l’annonce de l’événement.

    Ce sont quelque cinq cents juristes, avocats et personnalités nationales et internationales qui étaient au rendez-vous hier à Béjaïa pour débattre d’une thématique d’actualité car intervenant dans une conjoncture marquée par la polémique autour du dossier des indemnisations des victimes des essais nucléaires de Reggane et les massacres du 8 Mai 1945. Ces deux thèmes se sont d’ailleurs taillé la part du lion au cours des débats de la première journée de ce séminaire organisé par les avocats de Béjaïa affiliés au bâtonnat de Sétif et sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika.

    La cérémonie d’ouverture s’est tenue à la Maison de la culture Taos-Amrouche. Elle a été marquée par les allocutions du représentant du ministre de la Justice et garde des Seaux, du wali et du P/APW de Béjaïa, insistant sur l’importance de la thématique retenue. Le wali dira dans ce sens que «les thèmes sonnent comme un écho aux phases successives de l’histoire de Béjaïa». Pour sa part, le président le d’APW dénoncera «la pratique d’une justice internationale à la carte» terminant par la proposition d’organiser «une manifestation similaire autour des disparus dans notre pays». S’en est suivi alors un moment fort de cette manifestation. La projection d’un documentaire «L’autre 8 Mai 45» était dans ce sens très émouvant dénotant les atrocités de l’armée coloniale contre le peuple algérien pour le remercier de son soutien contre l’armée nazie.

    L’ancien président de la Fondation du 8-Mai 1945 également professeur d’histoire à l’université d’Alger, le Pr Mohamed El Korso, ouvrira ensuite le cycle des conférences sur le thème global des crimes internationaux commis pendant la période de la colonisation en Algérie. Il détaillera dans une conférence sur les crimes coloniaux français du point de vue historique. Lui succédant, El-Kheir Guechi évoquera «le massacre du 8 Mai 45 dans le droit international».

    Le conférencier regrettera dans la foulée le retard mis pour évoquer la question. Mohamed Adimi, ancien officier supérieur de l’ANP, développera quant à lui, les conséquences des crimes commis pendant la guerre de Libération. Me Fatma Benbraham s’est pour sa part étalée sur «les essais nucléaires français en Algérie et leurs résultats sur le plan juridique».

    A l’heure où nous mettons sous presse, les séminaristes évoquaient dans des communications, la question palestinienne qui devrait, selon le programme, occuper tout l’après-midi d’hier.

    L’écrivain palestinien, Abed Abid Zouimi et Abdelaziz Aichaoui se succèderont pour donner deux conférences autour des crimes commis par les Israéliens depuis 1948. Aujourd’hui, il sera question des aspects scientifiques de la problématique posée lors de ce séminaire.

    Le Tribunal pénal international, les droits humains internationaux seront au menu des interventions de Bertrand Russel, professeur de droit à l’université de Lille II et de Brigitte Raynaud, experte au CPI, qui traiteront de la responsabilité des Etats vis-à-vis des auteurs des crimes de guerre et l’action des différents TPI (Nuremberg, Tokyo, ex-Yougoslavie et Rwanda). L’on apprendra par la suite un peu plus sur «l’organisation de la Cour pénale internationale (CPI)», objet d’une conférence de Didier Preiera. Amady Ba abordera quant à lui, «la saisine du TPI et les procédures à entreprendre.» Nous y reviendrons.

    L'Expression

  • #2
    Ils animent des conférences sur les crimes de guerre

    Des magistrats de la Cour pénale internationale à Béjaïa

    Ils ont tenté d’expliquer les modalités de saisine, des poursuites et des exécutions des décisions de cette juridiction internationale.

    Un juge, un haut responsable et un greffier au sein de la Cour pénale internationale (CPI) sont invités depuis, hier, à Béjaïa pour présenter des communications lors d’un colloque international qui abordera, deux jours durant, une thématique des plus chargées en sujets : “Crimes de guerre, cour et tribunaux pénaux internationaux (CPI et TPI) et le droit humanitaire international”.

    Qu’est-ce que la CPI et les TPI ? Quelles sont les modalités de la saisine de ces juridictions qui font tant parler d’elles ? Ce sont là autant de questions qui seront débattues lors de ce séminaire placé sous le haut patronage du président de la République et qui est organisé à la maison de la Culture de Béjaïa par le barreau régional de Sétif. Brigitte Raynaud, juge et experte près la Cour pénale internationale et Didier Preira, greffier au sein de la même juridiction animeront respectivement, aujourd’hui, des communications en rapport avec “Le fonctionnement et l’organisation de la Cour pénale internationale”. Cette juridiction a été créée le 17 juillet 1998 suite à la signature du Traité de Rome à l'issue de la Conférence diplomatique de plénipotentiaires des Nations unies. Elle a existé légalement depuis 2002.

    Au 1er avril 2009, 108 États ont ratifié le Statut de Rome et acceptent l'autorité de la CPI. Les tribunaux pénaux internationaux seront évoqués aussi lors de ce séminaire. Ces juridictions sont en nombre de quatre : le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) : établi à La Haye. Le TPI pour le Rwanda (TPIR) : créé en établi à Arusha en Tanzanie. Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) : créé en 2002 en vu de juger les crimes commis durant la guerre civile de Sierra Leone. Le Tribunal spécial pour le Liban a été créé après l’assassinat de Rafiq Hariri, en 2005.

    De son côté Amaday Bä, président du département des relations internationales auprès du procureur général près la CPI, expliquera les modalités de saisine, des poursuites et des exécutions des décisions de cette juridiction internationale. Aussi, “plusieurs conférenciers sont venus d’Europe, du Liban, de Syrie, de Tunisie et de Palestine pour présenter des communications en rapport avec le droit international”, expliquait maître Dris Abderrahmane, membre du barreau de Sétif, qui présentait le programme lors d’un point de presse. Autre grand axe de ce séminaire : “Les crimes de guerre commis par la France coloniale en Algérie. Mohamed El-Korso, historien, universitaire et ancien président de la Fondation 8 Mai 45, abordera le génocide perpétré par la France durant le 8 mai 45.
    Maître Fatima Benbraham évoquera pour sa part, les immenses dégâts causés par les essais nucléaires perpétrés par la France en Algérie, avant et au lendemain du recouvrement de l’indépendance. Les débats sont éminemment juridiques et promettent, en tout cas, d’accoucher de recommandations “concrètes”.

    Liberté

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