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Regain d'attentats contre les chiites en Irak

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  • Regain d'attentats contre les chiites en Irak

    Moins d'une semaine avant le retrait prévu des troupes américaines hors des agglomérations irakiennes le 30 juin, une nouvelle vague d'attentats antichiites s'abat sur l'Irak

    Au moins 72 personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été tuées, mercredi soir 24 juin vers 19 heures, dans l'explosion d'un rickshaw - tricycle à moteur - bourré de dynamite.

    Parqué sur un marché de Sadr City, l'immense faubourg chiite de Bagdad, à l'heure où, compte tenu de la chaleur qui écrase le pays dans la journée (46 °C à l'ombre, mercredi), toutes les familles sortent faire leurs courses, le véhicule à remorque bourrée d'explosifs dissimulés sous des légumes, a également mutilé dans la déflagration et les éclats d'acier près de 130 autres personnes.

    C'est le huitième attentat visant délibérément des zones d'habitat chiite comptabilisé en quatre jours. Depuis l'explosion d'un camion piégé qui a détruit 80 maisons et tué 73 civils, le 20 juin, sur le marché central de Taza, une petite ville turkmène chiite située près de Kirkouk, ce sont près de 170 personnes qui ont perdu la vie.

    Aucune revendication de ces attaques n'a été communiquée mais, chaque fois, les autorités les ont attribués sans plus de précision aux "derniers fanatiques d'Al-Qaida", qui seraient encore en activité.

    En réalité, dans l'atmosphère de sombres complots politiques qui sévit en Irak avant les élections générales de janvier 2010, nul n'a une idée très précise de l'identité des coupables. Plusieurs groupes rebelles sunnites nationalistes qui n'ont pas encore déposé les armes, comme l'Armée islamique ou l'Armée des moudjahidin, ont fait savoir récemment qu'ils ciblaient "exclusivement les forces d'occupation étrangère". Sauf que ces forces subissent comparativement peu d'attaques et que, conformément à l'accord de désengagement signé en novembre 2008 entre Bagdad et Washington, elles doivent en principe se retirer de toutes les agglomérations d'ici au 30 juin.

    Depuis le début du mois, les soldats américains ont ainsi évacué les quatre bases militaires qu'ils occupaient dans et autour de Sadr City. Le commandant Brent Dixon, de la 1re brigade de la 1re division de cavalerie, confiait le 20 juin à l'Agence France-Presse combien le faubourg, qui abrite 1,5 million d'habitants, souvent très pauvres, était devenu plus sûr. "Nous n'avons perdu aucun homme depuis mars et le nombre d'attaques à la bombe artisanale est très faible", disait-il.

    Globalement, la sécurité s'est nettement améliorée en Irak avec autour de 1 800 tués depuis le début de l'année, c'est-à-dire trois fois moins que pour la période correspondante de 2008. L'idée des poseurs de bombe est évidemment de renverser cette tendance.

    En ciblant la majorité chiite qui domine le pouvoir pour la première fois dans l'histoire de l'Irak, ils poursuivent vraisemblablement trois objectifs. D'abord provoquer le réarmement des milices chiites que le gouvernement a eu beaucoup de peine à réduire en 2008. Réenclencher, si possible, la guerre civile qui a sévi entre chiites et sunnites en 2006 et 2007 avec une moyenne de 2 000 morts par mois. Entraver ainsi le retrait américain ordonné par Barack Obama, en démontrant par le sang que les forces irakiennes n'ont pas, seules, la capacité de maintenir l'ordre. Compromettre enfin la reconstruction de l'Etat, entreprise avec un certain succès par le premier ministre, Nouri Al-Maliki, et empêcher ainsi son éventuelle reconduction aux affaires lors des élections de janvier.

    Mercredi, Washington a toutefois assuré que cet accès de violences ne remet pas en cause sa politique de désengagement militaire de l'Irak.

    Washington envoie un ambassadeur à Damas

    Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi 24 juin, leur décision d'envoyer à nouveau un ambassadeur en Syrie. "Nous souhaitons aller de l'avant avec la Syrie pour faire progresser nos intérêts par un dialogue direct et continu", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, tout en soulignant que "le rôle de la Syrie dans la région continue de préoccuper (Washington)".

    Les Etats-Unis avaient rappelé leur ambassadeur à Damas après l'assassinat du premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, pour lequel le régime syrien avait été pointé du doigt. L'ambassade était restée ouverte. En 2004, Washington avait imposé des sanctions économiques (reconduites le 8 mai) à la Syrie, accusée de soutenir le terrorisme. La nouvelle administration américaine a relancé des contacts diplomatiques. L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, s'est ainsi rendu le 14 juin à Damas pour y rencontrer le président syrien Bachar Al-Assad.

    Par AFP- Le Monde

  • #2
    C'est l'interet americain d'un conflit en irak entre chiites et sunnites n'impliquant pas les usa , en grande difficulté en afganistan cela va créer une centralisation vers l'irak de combattants islamiste plus facile a neutraliser

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