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Mir Hossein Moussavi maintient la pression en Iran

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  • Mir Hossein Moussavi maintient la pression en Iran

    Le candidat réformateur malheureux à la présidentielle iranienne, Mir Hossein Moussavi, a dénoncé jeudi les restrictions et pressions qui lui sont infligées pour qu'il retire sa plainte pour irrégularités dans le scrutin du 12 juin, mais affirme qu'il ne renoncera pas. En outre, 70 universitaires ont été interpellés après l'avoir rencontré mercredi.

    Sur son site Internet officiel, Kalemeh, Moussavi souligne avoir subi "des pressions" pour retirer sa plainte. Mais il affirme qu'il ne baissera pas les bras. "Je ne suis pas près d'arrêter de demander les droits du peuple iranien", a-t-il ajouté, se disant déterminé à prouver qu'il y a eu des fraudes, et que leurs auteurs étaient les principaux responsables "des récentes violences et de l'insurrection", qui ont "répandu le sang du peuple".

    Le rival malheureux du président sortant l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad a également assuré, contrairement à ce qu'affirment les médias d'Etat, qu'il n'y avait pas d'étrangers derrière les manifestations. "Le mouvement vert n'est pas dépendant des étrangers", a-t-il souligné.

    Dans le même temps, le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a définitivement entériné les résultats de la présidentielle, excluant de remettre en cause la victoire d'Ahmadinejad. Selon le décompte final, ce dernier a obtenu 62,6% des suffrages et Moussavi 33,75%.

    De son côté, Mahmoud Ahmadinejad a dénoncé les critiques adressées par l'Occident à l'Iran pour sa gestion de la crise, s'en prenant directement au président américain Barack Obama. "Pourquoi M. Obama, qui défend le changement, s'est-il laissé piéger et suit-il le même chemin que (George W.) Bush?", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par la télévision publique.

    Autre épisode de la répression infligée aux pro-Moussavi, 70 professeurs d'université ont été arrêtés mercredi, peu après avoir rencontré l'opposant, selon le site Kalemeh. Soixante-six d'entre eux ont été libérés, mais quatre étaient encore en détention préventive jeudi, dont l'ex-directeur de campagne de Moussavi, Qorban Behzadiannejad, a précisé le site Kalemeh.

    Depuis le début des violences nées de l'annonce des résultats de la présidentielle, au moins 17 personnes ont été tuées alors que le régime intensifiait sa répression.

    Dans son édition de jeudi, le quotidien officiel "Iran" précise qu'outre ces 17 morts, huit membres de la milice pro-gouvernementale des Bassidji ont été tués dans des violences post-électorales, et des dizaines d'autres miliciens ont été blessés par balles ou armes blanches. Cette information n'a pu être vérifiée de manière indépendante.

    Interdite par les autorités, une manifestation qui devait avoir lieu jeudi à l'initiative d'une personnalité de l'opposition, le candidat réformateur à l'élection présidentielle Mahdi Karroubi, a été reportée. La veille, une petite manifestation près du Parlement iranien avait été dispersée par les forces de sécurité.

    Selon le site Kalemeh, Moussavi a demandé la permission d'organiser un rassemblement pour commémorer les "martyrs" des récentes manifestations.

    Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a pour sa part condamné les méthodes du régime iranien "qui visent à dénigrer les médias étrangers, déjà confrontés à de multiples entraves, et dont les journalistes et les collaborateurs se trouvent de fait exposés aux possibles violences des partisans du régime".

    RSF a également condamné l'arrestation, le 22 juin, des 25 employés du journal "Kalemeh Sabz" -propriété de Mir Hossein Moussavi-, dont une vingtaine de journalistes.

    En Italie, le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini a espéré que le G-8 des chefs de la diplomatie, réunis à Trieste (nord) pour trois jours, adressera un message "dur et clair" à Téhéran au sujet de la répression violente des manifestations.

    A l'origine, Rome avait invité l'Iran à participer à cette réunion des huit pays les plus industrialisés de la planète. Rome estimait que Téhéran pourrait avoir un rôle clé à jouer en Afghanistan, principal thème de l'ordre du jour. Mais l'Italie a retiré son invitation, faute de réponse de Téhéran et à la lumière de la répression par le régime des mollahs des manifestants contestant les résultats de la présidentielle du 12 juin.

    source : AP
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