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Nouveau recul pour le solde commercial de l’Algérie en mai.

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  • Nouveau recul pour le solde commercial de l’Algérie en mai.

    Nouveau recul pour le solde commercial de l’Algérie en mai
    Une chute de près de 3 milliards de dollars
    .


    Le solde de la balance commerciale de l’Algérie a dégringolé à 455 millions de dollars en mai 2009, contre 3,378 milliards durant la même période de l’année précédente, selon les données recueillies auprès du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS).

    Cet important recul de 2,928 milliards de dollars est dû à la forte baisse des prix du pétrole, mais également à la baisse des exportations et à la hausse des importations. Le montant des exportations, constituées à 97,69 % des hydrocarbures, a enregistré une baisse de 42,9 % en mai dernier, atteignant 3,76 milliards de dollars, contre 6,59 milliards en mai 2008. Quant aux exportations, elles ont encore grimpé de
    2,89 %, en totalisant 3,31 milliards de dollars (contre 3,29 milliards). Les statistiques douanières précisent que les exportations d’hydrocarbures ont diminué de 42,9 %, passant de 6,4 milliards de dollars à 3,68 milliards. Quant aux exportations hors hydrocarbures, qui demeurent toujours aussi marginales, elles ont diminué de 56,28 %, en passant à 87 millions de dollars (contre 199 millions de dollars).
    Les principaux produits hors hydrocarbures exportés en mai sont les huiles et les autres produits provenant de la distillation des goudrons (24,63 millions de dollars), l’ammoniaque anhydre (17 millions de dollars), les eaux minérales et gazéifiées (2,2 millions), le zinc à l’état brut (1,54 million), l’or y compris l’or platine (2,5 million), les pneumatiques neufs en caoutchouc (1,78 million) et le ciment hydraulique (1,13 million).
    S’agissant des importations, les statistiques douanières indiquent que la hausse a touché tous les produits, mis à part les biens de consommation alimentaires (- 8,92 %) dont la facture est passée de 583 millions de dollars à 331 millions, les véhicules (- 29,74 %) et les parties et accessoire de véhicules (- 2,24 %) qui ont atteint des montants respectifs de 137 millions de dollars et de 21,82 millions. Les autres groupes de produits ont enregistré des hausses, en particulier les biens d’équipements industriels (+18 %) qui ont atteint 1,15 milliard de dollars et les biens destinés à l’outil de production (+9,61 %) avec un milliard de dollars. En mai dernier, les principaux clients de l’Algérie étaient les Etats-Unis avec 1,26 milliard de dollars, l’Italie (531 millions de dollars), l’Espagne (325 millions), la France (295 millions) et le Canada (201 millions). Les principaux fournisseurs de l’Algérie étaient la France, qui a préservé sa traditionnelle première place avec 525 millions de dollars, la Chine (387 millions), l’Italie (353 millions), l’Espagne (251 millions) et l’Allemagne (230 millions). La quasi-totalité des importations a été payée cash, à raison de 84 %, soit 2,783 milliards de dollars. Ce mode de financement reste le plus utilisé malgré la baisse des rentes générées par les hydrocarbures. Les lignes de crédit ont financé 9,88 % du volume global des importations, pour un montant de 327 millions de dollars.
    Le jeune Indépendant
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    La baronne n'est pas contente... Nous non plus !
    par K.Selim
    51% aux Algériens dans tout projet d'investissement étranger et 30% de parts algériennes dans les sociétés d'import étrangères, avec effet rétroactif pour celles qui sont déjà en activité.

    Ces décisions du Premier ministre, après avoir suscité un débat interne, s'attirent les foudres de l'UE. Dans un langage qui se veut diplomatique et ferme, la baronne Ashton, commissaire européenne au Commerce extérieur, déplore vivement la nouvelle réglementation. Les mesures seraient contraires aux dispositions de l'accord d'association et créeraient un climat d'incertitude juridique préjudiciable aux investissements étrangers en Algérie. Les autorités algériennes sont donc aimablement invitées à revoir leur copie.

    Il est possible, sous réserve d'un examen par des juristes, que certaines dispositions ne s'inscrivent ni dans la lettre ni dans l'esprit du fameux accord d'association. Les Algériens, pressés d'aboutir à un accord et appâtés par la promesse de soutien européen à l'adhésion à l'OMC, avaient sans doute considéré que le démantèlement tarifaire était un pis-aller. L'air du temps était ultralibéral. Ils découvrent, à l'expérience, que l'ouverture sans contrepartie et sans garde-fous aboutit naturellement à une dépendance accentuée vis-à-vis des importations.

    Les Européens ne peuvent le nier : l'accord d'association n'a pas procuré de bénéfice à l'économie algérienne. Il n'a pas entraîné l'afflux des fameux IDE du discours économique. Or, c'est bien à ces niveaux que se situent les enjeux et que les révisions sont nécessaires. En la matière, le principe de réalité commande. On l'a bien vu, la doxa libérale des Européens n'a pas résisté à la crise financière : les professions de foi sur la liberté de circulation des capitaux ont vite été démenties par les dispositions visant à contrôler les fonds souverains non européens.

    Les mesures algériennes et les réactions européennes sont l'expression exacte de l'échec d'un accord d'association qui tient pour négligeables les exigences de développement et fait la part belle à la religion du marché « libre ». Une association, pour être viable et pérenne, doit tenir compte des contraintes des parties qui la paraphent. La liberté de circulation des capitaux, rappelée par Mme Ashton, est une disposition léonine qui reflète et installe le déséquilibre des rapports entre une région riche et un pays pauvre, disposant malgré tout des moyens que lui confèrent ses ressources fossiles. Cette liberté, essentielle aux yeux des Européens, n'est assortie d'aucune clause de sauvegarde ou de dispositions concrètes visant à stimuler réellement les investissements en Algérie. On n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, dans un accord « gagnant-gagnant ».

    Les négociateurs algériens ne sont pas indemnes de critique à cet égard. il ne s'agit surtout pas de faire porter un chapeau trop grand à telle ou telle partie. La responsabilité de l'inefficience est partagée. Le constat impose à tous ceux qui souhaitent le rapprochement des deux rives de la Méditerranée de consentir à une remise à plat des relations bilatérales. L'accord d'association ne peut se résumer à un miroir aux alouettes, où la possibilité d'aspirer les ressources algériennes n'est assortie d'aucun engagement pratique pour contribuer à sortir du piège du sous-développement.

    Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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