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Une femme au foyer escroque le Téléshopping

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  • Une femme au foyer escroque le Téléshopping

    Inconnue de la justice, Aurélia R. semblait jusqu'à présent mener une très ordinaire vie de mère au foyer dans le sud des Deux-Sèvres. Vendredi, cette femme de 29 ans a pourtant été placée en garde à vue par la gendarmerie avant d'être déférée devant le parquet de Niort.

    Cerveau présumé d'une astucieuse escroquerie informatique, elle est soupçonnée d'avoir frauduleusement acquis pour 80 000 euros de marchandises au préjudice d'une dizaine d'opérateurs de vente par correspondance. Citée à comparaître le 20 août prochain en compagnie de sa sœur et de son époux, elle encourt cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.

    Début février 2009, c'est une plainte déposée par le Téléshopping, filiale de TF1 dédiée à la vente en ligne, qui a précipité la chute d'Aurélia R. «À l'époque, le service comptable de cet opérateur nous a alertés après avoir décelé une recrudescence de commandes frauduleuses effectuées par de pseudo-acheteurs domiciliés dans les Deux-Sèvres», explique le maréchal des logis chef Pascal Bortoluzzi, enquêteur spécialisé dans les nouvelles technologies à la brigade des recherches de Niort. Rapidement, de premières investigations ont permis d'établir que les escrocs utilisaient, depuis décembre 2007, plus de 200 identités fictives pour se faire livrer du matériel de bricolage, des vêtements, des chaînes hi-fi et des composants informatiques - sans que jamais le Téléshopping ne parvienne à se faire payer.

    200 000 euros de commandes

    Depuis, les enquêteurs ont déterminé que ces commandes étaient effectuées sur deux ordinateurs situés respectivement à Lezay et Frontenay-Rohan-Rohan. «La méthode semble avoir été mise au point par Aurélia R. qui, si elle n'avait à l'origine aucune compétence spécifique en informatique, passait beaucoup de temps à surfer sur la Toile, précise une source proche de l'enquête. De la sorte, elle a mis la main sur un logiciel dit de “carding”, qui permet de générer des références bancaires virtuelles comprenant numéro de carte, date d'expiration et cryptogramme. Ces informations ne correspondent à aucune carte existante, mais leur apparente authenticité suffisait à tromper les systèmes sécurité des opérateurs.» Comble de la prudence : les escrocs demandaient à payer en trois fois sans frais, sachant que cette option avait jusqu'à tout récemment pour effet de retarder les vérifications entreprises auprès des institutions bancaires.

    De cette façon, quelque 200 000 euros de marchandise ont été commandés auprès de Télé*shopping, Vertbaudet, Cyrillus ou Daxon. Le trio a eu le temps de revendre ensuite une partie de ce stock via Internet. «Cette martingale leur a permis d'améliorer sensiblement leur niveau de vie», relève un enquêteur. Lors des perquisitions au domicile des trois suspects, plus de 150 cafetières, stations d'épilation, ordinateurs et autres outils ont été saisis par les gendarmes.

    Par Le Figaro

  • #2
    Hallucinant! Trois escrocs adultes et pas un pour rappeler l'autre à la sagesse et aux risques encourus! A l'évidence, les trois escrocs se croyaient au Nigéria ou en Russie!

    Vu son faible pour le café et les cafetières, Aurélia risque de "craquer" en prison par manque de bons expressos!

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