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Crimes de guerre: La plate-forme de la Soummam adoptée

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  • Crimes de guerre: La plate-forme de la Soummam adoptée

    Clôture du séminaire international sur les crimes de guerre à Béjaïa
    La plate-forme de la Soummam adoptée

    Les crimes de guerre, les entreprises génocidaires, en Algérie et en Palestine, ainsi que les essais nucléaires français au Sahara algérien sont considérés comme des affaires non classées.

    C’est le constat qui se dégage des travaux du colloque sur les crimes de guerre, le droit humanitaire international et le Tribunal pénal international (TPI) tenu les 24 et 25 juin 2009 dans la capitale des Hammadides.
    Près de 500 participants y ont pris part, majoritairement des avocats et juristes. Initié par le bâtonnat de Sétif et pris en charge pour son organisation par le délégué de la wilaya de Béjaïa, Me Driss Abderrahmane, le colloque a traité des crimes de guerre internationaux tels ceux commis par l’occupant français en Algérie, entre autres les massacres du 08 mai 1945 à Kherrata, Sétif, Guelma et les graves et incommensurables préjudices des essais nucléaires français au Sahara algérien, ainsi que les crimes de guerre commis en terre de Palestine de 1948 à ce jour.
    De nombreux intervenants se sont succédés à la tribune pour faire des exposés qui ont contribué à élever le niveau de la rencontre.

    Autant de voix qui ont rappelé avec brio et conviction la gravité et le caractère indélébile des faits dénoncés, qualifiés à l’unanimité de crimes contre l’humanité. Bertrand Warusfel, avocat et professeur de droit à l’université de Lille (France), Brigitte Reynaud, juge et experte au TPI, Didier Preira, greffier au TPI et Amady Bä, responsable de la section des relations internationales au secrétariat général de ce même TPI, ont fait des communications relatives à la notion de crimes internationaux, à l’organisation du TPI ainsi qu’au devenir de la justice pénale internationale.

    Il y a lieu de noter que l’intervention de Mme Leïla Ghanem, invitée libanaise et docteur en anthropologie, traitant des indicibles exactions israéliennes en Palestine et au Liban, a instauré un silence religieux et beaucoup d’émotion. «L’impunité à la carte, nous la constatons régulièrement. La seule compassion des citoyens européens ne suffit pas, encore faut-il que ces derniers fassent pression sur leurs gouvernants, sur les principaux centres de décision», a-t-elle dit.

    L’invitée venue du pays du cèdre dirige une revue d’écologie politique, Bada-il (alternatives, Ndlr) à Beyrouth et a été organisatrice d’un «tribunal de conscience» pour juger les crimes israéliens, à Bruxelles les 22, 23 et 24 février 2008.

    La rencontre a été clôturée par l’adoption à l’unanimité et à main levée d’une série de recommandations appelée, en hommage au congrès du 20 août 1956 d’Ifri, «Appel de la Soummam».

    Cette plate-forme est destinée aux institutions internationales et à la présidence de la République algérienne.

    Un grand bravo, en tout cas, au barreau de Sétif ainsi qu’aux juristes et avocats béjaouis qui, grâce à cette heureuse initiative, n’ont pas laissé «des dossiers d’affaires criminelles» derrière les… barreaux.

    Jeune Indépendant
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