La Kabylie se prépare à la visite du Président
La Kabylie se prépare à accueillir la visite du chef de l’Etat. En ces derniers jours de juin, une fièvre inhabituelle s’est emparée des services publics, les voici en train de parer la ville ou du moins l’itinéraire supposé du président.
Des couches de peinture par ci, un bitumage par là, des fossés récurés et aussi des chantiers aiguillonnés, tout cela sent la prochaine visite du président de la République. Espérée depuis longtemps, annoncée par certaines sources partisanes puis reportée certainement pour surcharge du calendrier présidentiel, cette visite, le président l’avait promise, lors de son passage à Tizi-Ouzou, durant la campagne électorale pour les présidentielles. La journée du chef de l’état en Kabylie constitue en fait la première ès qualité. La région, malade et gravement blessée par une série de colères citoyennes ayant commencé avec la mort du chantre de l’amazighité et connu le summum avec le printemps dit noir. Bouteflika qui a promis de se rendre en Kabylie, ira donc au chevet d’une wilaya malade, avec un chômage endémique, des projets retardés, souvent par faute de terrains d’assiette, des villages encore sans eau et des routes sans bitume et souvent, pour ces voies de communication qui mènent à ces villages, sans fossés et ouvrages d’art. Bref, l’image que donne cette région est celle d’une wilaya accusant de gros retards. Les infrastructures sociales qui se montent, tels les deux centres hospitaliers de Draâ Ben Khedda, le premier destiné aux enfants atteints de maladies cardiaques et le second un centre pour la lutte contre le cancer, sont certes appréciables mais les citoyens disent que c’est là une goutte d’eau dans l’océan des besoins. Lors de cette visite, tant espérée en ce début de juillet, le président aura à inaugurer plusieurs réalisations et à lancer certainement des chantiers.
C’est ainsi qu’il réceptionnera sans doute la gare de Kef Naâdja près de Oued Aïssi et qui permettra désormais au train de desservir cette localité qui abrite une importante population estudiantine, vu la nouvelle université de Tamda. D’ailleurs, les étudiants de cette université ainsi que toute la population espèrent que le rail sera prolongé jusque-là.
Mais encore faut-il que le train puisse passer normalement à Tademaït et surtout à Draâ Ben Khedda où la gare est tout simplement squattée par les trabendistes qui n’ont pas hésité à cimenter les voies afin d’installer leurs étals de marchandises. A Tademaït, c’est le marché de gros des fruits et légumes, qui pose problème. Pour revenir à l’état de la wilaya, il y a lieu de souligner que la dégradation n’est pas une vue de l’esprit, en effet, outre le chômage quasi endémique, une certaine délinquance juvénile aggravée par la multiplication des phénomènes sociaux, telle la consommation de drogue et les vols et autres agressions, cela sans oublier que le terrorisme, certes combattu par les forces de l’ordre, arrive cependant à se manifester encore en certains endroits, notamment en des localités isolées. Le président qui semble au courant de tous ces miasmes qui enserrent dans leurs bras hideux la wilaya, avait promis de revenir dans un autre cadre et sans doute se penchera-t-il sur cette région qui mérite bien la marche vers le développement. La Kabylie agonise et n’en peut plus, elle espère une sorte de plan spécial, afin justement de rattraper ce retard accusé. Les citoyens, fatigués de cet état de faits, n’ont jamais autant attendu cette visite présidentielle car, pour eux, "Bouteflika reste le seul qui soit en mesure de faire quelque chose."
M. Chabane - La Voix de l'oranie - 28 juin 2009
La Kabylie se prépare à accueillir la visite du chef de l’Etat. En ces derniers jours de juin, une fièvre inhabituelle s’est emparée des services publics, les voici en train de parer la ville ou du moins l’itinéraire supposé du président.
Des couches de peinture par ci, un bitumage par là, des fossés récurés et aussi des chantiers aiguillonnés, tout cela sent la prochaine visite du président de la République. Espérée depuis longtemps, annoncée par certaines sources partisanes puis reportée certainement pour surcharge du calendrier présidentiel, cette visite, le président l’avait promise, lors de son passage à Tizi-Ouzou, durant la campagne électorale pour les présidentielles. La journée du chef de l’état en Kabylie constitue en fait la première ès qualité. La région, malade et gravement blessée par une série de colères citoyennes ayant commencé avec la mort du chantre de l’amazighité et connu le summum avec le printemps dit noir. Bouteflika qui a promis de se rendre en Kabylie, ira donc au chevet d’une wilaya malade, avec un chômage endémique, des projets retardés, souvent par faute de terrains d’assiette, des villages encore sans eau et des routes sans bitume et souvent, pour ces voies de communication qui mènent à ces villages, sans fossés et ouvrages d’art. Bref, l’image que donne cette région est celle d’une wilaya accusant de gros retards. Les infrastructures sociales qui se montent, tels les deux centres hospitaliers de Draâ Ben Khedda, le premier destiné aux enfants atteints de maladies cardiaques et le second un centre pour la lutte contre le cancer, sont certes appréciables mais les citoyens disent que c’est là une goutte d’eau dans l’océan des besoins. Lors de cette visite, tant espérée en ce début de juillet, le président aura à inaugurer plusieurs réalisations et à lancer certainement des chantiers.
C’est ainsi qu’il réceptionnera sans doute la gare de Kef Naâdja près de Oued Aïssi et qui permettra désormais au train de desservir cette localité qui abrite une importante population estudiantine, vu la nouvelle université de Tamda. D’ailleurs, les étudiants de cette université ainsi que toute la population espèrent que le rail sera prolongé jusque-là.
Mais encore faut-il que le train puisse passer normalement à Tademaït et surtout à Draâ Ben Khedda où la gare est tout simplement squattée par les trabendistes qui n’ont pas hésité à cimenter les voies afin d’installer leurs étals de marchandises. A Tademaït, c’est le marché de gros des fruits et légumes, qui pose problème. Pour revenir à l’état de la wilaya, il y a lieu de souligner que la dégradation n’est pas une vue de l’esprit, en effet, outre le chômage quasi endémique, une certaine délinquance juvénile aggravée par la multiplication des phénomènes sociaux, telle la consommation de drogue et les vols et autres agressions, cela sans oublier que le terrorisme, certes combattu par les forces de l’ordre, arrive cependant à se manifester encore en certains endroits, notamment en des localités isolées. Le président qui semble au courant de tous ces miasmes qui enserrent dans leurs bras hideux la wilaya, avait promis de revenir dans un autre cadre et sans doute se penchera-t-il sur cette région qui mérite bien la marche vers le développement. La Kabylie agonise et n’en peut plus, elle espère une sorte de plan spécial, afin justement de rattraper ce retard accusé. Les citoyens, fatigués de cet état de faits, n’ont jamais autant attendu cette visite présidentielle car, pour eux, "Bouteflika reste le seul qui soit en mesure de faire quelque chose."
M. Chabane - La Voix de l'oranie - 28 juin 2009
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