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Qui est Philippe Val ?

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  • Qui est Philippe Val ?

    Philippe Val est né le 14 septembre 1952 à Paris. Il ne fait pas d’études, préférant se lancer très jeune dans la chanson et le café-théâtre. Dans les années ‘70, il rencontre le chansonnier Patrick Font avec qui il forme le duo “Font et Val” qui perdurera sur scène jusqu’en 1996, année où Font sera accusé de pédophilie.

    En 1990, Philippe Val intègre la rédaction de La Grosse Bertha qu’il quitte en 1992 pour relancer l’hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo, fondé et dirigé de 1969 à 1981 par l’équipe de feu Hara-Kiri (Georges Bernier, Delfeil de Ton, Cavanna,…). Actionnaire principal de Charlie-Hebdo — avec les dessinateurs Gébé et Cabu et le chanteur Renaud — Philippe Val est aussi nommé rédacteur en chef, avant de devenir en 2004 directeur de la rédaction. Il collabore parallèlement à divers journaux et radios dont Libération et France Inter.

    À l’origine engagé politiquement à gauche, Philippe Val prend progressivement au cours des années 2000 des positions idéologiques néo-libérales, néo-conservatrices, occidentalistes et islamophobes, qu’il exprime chaque semaine dans ses éditos “polémiques” de Charlie-Hebdo.

    Intellectuel autodidacte autoproclamé philosophe, infatué et autocrate, l’ancien gauchiste devenu réactionnaire provoque de nombreux conflits au sein de la rédaction et plusieurs collaborateurs sont contraints de se soumettre ou de quitter le journal. Plusieurs d’entre eux l’accusent aujourd’hui d’être un imposteur. Pro-israélien et philosémite notoire, Philippe Val se fait également une spécialité de voir des antisémites partout. Il devient parallèlement l’un des chouchous des médias et tient chronique sur plusieurs radios et chaînes de télévision, de Canal+ à iTélé en passant par France Culture et France Inter. Le petit écran fait aussi régulièrement appel au personnage lorsqu’il s’agit de diaboliser la mouvance de gauche: altermondialistes, libertaires, “islamo-gauchistes”, “nonistes” au Traité de Constitution européenne et même Ségolène Royal qu’il qualifie de “degré zéro de la politique”. Pour toutes ces raisons, et sans doute aussi pour le remercier de ses deux derniers faits d’arme à la tête de Charlie-Hebdo — transformation du procès des caricatures de Mahomet en curée médiatique islamophobe au nom de la liberté d’expression, et licenciement sous prétexte d’antisémitisme du dessinateur Siné qui avait eu l’impudence de critiquer Jean Sarkozy — cet ami personnel de Carla Bruni-Sarkozy est propulsé en mai 2009 par l’Elysée aux côtés de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France. Philippe Val abandonne un Charlie-Hebdo qu’il a en partie sabordé — son concurrent Siné-Hebdo l’a rapidement supplanté sur le marché de la presse satirique — pour diriger France Inter. Le jour même de sa prise de fonction à la tête de la radio de service public, il enlève au journaliste Frédéric Pommier sa revue de presse matinale, ce dernier étant coupable d’avoir cité Siné-Hebdo.

    Noël Blandin, pour La République des Lettres
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