Le conflit entre `Uqba et Kusayla illustre parfaitement le débat qui n’a cessé de diviser les Musulmans et qui oppose ceux qui, au nom du rigorisme, proclament que l’immersion dans l’Islam doit être totale et ceux qui soutiennent que l’on peut être musulman en conservant sa culture et sa tradition ancestrale.
Par Djamel Souidi
Partis d’Arabie pour répandre l’Islam dans le monde, les Arabes parviennent en 15 années (632-647) à conquérir un immense territoire qui s’étend de la Méditerranée aux confins de la Chine. Il leur faudra pourtant 67 ans (643-710) pour achever la conquête de l’Afrique du nord qui deviendra dès lors le Maghreb. Durant cette longue période, ponctuée de violence, de batailles et de temps d’accalmies, émergent des personnages qui marqueront l’histoire du Maghreb ; parmi eux, se détachent Kusayla et ‘Uqba ibn Nafi’.
Fils de Lamzam, Kusayla, légendaire roi des Berbères, était chef de la puissante confédération des Awraba et gouvernait au milieu du 7ème siècle (1er siècle de l’Hégire), un immense territoire s’étendant des Aurès à Walila (Volubilis), ancienne cité au nord de l’actuel Maroc.
Chrétien d’après certaines sources, adepte de la religion traditionnelle pour d’autres, Kusayla se convertit à l’Islam après la bataille qui l’oppose à Abû al-Muhajir, le gouverneur arabe de Kairouan, qui compte sur Kusayla, dont l’autorité est grande, pour convaincre d’autres chefs berbères à embrasser l’Islam. La politique d’Abû al-Muhajir répond à la volonté du calife umayyade Muawiya de convertir les peuples par la persuasion du prêche et non par les armes.
La mort de Muawiya entraîne un changement de stratégie dans la propagation de l’Islam. En Afrique du nord, cette nouvelle politique se caractérise par la conversion forcée à l’Islam et l’application aux Berbères musulmans de cette région de la qualification de convertis par la force, donc astreints au paiement de la capitation et à la levée parmi eux d’esclaves.
En 682, le calife Yazid ibn Muawiya nomme `Uqba ibn Nâfi` al-Kuraïchî al-Fihrî gouverneur de Kairouan. Membre de l’aristocratie arabe, `Uqba avait déjà effectué plusieurs séjours au Maghreb où son nom reste très étroitement lié à l’islamisation de cette partie du monde musulman.
Par Djamel Souidi
Partis d’Arabie pour répandre l’Islam dans le monde, les Arabes parviennent en 15 années (632-647) à conquérir un immense territoire qui s’étend de la Méditerranée aux confins de la Chine. Il leur faudra pourtant 67 ans (643-710) pour achever la conquête de l’Afrique du nord qui deviendra dès lors le Maghreb. Durant cette longue période, ponctuée de violence, de batailles et de temps d’accalmies, émergent des personnages qui marqueront l’histoire du Maghreb ; parmi eux, se détachent Kusayla et ‘Uqba ibn Nafi’.
Fils de Lamzam, Kusayla, légendaire roi des Berbères, était chef de la puissante confédération des Awraba et gouvernait au milieu du 7ème siècle (1er siècle de l’Hégire), un immense territoire s’étendant des Aurès à Walila (Volubilis), ancienne cité au nord de l’actuel Maroc.
Chrétien d’après certaines sources, adepte de la religion traditionnelle pour d’autres, Kusayla se convertit à l’Islam après la bataille qui l’oppose à Abû al-Muhajir, le gouverneur arabe de Kairouan, qui compte sur Kusayla, dont l’autorité est grande, pour convaincre d’autres chefs berbères à embrasser l’Islam. La politique d’Abû al-Muhajir répond à la volonté du calife umayyade Muawiya de convertir les peuples par la persuasion du prêche et non par les armes.
La mort de Muawiya entraîne un changement de stratégie dans la propagation de l’Islam. En Afrique du nord, cette nouvelle politique se caractérise par la conversion forcée à l’Islam et l’application aux Berbères musulmans de cette région de la qualification de convertis par la force, donc astreints au paiement de la capitation et à la levée parmi eux d’esclaves.
En 682, le calife Yazid ibn Muawiya nomme `Uqba ibn Nâfi` al-Kuraïchî al-Fihrî gouverneur de Kairouan. Membre de l’aristocratie arabe, `Uqba avait déjà effectué plusieurs séjours au Maghreb où son nom reste très étroitement lié à l’islamisation de cette partie du monde musulman.
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