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Les «tories» (les conservateurs britaniques) ont recalculé la dette de l'Etat. ils contestent fortement les chiffres annoncés par Gordon Brown et son gouvernement travailliste d'après eux, la dette serait trois fois plus élevée qu'annoncée et atteindrait 105% du PIB.
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George Osborne, le ministre des Finances du «cabinet fantôme» des conservateurs britanniques, conteste vigoureusement les chiffres officiels de l'endettement public du Royaume-Uni que fournissent Gordon Brown et le Trésor. Pour le gouvernement, l'endettement net du royaume s'établissait en octobre dernier à 436 milliards de livres (644 milliards d'euros).
Selon Osborne, le calcul est trompeur parce qu'un grand nombre de dépenses et d'investissements sont comptabilisés hors budget : les retraites des fonctionnaires (810 milliards), les investissements contractés dans le cadre du système Private Finance Initiative (45 milliards) qui offre des garanties publiques à des projets privés et le passif de Network Rail (17 milliards), l'entreprise à but non lucratif qui gère le réseau ferré national.
Si on rajoute ces trois chapitres, la dette globale du secteur public culmine à 1 308 milliards de livres (1 933 milliards d'euros), soit 105% du produit intérieur brut (PIB) et 51 968 livres par foyer, affirme Osborne qui a fourni le résultat de ses investigations dans un dossier publié hier matin. Cela représente en tout cas trois fois plus que le montant avoué par le Trésor. En France, la dette officielle atteint 1 167 milliards d'euros, mais un rapport très attendu l'estimerait à plus de 2 000 milliards, soit environ 120% du PIB.
Méthode comptable
«Il y a un véritable iceberg sous la coque des finances publiques de Gordon Brown», soutient l'auteur du rapport. Pour Osborne, son calcul «montre que les finances de l'Etat sont loin d'être saines et que la capacité du Royaume-Uni à relever les défis d'un monde de plus en plus compétitif en sera affectée» sur la durée.
Ed Ball, député travailliste et ancien conseiller très écouté de Gordon Brown, a été envoyé en représailles. Selon lui, le Trésor utilise les mêmes méthodes comptables que les autres pays et que celles qu'employaient les conservateurs quand ils étaient eux-mêmes au pouvoir. «Sur cette base, notre dette nationale est l'une des plus basses» des pays développés, insiste l'élu.
Les analystes de la City, le FMI, l'OCDE, de même que le patronat, reconnaissent l'existence d'un «trou noir» des comptes publics britanniques qui s'est creusé de 10 à 11 milliards de livres chaque année. Un trou qu'il faudra bien combler, soit par un ralentissement des investissements publics (l'autre moteur, avec la consommation, de la croissance ces dernières années), soit par des hausses d'impôts, voire par une combinaison des deux.
Source: Le Figaro
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George Osborne, le ministre des Finances du «cabinet fantôme» des conservateurs britanniques, conteste vigoureusement les chiffres officiels de l'endettement public du Royaume-Uni que fournissent Gordon Brown et le Trésor. Pour le gouvernement, l'endettement net du royaume s'établissait en octobre dernier à 436 milliards de livres (644 milliards d'euros).
Selon Osborne, le calcul est trompeur parce qu'un grand nombre de dépenses et d'investissements sont comptabilisés hors budget : les retraites des fonctionnaires (810 milliards), les investissements contractés dans le cadre du système Private Finance Initiative (45 milliards) qui offre des garanties publiques à des projets privés et le passif de Network Rail (17 milliards), l'entreprise à but non lucratif qui gère le réseau ferré national.
Si on rajoute ces trois chapitres, la dette globale du secteur public culmine à 1 308 milliards de livres (1 933 milliards d'euros), soit 105% du produit intérieur brut (PIB) et 51 968 livres par foyer, affirme Osborne qui a fourni le résultat de ses investigations dans un dossier publié hier matin. Cela représente en tout cas trois fois plus que le montant avoué par le Trésor. En France, la dette officielle atteint 1 167 milliards d'euros, mais un rapport très attendu l'estimerait à plus de 2 000 milliards, soit environ 120% du PIB.
Méthode comptable
«Il y a un véritable iceberg sous la coque des finances publiques de Gordon Brown», soutient l'auteur du rapport. Pour Osborne, son calcul «montre que les finances de l'Etat sont loin d'être saines et que la capacité du Royaume-Uni à relever les défis d'un monde de plus en plus compétitif en sera affectée» sur la durée.
Ed Ball, député travailliste et ancien conseiller très écouté de Gordon Brown, a été envoyé en représailles. Selon lui, le Trésor utilise les mêmes méthodes comptables que les autres pays et que celles qu'employaient les conservateurs quand ils étaient eux-mêmes au pouvoir. «Sur cette base, notre dette nationale est l'une des plus basses» des pays développés, insiste l'élu.
Les analystes de la City, le FMI, l'OCDE, de même que le patronat, reconnaissent l'existence d'un «trou noir» des comptes publics britanniques qui s'est creusé de 10 à 11 milliards de livres chaque année. Un trou qu'il faudra bien combler, soit par un ralentissement des investissements publics (l'autre moteur, avec la consommation, de la croissance ces dernières années), soit par des hausses d'impôts, voire par une combinaison des deux.
Source: Le Figaro