Le directeur général de la Société nationale des Transports ferroviaires, M. Mourad Benameur, a présenté, hier, le nouveau programme de développement de son entreprise. Intervenant lors d’une journée d’étude parlementaire organisée par le Conseil de la nation, il a indiqué que ce plan de sauvetage permettra à la SNTF de multiplier ses capacités de transport.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C’est un constat sans complaisance qu’a dressé le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires. «En dépit du plan d’assainissement mis en œuvre en 2005, la SNTF est totalement déstructurée », a reconnu M. Mourad Benameur, lors de son intervention, hier, au Conseil de la nation. Les chiffres qu’il a présentés sont éloquents. «Au cours de l’année 1990, la SNTF a transporté 53,7 millions de voyageurs et 12,4 tonnes de fret. En 2008, nous n’avons transporté que 25 millions de voyageurs et 6,2 tonnes de fret. Globalement, on estime que l’entreprise a perdu près des deux tiers de sa clientèle», a-t-il expliqué. Sur le plan financier, la SNTF est au bord de l’étouffement. A titre indicatif, le bilan de l’année 2008 fait ressortir un déficit de 6,5 milliards de dinars alors que l’endettement est estimé à plus de 54 milliards de dinars. Pour faire face à cette situation, les autorités publiques ont élaboré un véritable plan de sauvetage. Ce programme de développement qui s’étale de 2009 à 2013 prévoit plusieurs actions : la remise en état du matériel roulant existant, l’acquisition de nouveaux matériels, le réajustement des tarifs de transport ainsi que la mise à niveau des infrastructures. Pour ce qui est du soutien financier, l’Etat a décidé de geler le découvert bancaire jusqu’en 2013 et prolonger les délais de remboursement des crédits d’acquisition sur une période de 40 ans. «Ce programme de développement a été adopté en conseil interministériel le 7 juin dernier. Un second conseil se tiendra prochainement pour réexaminer les montants des subventions annuelles allouées à la SNTF.» Selon les prévisions, la Société nationale des transports ferroviaires devrait augmenter considérablement ses parts de marché au terme de ce programme. «En 2013, nous prévoyons d’atteindre l’objectif de 84 millions de voyageurs, soit une progression de 240 %. Cela peut sembler irréalisable, mais nous tablons essentiellement sur le développement du transport ferroviaire dans la banlieue d’Alger qui devrait être de 60 millions de voyageurs», a expliqué M. Mourad Benameur. Pour ce qui est du fret, la SNTF devrait doubler ses capacités avec 13 millions de tonnes en 2013. M. Mourad Benameur a également annoncé une amélioration du service offert aux voyageurs. «Nous sommes conscients que le service n’est pas à la hauteur de la demande. Nous comptons y remédier. Cela sera également valable pour la gestion de la durée des parcours. Ainsi, en 2012, la durée du trajet sur la ligne Alger- Constantine sera de 3 heures 50 au lieu de 6 heures et celle d’Alger- Annaba de 5 heures 30 au lieu de 10 heures 15 actuellement.»
T. H.
Le soir
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C’est un constat sans complaisance qu’a dressé le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires. «En dépit du plan d’assainissement mis en œuvre en 2005, la SNTF est totalement déstructurée », a reconnu M. Mourad Benameur, lors de son intervention, hier, au Conseil de la nation. Les chiffres qu’il a présentés sont éloquents. «Au cours de l’année 1990, la SNTF a transporté 53,7 millions de voyageurs et 12,4 tonnes de fret. En 2008, nous n’avons transporté que 25 millions de voyageurs et 6,2 tonnes de fret. Globalement, on estime que l’entreprise a perdu près des deux tiers de sa clientèle», a-t-il expliqué. Sur le plan financier, la SNTF est au bord de l’étouffement. A titre indicatif, le bilan de l’année 2008 fait ressortir un déficit de 6,5 milliards de dinars alors que l’endettement est estimé à plus de 54 milliards de dinars. Pour faire face à cette situation, les autorités publiques ont élaboré un véritable plan de sauvetage. Ce programme de développement qui s’étale de 2009 à 2013 prévoit plusieurs actions : la remise en état du matériel roulant existant, l’acquisition de nouveaux matériels, le réajustement des tarifs de transport ainsi que la mise à niveau des infrastructures. Pour ce qui est du soutien financier, l’Etat a décidé de geler le découvert bancaire jusqu’en 2013 et prolonger les délais de remboursement des crédits d’acquisition sur une période de 40 ans. «Ce programme de développement a été adopté en conseil interministériel le 7 juin dernier. Un second conseil se tiendra prochainement pour réexaminer les montants des subventions annuelles allouées à la SNTF.» Selon les prévisions, la Société nationale des transports ferroviaires devrait augmenter considérablement ses parts de marché au terme de ce programme. «En 2013, nous prévoyons d’atteindre l’objectif de 84 millions de voyageurs, soit une progression de 240 %. Cela peut sembler irréalisable, mais nous tablons essentiellement sur le développement du transport ferroviaire dans la banlieue d’Alger qui devrait être de 60 millions de voyageurs», a expliqué M. Mourad Benameur. Pour ce qui est du fret, la SNTF devrait doubler ses capacités avec 13 millions de tonnes en 2013. M. Mourad Benameur a également annoncé une amélioration du service offert aux voyageurs. «Nous sommes conscients que le service n’est pas à la hauteur de la demande. Nous comptons y remédier. Cela sera également valable pour la gestion de la durée des parcours. Ainsi, en 2012, la durée du trajet sur la ligne Alger- Constantine sera de 3 heures 50 au lieu de 6 heures et celle d’Alger- Annaba de 5 heures 30 au lieu de 10 heures 15 actuellement.»
T. H.
Le soir
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