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Les start-up ont le blues en Algérie

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  • Les start-up ont le blues en Algérie

    Rien ne va plus pour les start-up en Algérie.

    . Ces petites entreprises spécialisées dans le développement des nouvelles technologies sont confrontées à de sérieux problèmes. A entendre leurs responsables, leur survie est carrément menacée. Hier, lors de la journée d’étude sur la mise en place du réseau de recherche sur la science et les technologies de l’information et de la communication (2RSTIC), organisée en présence de Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, au siège de son ministère à Alger, les patrons de plusieurs start-up n’ont pas hésité à saisir officiellement le ministre pour l’interpeller sur certaines «dérives» constatées quotidiennement dans le marché national des TIC.

    «L’accès au financement est très difficile dans notre pays. Il faut le faciliter en urgence car de jeunes start-up très prometteuses abandonnent leurs projets parce qu’elles ne bénéficient d’aucun crédit bancaire.

    Pour décrocher seulement un financement de l’ANSEJ, il faut compter au moins une année. C’est très lent et très décourageant. En plus, les banques ne misent jamais sur les projets portant sur les TIC. Elles ne veulent jamais financer un projet dans ce domaine», dénonce pour sa part, M. Boukaba, responsable de Touiza Télécom, l’une des trois entreprises qui ont adhéré au 2RSTIC, qui ne comprend pas pourquoi aussi on privilégie toujours les entreprises étrangères au détriment de start-up nationales. «Il y a de jeunes start-up qui regorgent de jeunes compétences, mais on fait rarement appel à elles. A chaque projet, on octroie le marché à des étrangers. C’est anormal et injuste», signale-t-il.

    D’autres patrons de start-up présents à la journée d’étude ont mis en relief les proportions alarmantes que le phénomène des fuites de cerveaux est en train de prendre. «Cette saignée pénalise le développement des entreprises algériennes dans le domaine des TIC. Il faut vraiment faire quelque chose d’autant que des cabinets d’avocats, des chasseurs de têtes, investissent aujourd’hui les campus pour détecter nos meilleures compétences et les exporter à l’étranger. C’est une tendance très dangereuse», avertissent-ils.

    Sur un autre chapitre, celui de l’accès au marché public pour les PME, les patrons des start-up nationales ont relevé que des «pratiques malsaines» entachent les passations de marchés en Algérie. «Monsieur le ministre, il faut moraliser en urgence le marché national», souligne à ce propos M. Madani, directeur général de l’entreprise IT2S, une start-up en pleine expansion. Par ailleurs, concernant les projets portant sur la sécurité des réseaux d’information, la biométrie et la vidéo surveillance, notre interlocuteur a relevé qu’ils «doivent être confiés à des compétences algériennes car ils relèvent de la sécurité du pays.

    Ainsi, les start-up qui, sous d’autres cieux, sont des entreprises innovatrices, lesquelles n’ont pas peur de prendre des risques en adoptant un concept de service pour exploiter les nouvelles technologies et réaliser des gains de productivité, n’ont jamais pu décoller en Algérie. Face à cette situation, Hamid Bessalah promet, dans le cadre de la stratégie e-Algérie 2013, de défendre les intérêts des start-up algériennes en les associant à des programmes de recherches et en instaurant l’obligation du partenariat local pour toute entreprise étrangère désireuse d’investir en Algérie. Cette mesure contribuerait à renforcer le transfert des technologies au profit de nos start-up.

    Soulignons enfin qu’un fonds d’appropriation des usages et développement des TIC (FAUDTIC) a été mis en œuvre depuis 2008. Ce fonds devra financer les projets des start-up nationales. Mais là encore, ces dernières appréhendent d’ores et déjà le fonctionnement de ce fonds. Quoi qu’il en soit, l’appel de détresse de nos start-up n’a pas à rester inaudible.

    Par La Tribune
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