C’est un constat national: les jeunes filles algériennes se mettent à la cigarette. Signe trompeur de l’émancipation, goût de la liberté par la nicotine, ou droit à dégustation masculine du tabac, le phénomène est là. Le malheur c’est qu’au lieu de traiter le cas par la politique de la sensibilisation à la santé comme on le fait pour les hommes, on préfère répéter aux femmes, qui fument qu’il s’agit d’un interdit presque religieux. Le résultat est que cela ne fonctionne pas. La religion n’interdit pas la cigarette spécifiquement, mais interdit l’abus de santé et le suicide lent du tabac. Cela est valable pour les hommes et pour les femmes. Il ne sert à rien donc de faire la chasse aux femmes, qui fument sous prétexte de la «débauche», mais de mener campagne pour expliquer que le tabac tue, nuit à la santé et provoque le cancer. Et si le tabac tue l’homme, pour la femme qui fume, il tue la femme, mais aussi ses enfants, les enfants qu’elle porte dans son ventre, les enfants qu’elle élève et les enfants qu’elle espère avoir. Pour la femme, le suicide par le tabac est un suicide collectif pas individuel. Il ne sert à rien d’en faire un problème de morale uniquement mais d’en souligner le problème de santé. Sans cela, certaines femmes continueront d’y voir un signe de liberté et fumeront en cachette, là où, les hommes continueront d’y voir un geste de virilité et fumeront jusqu’à en mourir.
M.M
M.M
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