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Les écrivains publics chassés des bureaux d'Algérie Poste

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  • Les écrivains publics chassés des bureaux d'Algérie Poste

    Depuis plus de 17 ans, et au plus fort moment du terrorisme et de l’insécurité, des dizaines d’écrivains publics ont pu acquérir des agréments auprès de leurs wilayas respectives pour exercer leur métier à l’intérieur des enceintes des bureaux d'Algérie Poste.

    Cette fonction qui leur servait de gagne-pain était d’autant plus utile qu’ils rendaient un grand service à Algérie Poste en venant en aide aux clients illettrés qui avaient souvent l’habitude d’importuner les agents préposés aux guichets pour leur remplir soit un chèque, soit un mandat ou simplement leur écrire l’adresse sur une lettre à expédier.

    De fait, après l'installation de ces écrivains publics à l’intérieur des bureaux de poste, les agents d’Algérie Poste pouvaient se consacrer à leur noble travail : celui d’effectuer des opérations et non de servir d’écrivain public. Ainsi, depuis la publication du décret portant autorisation d’installation d’écrivains publics à l’intérieur des bureaux de poste, des centaines d’écrivains publics se sont fait délivrer ces fameuses autorisations et exerçaient leur métier en toute légalité permettant à de pauvres citoyens illettrés de remplir les documents nécessaires, moyennant quelque 10 ou 15 DA selon la réglementation.

    De fait, ce furent des centaines de personnes exerçant ce métier qui se sont trouvé un emploi qui ne prélevait aucun centime à l’Etat et à Algérie Poste. Bien au contraire, ce furent ces écrivains publics qui ont pu aider grandement l’institution postale en prenant en charge les milliers d’illettrés que l’on trouve souvent parmi les vieux retraités.

    Cependant, depuis le mois de janvier dernier, une note émanant du service de sécurité interne d’Algérie Poste aurait été adressée aux différentes directions de wilaya leur intimant l’ordre de chasser ces écrivains publics de l’enceinte des bureaux de poste, en invoquant entre autres raisons, le volet sécuritaire. Or, c’est ce point que ces écrivains publics récusent en rappelant qu’ils avaient exercé ce métier au plus fort moment du terrorisme sans que personne n’y trouvait à redire, ni en ce qui concerne leur comportement exemplaire en tous points de vue ni en ce qui concerne la qualité du service qu’ils rendaient aux clients illettrés d’Algérie poste.

    Aussi, après avoir été chassés de ces bureaux, des écrivains publics de Bouira, mais également des autres wilayas, interpellent le président de la République pour intervenir en leur faveur surtout que ce métier est leur seule source de revenus, du moins pour la plupart d’entre eux. En outre, ils espèrent voir le ministre de tutelle revenir sur sa décision pour leur permettre de poursuite leur métier.

    Par le Soir
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