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Côte d'Ivoire: fabrication de masques traditionnels

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    Panaf 2009/Côte d'Ivoire: fabrication de masques traditionnels: un patrimoine qui a su conserver son authenticité en Côte d'Ivoire

    En Côte d'Ivoire, la fabrication de masques, ces objets sacrés en bois sculpté à vocation religieuse et sociale, s'effectue encore dans des ateliers d'artisans à Abidjan dans des conditions de travail traditionnelles, conservant ainsi l'authenticité de ce métier ancestral mais pas tout à fait la symbolique qu'il exprime.

    En visitant certains ateliers de fabrication de différentes sortes de masques et sculptures dans le quartier de Koumassi où des maîtres artisans et leurs apprentis s'attèlent à couper et raboter les morceaux de bois qui seront transformés par la suite en objets d'art, une ambiance encore très traditionnelle y règne, au vu des outils et machines utilisés.


    Bruits de marteaux et de tronçonneuses ou crépitement de scies couvrant à peine les voix des artisans, qui papotent tout en travaillant sans qu'ils soient gênés outre mesure par tous ces décibels, résument l'ambiance en cet endroit situé dans la principale zone industrielle d'Abidjan.

    Approché par l'APS, l'artisan sculpteur Traoré Moussa, dont l'atelier est bourré de tous genres de masques et sculptures, a expliqué que ces objets,

    qui à l'origine avaient une symbolique mystique et sociale selon les différentes ethnies que compte son pays, sont devenus à la longue des objets d'art et de décoration par excellence.

    Affirmant que la matière première de fabrication des masques, à savoir, le bois, l'ivoire et les os de b£ufs, est disponible et "non importée" de l'étranger, l'artisan Traoré indique que cet art "a beaucoup d'avenir et reste très sollicité par les autres pays, notamment d'Europe et d'Amériques".

    Quant aux outils utilisés dans la fabrication, il dit que "tout se déroule comme dans le passé, c'est-à-dire manuellement pour l'essentiel", ce qui a permis à cet art ancien de "protéger et de conserver son authenticité".

    Plaidant toutefois pour une amélioration des outils de fabrication de ces objets cultes, dont la signification diffère d'une ethnie à une autre, afin d'augmenter la production, M. Traoré met en avant l'importance d'ouvrir davantage de marchés, un peu partout dans le pays.

    Pour lui, ce domaine particulier "pourrait contribuer au développement économique de la Côte d'Ivoire et valoriser son patrimoine".

    Le masque ivoirien n'a pas été conçu à l'origine pour la décoration mais plutôt exprimait une particularité ethnique, religieuse et sociale. La légende, reprise par les artisans, dit qu'à lui seul, il "accompagne les semailles et les récoltes, punit les coupables, assure la pérennité du savoir, accueille l'enfant à sa naissance, lui permet de devenir adulte, lui apprend la sagesse et enfin, l'accompagne dans sa mort".

    Lors de festivités coutumières, le masque n'est pas seulement une cagoule mais il est accompagné de tout un cérémonial: un porteur, un costume spécifique et un "esprit divin" qui anime le porteur selon le besoin exprimé (guérison, règlement de litiges, bénédiction, féconditéà) car chaque masque a, à l'évidence, un signe particulier.

    S'il est clair que la fabrication des masques répond d'abord à des impératifs commerciaux et de profit, leur utilisation rituelle a toujours cours dans beaucoup de villages, à en croire les connaisseurs.

    Par APS
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