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Russie- Etats-Unis: vers un nouveau départ

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  • Russie- Etats-Unis: vers un nouveau départ

    Le président américain est attendu lundi en Russie par le tandem Medvedev-Poutine. Un accord serait en vue sur le désarmement.

    Barack Obama et Dmitri Medvedev, côte à côte, prenaient déjà le soleil vendredi sur la place Pouchkine de Moscou. Au moins sous la forme d'effigies grandeur nature, dressées à l'initiative du quotidien officiel Rossiskaïa Gazeta. À trois jours de l'arrivée du vrai Barack Obama, attendu lundi dans la capitale russe, des parlementaires du parti Russie unie de Vladimir Poutine, posant avec les mannequins et un gros bouton rouge, ont plaidé pour que les deux chefs d'État appuient sur la commande «redémarrage» des relations bilatérales. Hillary Clinton avait popularisé l'expression reset («redémarrer», comme sur un ordinateur) lors d'une rencontre en mars avec son homologue Sergueï Lavrov, à qui elle avait offert un interrupteur symbolique.

    «Malheureusement, les relations entre nos deux pays se sont détériorées ces dernières années», déplore Dmitri Medvedev dans la dernière vidéo de son «blog», diffusée jeudi sur le site Internet du Kremlin (cliquez ici pour lire la transcription en anglais). «La crise de confiance, l'absence de volonté de faire un nouveau pas, malgré les bonnes relations personnelles entre les présidents (Bush et Poutine, NDLR), ont ramené nos relations pratiquement au niveau de la guerre froide». Et Dimitri Medvedev d'espérer : «La nouvelle Administration dirigée par le président Obama montre sa volonté de changer la situation (…) de bâtir des relations plus modernes».

    Pour marquer ce «redémarrage», Washington et Moscou souhaitent couronner la visite d'Obama d'au moins un résultat concret, sur le dossier du désarmement. Les deux chefs d'État devraient signer, a annoncé vendredi le «sherpa» de Medvedev Sergueï Prikhodko, un document avec des objectifs chiffrés de réduction des arsenaux nucléaires. Les diplomates américains et russes ont entamé au printemps des négociations pour remplacer le traité Start I, qui arrive à échéance en décembre. Point clé de ce dossier stratégique, les Américains, a rappelé Prikhodko, ont accepté d'intégrer dans les discussions le bouclier antimissile. La Russie est résolument hostile au projet américain - actuellement gelé - de déployer radar et missiles «anti-Iran» en République tchèque et en Pologne.

    Protocole minimum, sécurité maximale

    C'est lundi à la mi-journée que le président américain, accompagné de son épouse, Michelle, et de leurs deux filles, entame cette «visite de travail». Le protocole sera réduit «au minimum», selon un communiqué du Kremlin, mais la sécurité sera maximale, préviennent les services spéciaux russes. Barack Obama doit s'entretenir pas moins de six heures avec son homologue Dmitri Medvedev, qu'il a rencontré une première fois en avril à l'occasion du sommet londonien du G20. Mardi matin, petit déjeuner avec Vladimir Poutine, le premier ministre resté l'homme fort du régime. Pour la petite histoire, le rendez-vous aurait pu théoriquement se dérouler à la Maison blanche, nom de l'immeuble brejnévien qui abrite le gouvernement russe, le Kremlin étant réservé au président. Mais Poutine goûte peu le lieu et recevra Barack Obama dans sa résidence de Novo Ogarevo à l'extérieur de Moscou. Mardi également, le président américain doit rencontrer des militants russes des droits de l'homme, en présence, déplorent les intéressés, du président Medvedev. Mercredi, départ des deux chefs d'État pour l'Italie, au sommet annuel du G8.

    L'obamania n'a pas encore envahi les rues de Moscou ni les médias. À en croire un sondage, publié vendredi par le centre VTsIOM considéré comme proche du Kremlin, 46 % des personnes interrogées affirment avoir une «bonne» relation avec les États-Unis, un pourcentage deux fois plus élevé qu'en septembre, sous la présidence Bush, juste après la guerre de Géorgie. Mais d'après le centre Levada, réputé «indépendant», les Russes n'attendent pas de grand changement dans la politique de Washington. Et selon un sondage WorldPublicOpinion à paraître ce week-end, c'est en Russie que la méfiance vis-à-vis d'Obama est la plus grande, parmi une vingtaine de pays.

    Par le Figaro
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