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La Fondation du 8 Mai 45 met en garde Bouteflika .

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  • La Fondation du 8 Mai 45 met en garde Bouteflika .

    Réconciliation, mémoire et double nationalité de responsables
    La Fondation du 8-Mai-1945 met en garde Bouteflika
    Par :Djilali Benyoub
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    L’organisation salue l’approche humanitaire du Président, mais émet des réserves quant au volet politique de sa démarche visant avant tout à se réconcilier avec soi-même.
    La réconciliation nationale commence à donner ses fruits, palpables, selon la Fondation du 8-Mai-1945 qui y distingue depuis sa mise en œuvre des résultats concrets aux plans économique et social. L’organisation salue l’approche humanitaire du Président, mais émet des réserves quant au volet politique de cette démarche visant avant tout à se réconcilier avec soi-même, qui souffrirait de faiblesses tant les racines du mal sont profondes et des esprits mal intentionnés pourraient s’en servir pour leurs propres intérêts, avertit subtilement la fondation dans une lettre adressée au président de la République à l’occasion du 47e anniversaire de l’Indépendance.
    Sous le signe de la réconciliation des mémoires et la restitution de la dignité, la fondation dresse un réquisitoire contre des hommes que le Président a lui-même choisis, mais qui ne répondent pas au profil nécessaire pour la gestion de cette période de transition, encore moins pour assumer cette mission. Période qui, estime le rédacteur de la lettre,
    M. Boukherissa Kheirdine, a trop duré et n’a profité qu’“aux rapins, escrocs de tous bords”. “Les hommes que vous avez choisis au gouvernail ne sont pas tous aptes et dignes de vous représenter, et encore moins de nous représenter”, est-il souligné, précisant qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et sont en déphasage avec la société.
    Le propos sera encore plus dur et grave avec le détail des accusations portées contre ces responsables. “Pour la plupart, ils vivent en dehors de la plèbe, loin des néo-indigènes. Ils se complaisent dans la rente et dans un esprit agrippé à la mahsoubia, le clientélisme, la rancune et bien d’autres maux qui gangrènent jour après jour cette nation”, lit-on dans la lettre. Et de jeter alors un pavé dans la mare : “Certains d’entre eux sont partagés entre deux nations, porteurs d’une double identité, d’une double perspective, épris d’un double profit, animés d’une double intention, et on ne sait pour qui roulent-ils vraiment (…) Alors que les vrais enfants de ce pays croulent sous leur diktat.” Constat sans appel qui remet en plus en cause les chiffres “virtuels” de la croissance. Autant de raisons qui ont généré le marasme parmi les jeunes qui sont “gavés” de promesses. “On ne bâtit pas un pays avec des promesses, des mots sans lendemain, des métaphores occasionnelles qui appâtent la galerie”, est-il écrit, alors que les jeunes attendent “un signe d’espérance”. Conclusion : “Du vide, plein de vide pour remplir le vide, rien que du vide.” Et de pointer du doigt le “folklore politique tous azimuts” qui sert de vision et de démarche politique.
    Revenant à la question de la colonisation, la fondation refuse le statu quo sur la revendication de reconnaissance de tous les crimes commis par la France et se désole que le 8 Mai 1945 (l’anniversaire) soit déclassé du patrimoine historique national et mis au même rang que “la journée des sages-femmes”. Tout comme les travaux de recherche et les publications sur cette période qui sont rares ou inexistants. Autre remarque, l’absence d’espaces dédiés aux évènements et martyrs de la période coloniale. “Aucun espace digne de ce nom pour informer nos enfants et leur apprendre l’histoire de leur pays et celle de leurs valeureux aïeux”, s’indigne l’organisation, qui se demande comment réclamer la reconnaissance de l’ex-puissance coloniale de ses victimes lorsqu’elles ne le sont pas dans leur propre pays. “S’ils (les martyrs) ne sont pas reconnus par leurs pairs, par leur nation, comment voulez-vous qu’ils le soient par leurs bourreaux ?” interroge le rédacteur de la lettre qui, par ailleurs, suggère l’octroi du statut de chahid pour toutes les victimes de la France.
    La fondation s’insurge également contre l’attitude de la France officielle qui banalise la colonisation et le silence en Algérie, appelant alors à une réaction par la réciproque. Et de conclure avec une dernière salve contre les indignes représentants du peuple. “Aiguillez notre ardeur et notre courage pour nous permettre de restituer notre dignité qui semble s’effriter entre les mains d’indignes représentants du peuple”, est-il demandé au Président qui, selon l’organisation, a les atouts et la compétence requis pour faire avancer cette question de mémoire et de dignité.



    Liberté .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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