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Moines de Tibéhirine : une bavure ? Peut-être. Et après ?

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  • Moines de Tibéhirine : une bavure ? Peut-être. Et après ?

    Par m.a boumendil , le 06/07/2009

    L'affaire des sept moines trappistes de Tibéhirine enlevés par les GIA puis massacrés en 1996 revient cycliquement dans les médias, de nombreuses zones d'ombre persistant en ce qui concerne les circonstances exactes de leur mort.

    Enlevés par un groupe islamiste particulièrement sanguinaire, seules les têtes des pauvres malheureux ayant été retrouvées, il était logique d'attribuer le massacre aux terroristes dont la décapitation de leurs victimes était une macabre signature.

    Des voix s'élevaient déjà, dans certains médias français, et dans des milieux politiques proches du parti socialiste pour mettre en cause l'armée algérienne dans cette tragédie. Mais c'étaient des voix peu crédibles, politiquement marquées, qui se faisaient les porte-voix de l'intolérable propagande pro-islamiste du « qui tue qui ? », mettant en cause jusqu'à la paternité d'attentats pourtant dûment revendiqués par les groupes terroristes, dont les communiqués ont été authentifiés par des sources indiscutables, comme cela a été le cas de l'attentat du boulevard Amirouche à Alger.

    Beaucoup d'hypothèses ont été développées, parfois farfelues, parfois potentiellement crédibles, mais sans jamais produire de témoignage ou de preuve matérielle à même de les étayer. Le témoignage du général français à la retraite, en poste à l'ambassade de France à Alger à l'époque des faits, lui-même fondé sur le témoignage d'un militaire algérien qui aurait participé à l'opération, sans constituer une preuve irréfutable, mérite d'être écouté.

    Mais que dit-il ? Qu'une patrouille héliportée de l'armée algérienne a mitraillé un bivouac repéré du GIA où se trouvaient malencontreusement les moines prisonniers dont la présence n'a pu être discernée. En somme il s'agirait d'une erreur ou, pour utiliser le jargon de circonstance, d'une bavure.

    En admettant que cette hypothèse soit enfin la bonne, sans minimiser l'ampleur de la catastrophe, c'est-à-dire la perte cruelle de sept braves moines que toute l'Algérie a pleuré, y a-t-il lieu d'en faire une affaire d'Etat ?

    Tout le monde le sait, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Or l'Algérie était en guerre contre un islamisme armé particulièrement sanguinaire, qui mettait en danger l'existence même du pays en tant qu'Etat souverain. L'Algérie était seule dans cette guerre à laquelle son armée et ses services de sécurité n'étaient pas préparés.

    Isolée diplomatiquement, elle faisait aussi l'objet d'un embargo sur les armes. Si l'Occident avait accepté de lui livrer des armes permettant la vision nocturne, les sept moines seraient peut-être encore parmi nous. Et des centaines, sinon des milliers d'autres victimes.

    Si la thèse de la bavure est réellement confirmée dans cette affaire, le reproche qui pourrait être fait à l'armée algérienne, mais aussi aux autorités françaises qui étaient fatalement au courant, c'est de l'avoir dissimulé.

    Du côté algérien la dissimulation, si dissimulation il y a eu, pouvait se justifier à l'époque des faits. Isolée, pointée du doigt par un Occident qui ne comprenait pas ou refusait de comprendre la nature du terrorisme islamiste, une bavure de ce type pouvait aisément être requalifiée en crime de guerre, en crime contre l'humanité, ou que sait-on encore !

    Il ne faut surtout pas avoir la mémoire courte. La France officielle, l'Europe et les Etats-Unis considéraient les idéologues et les parrains du terrorisme comme des victimes. On leur octroyait le statut d'exilés politiques à bras le corps, au point où ils ont fait de l'Europe une véritable base arrière d'où provenaient armes et finances pour les maquis d'Algérie. Pendant ce temps, le même privilège était refusé à leurs victimes indiquées.

    Aujourd'hui, par contre, l'armée algérienne peut parfaitement reconnaître sa bavure si celle-ci est réelle. Sans remonter jusqu'aux guerres coloniales, sans même évoquer les situations de guerre comme en Irak ou en Palestine, un brésilien innocent a été abattu de sang froid par Scotland Yard dans les rues de Londres. Même en situation de paix, aucune armée, aucune police n'est à l'abri d'une bavure. Quand la marine française a coulé un navire de Green Peace, était-ce seulement une bavure ?

    L'armée algérienne en tant qu'institution n'a rien à se reprocher dans cette affaire, même si la responsabilité de militaires est établie. Il s'agit d'une méprise. Malheureuse certes, mais méprise quand même. Il faut dire aussi que le 11 septembre 2001 est passé par là et que les démocraties occidentales n'ont pas fini de mesurer les dégâts de leurs propres méprises dans le drame algérien.

    En la matière, la seule chose dont l'armée algérienne aurait à rougir, c'est ce qui est en train d'être fait des sacrifices des siens et de tant de citoyens.

    TSA

  • #2
    L’affaire des moines de Tibéhirine inaugure une crise sans précédent entre Alger et P

    L’affaire des moines de Tibéhirine inaugure une crise sans précédent entre Alger et Paris

    Déjà difficiles depuis quelques années, les relations entre l'Algérie et la France entrent dans une période de fortes turbulences, après le témoignage d'un ancien militaire français mettant en cause Alger dans la mort des sept moines de Tibéhirine, au printemps 1996. Le même militaire a également indirectement mis en cause Alger dans la mort le 1er août 1996 de l'évêque d'Oran, Pierre Claverie. C'est la première fois que les autorités algériennes sont aussi clairement mises en cause par un pays étranger dans un dossier lié au terrorisme islamiste.

    Habituellement prudent sur des affaires de justice impliquant des Etats étrangers, le président français Nicolas Sarkozy a réagi rapidement. Lundi en fin de matinée, quelques heures après la publication par la presse de ces révélations, il a demandé à la justice française d'aller jusqu'au bout de son travail. Pour sa part, l'ex- Premier ministre UMP (le parti de Nicolas Sarkozy), Jean-Pierre Raffarin s'est prononcé pour une levée du secret défense dans cette affaire. « Il faut qu'on connaisse vraiment ce qui s'est passé. C'est une affaire très douloureuse », a-t-il dit.

    Lundi en fin d'après-midi, les Algériens n'avaient toujours pas réagi officiellement à ces révélations, sans doute les plus sérieuses mettant en cause l'armée algérienne depuis le début du terrorisme islamiste. Le président Bouteflika, en deuil suite au décès dimanche soir de sa mère, a annulé une partie de ses engagements publics. Il devrait toutefois participer mercredi prochain au sommet du G8 en Italie. Sur place, il devrait rencontre le président français Nicolas Sarkozy et sans doute aborder ce dossier directement avec lui.

    Car de nombreuses zones d'ombres continuent d'entourer les révélations du militaire français. Pourquoi le militaire français a-t-il choisi de parler seulement maintenant, treize ans après les faits ? Si la mort des moines étaient causée par une « bavure » de l'armée algérienne, pourquoi le GIA avait revendiqué la tuerie ? Comment se sont déroulées les négociations avec les ravisseurs ? Que s'est-il passé avant et après cette tuerie ? Et surtout : comment ces informations sensibles ont été diffusées dans plusieurs médias simultanément ?

    Avant une éventuelle rencontre entre Bouteflika et Sarkozy à l'occasion du G8, une chose est sûre : cette affaire va peser sur l'avenir des relations entre Alger et Paris. Elle pourrait remettre en cause la timide politique de réconciliation entamée en 2007 après l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir.

    TSA

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    • #3
      Mort de l'évêque d'Oran en 1996 : un ancien militaire français met en cause Alger

      Par AFP , le 06/07/2009

      L'ancien attaché de défense français à Alger, entendu dans l'enquête sur le massacre des moines de Tibehirine, a indirectement mis en cause Alger dans la mort le 1er août 1996 de l'évêque d'Oran, Pierre Claverie, selon des sources proches du dossier. Dans sa déposition le 25 juin devant le juge antiterroriste Marc Trévidic, que l'AFP a pu consulter, le général François Buchwalter impute indirectement cet assassinat aux autorités algériennes.

      Agé de 58 ans, Mgr Claverie a été tué le 1er août au soir à Oran par une charge explosive reliée à une bonbonne de gaz quelques heures après avoir rencontré à Alger le ministre français des Affaires étrangères Hervé de Charette.

      "Vous savez comment il est mort. Il a changé son billet au dernier moment. Très peu de gens étaient au courant. Les autorités n'appréciaient pas sa liberté de ton tant à l'égard des islamistes que du pouvoir algérien", a affirmé le général Buchwalter, attaché de défense à Alger de 1995 à 1998. Selon lui, Mgr Claverie, un partisan du rapprochement islamo-chrétien et algéro-français, "pensait à l'implication du pouvoir algérien" dans la mort des sept moines de Tibehirine au printemps 1996. Lors de son audition, il a également affirmé que les moines avaient été tués par des hélicoptères militaires algériens.

      Le jour même de sa rencontre avec Mgr Claverie, le ministre français avait effectué une visite impromptue sur la tombe des sept moines au monastère de Tibehirine. "Je pense qu'il y a un lien entre l'insistance d'Hervé de Charette à aller à Tibehirine et cet assassinat (de Mgr Claverie, ndlr). J'ai été témoin de la fureur du ministre algérien des Affaires étrangères quand Hervé de Charette a modifié le planning prévu pour aller à Tibehirine", a déclaré François Buchwalter au juge, ajoutant: "Les Algériens ont bataillé des heures et des heures pour s'opposer à ce déplacement".

      "Pour les autorités algériennes, Hervé de Charette venait renouer les relations, passer l'éponge, repartir sur de nouvelles bases. Ils ont dû mobiliser d'importants moyens pour organiser cette visite impromptue à Tibehirine et ils ont eu l'impression que la demande était liée à des objectifs de politique intérieur française", a estimé M. Buchwalter.

      TSA

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      • #4
        Une bavure, peut etre et aprés ?

        Quel titre honteux quand meme !!!!

        On tue quelqun ? Peut etre et aprés ??

        pffffffffff

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        • #5
          et les milliers d'algeriens assassinés, qui en parle ? rabi yerham les moines, mais la guerre qui etait là pour aider l'algerie et les algeriens ?

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          • #6
            Il ne faut pas que l'algerie proteste et je pari qu'elle ne protestera pas.
            Il faut qu'il y ai une enquete.

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            • #7
              la guerre qui etait là pour aider l'algerie et les algeriens ?
              D'apres toi, Qu'est qu'il faillait faire concretement pour aider le peuple algerien ?

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              • #8
                fallait pas laisser les chefs terroristes parler à la television par exemple. c'est seulement sous pasqua que ce pays a commencé à se réveiller !

                Commentaire


                • #9
                  fallait pas laisser les chefs terroristes parler à la television par exemple.
                  Qu'est ce qui te fait dire que c'était des terroristes, quand ils paralient à la television ?
                  On ne peut pas imputer à quelqun un crime en amont, les gens qui parlaient n'avaient commis aucun crime et ne fesaient l'apologie d'aucun crime. Ils parlaient de démocratie, initier peut de temps avant sous l'impulsion du président Francois Miterand, mais à cette epoque là seul Hassan2 boudait l'entrevue des chefs d'état à la Baule (à ce propos l'histoire donne encore une fois raison à Hassan2). Le staf algerien de l'epoque s'est bien rendu au chant de sirene de Miterand.
                  A l'epoque il ne s'agissait pas de terroristes, il s'agit de démocratie et c'est bien la devise algerienne, non ?
                  .

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                  • #10
                    Code HTML:
                    les gens qui parlaient n'avaient commis aucun crime et ne fesaient l'apologie d'aucun crime.
                    Redjam et Haddam avaient apporte leur soutiens au GIA et avaient soutenu les attentants.

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                    • #11
                      Heddam a revendiqué l'attentat du Boulevard Amirouche à partir de Washington sans etre inquièter!

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                      • #12
                        toutes les semaines les instances du fis à l'étranger, acceuillis comme des democrates et des heros de la resistance anti-hitlerienne, revendiquaient les attentats, la mort de militaires, des helicos abattus, tout ça au sus et au vu de ce general et de ses collegues de la police, de la gendarmerie et des forces armées Françaises

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                        • #13
                          Pas que seulement ca tolkien, Dzone, il a voyage (c etait Radjam aux USA) a plusieurs reprises dans l'avion du departement d'etat americain.

                          Ca ne surprend personne. Il y a toujours eu une union sacree entre les services secrets americains, les pakistanais, les saoudiens et les israeliens pour contrer les pays dits "progressistes". L'algerie qui amorceait une ouverture democratique etait la victime toute designee.
                          L'argent saoudien a inonde le FIS.
                          Heureusement leur creation s'est retourne contre eux tous sans exceptions....et c'est a partir de ce moment que l'algerie a commence a sortir la tete de l'eau.

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                          • #14
                            Heddam a revendiqué l'attentat du Boulevard Amirouche à partir de Washington sans etre inquièter!
                            Je ne sais pas, quand bien meme, vous ne croyez tout de meme pas que toute l'Algerie dépends d'un type inconnu qui serait passé dans une telévision etrangère. Il serait quand meme malheureux de croire que tout ce qui est arrivé pendant la decenie noire serait du fait des gens qui passaient à la télé.
                            Le malaise en Algerie était beaucoup plus profond que cela et avait d'autres sources de déstabilisations, comme d'ailleur dans tous les pays du maghrèbe de cette epoque, et l'est encore, ce que l'on peut reprocher aux staf algerien de cette epoque c'est de n'avoir pas su gerger la crise, et surtout d'avoir agit n'importe comment pour reprendre la situation en main.
                            .

                            Commentaire


                            • #15
                              Code HTML:
                              Je ne sais pas, quand bien meme, vous ne croyez tout de meme pas que toute l'Algerie dépends d'un type inconnu
                              Haddam inconnu? C'etait le porte parole du FIS a l'etranger, il a meme constitue un gouvernement en exil, avec Mohamed Said (qui s'est rallie au GIA) dedans.

                              Btp, avec tout mes respects, je crois que tu ne connais pas cette periode.

                              Par contre:

                              Code HTML:
                              ce que l'on peut reprocher aux staf algerien de cette epoque c'est de n'avoir pas su gerger la crise, et surtout d'avoir agit n'importe comment pour reprendre la situation en main.
                              100% d'accord, des analphabetes. Hacha Zerouel et ouyahia.

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