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N’autre vision: De Gaulle ciblé ?

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  • N’autre vision: De Gaulle ciblé ?

    Par Mohamed Zaâf

    Aujourd'hui que nous sommes à une distance de près d'un demi-siècle de l'acquisition de notre indépendance, les vieux acteurs de la longue nuit coloniale d'Algérie se remettent à rechanter à partir du sol français, «C'est nous les Africains… «. Au-delà de la nostalgie, ils entendent s'associer de là-bas à notre glorieux «5 juillet» pour mieux le ternir. On revient alors sur les tueries énigmatiques commises à l'époque six heures durant sur les populations d'Oran. Outre les disparitions dont le nombre reste inconnu jusqu'à nos jours, le bilan officiel de l'époque parle de la mort de 597 pieds-noirs et de 2 000 autochtones. Feu De Broglie, l'un des négociateurs d'Evian, avança le chiffre de 3 000 victimes. Aujourd'hui, il se trouve un certain nombre d'associations d'ex-Algériens en France pour demander que toute la lumière soit faite sur la dramatique journée oranaise. Que s'est-il exactement passé durant la journée du 5 juillet 1962 dans la cité oranaise ? Comment la 2e ville d'Algérie a-t-elle pu basculer dans l'horreur, alors qu'Algériens et Français enterraient officiellement la guerre ? «Chacun, Européen et musulman, savoure la paix retrouvée. Peu à peu, les français reprennent confiance. Le spectre de l'affrontement des communautés s'éloigne», rapportait Pierre Laffont, journaliste de l'Echo d'Oran. Cependant, vers 11 heures, des tirs éclataient d'on ne sait où, lâchés par on ne sait qui, donnant le départ à une fusillade qui s'étend de manière synchronisée aux quatre coins de la ville pour ne s'interrompre qu'à 17 heures. C'est-à-dire jusqu'à ce que l'armée française se décide enfin à intervenir sous la pression des dirigeants du FLN, nous raconte Pierre Laffont. Mais pourquoi l'armée française se cantonnait-elle dans ses casernes et laissait-elle faire ? Parce qu'effectivement «le général Katz avait donné l'ordre de ne pas bouger et les 18 000 soldats français qui se trouvaient à Oran restèrent cantonnés dans les casernes sans intervenir», notait de son côté un texte de Geneviève de Ternant qui reconnaissait, à l'instar de Pierre Laffont, que dans cette folie de nombreux Arabes ont aidé et sauvé des Français. A Katz qui lui téléphonait pour l'informer du massacre, le général de Gaulle répondit «ne bougez pas», ajoutait Geneviève de Ternant.

    Le gaullisme prendrait-il un autre coup sous Sarkozy ?

    Jeune Indépendant
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