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Lafarge deploie des éoliennes en Algérie

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  • Lafarge deploie des éoliennes en Algérie

    Lafarge déploie des éoliennes en Algérie et anticipe ainsi l'entrée en vigueur en 2007, des mécanismes alternatifs du protocole de Kyoto qui permettent à terme aux gros émetteurs de gaz à effet de serre de comptabiliser à leur crédit toutes les tonnes de CO«évitées» grâce à des installations non polluantes dans des pays en développement.

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    La défense de l'environnement coûte cher et les industriels cherchent à limiter l'impact sur leurs comptes des plans de réductions des émissions de CO2. Le cimentier Lafarge a été le premier industriel français à obtenir l'enregistrement, dans le cadre des Mécanismes de développement propre (MDP), de son champ d'éoliennes d'Essaouira au Maroc.

    Ces mécanismes prévus par le protocole de Kyoto, doivent permettre à terme aux gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES) de comptabiliser à leur crédit toutes les tonnes de CO«évitées» grâce à des installations non polluantes dans des pays en développement. Pour Lafarge, ce système est crucial. Pour chaque tonne de ciment produite, le groupe émet en effet 670 kg de CO. En tout, ce sont 82 millions de tonnes de COqu'il rejette dans l'air chaque année. Et même si depuis 1990, il a réduit de 11,5% ses émissions par tonne de ciment, le total de ses rejets ne cesse de croître en raison de la croissance de son activité.

    Echanges internes d'un pays à l'autre

    Pour Michel Picard, directeur de l'environnement chez Lafarge, «les GES ne sont plus une préoccupation environnementale mais un sujet économique». Il est vrai qu'au prix de 20 à 30 euros la tonne de COsur les marchés d'échange, la facture risque d'être salée. Pour le moment, les tonnes de COévitées restent marginales. Le champ d'éoliennes d'Essaouira, dont le coût s'est élevé à 10 millions d'euros, fournira 50% de l'énergie consommée par Lafarge sur place et permettra de réduire de 30 000 tonnes par an les émissions de CO. Soit le même bénéfice pour la planète que la plantation de 2 millions d'arbres !

    Une contribution minime mais qui va être dupliquée partout dans le monde. Lafarge a déjà déposé deux autres demandes d'enregistrement auprès des Nations unies. Un projet en Malaisie dans lequel des coques de noix de palmiers à huile sont utilisées comme combustibles alternatifs et un projet au Brésil dans lequel une partie du calcaire – non renouvelable – est remplacée par des résidus d'aciérie dans la fabrication du ciment.

    Mais la mise en oeuvre de ces projets prendra du temps et la prise en compte des économies de CO ne pourra se faire qu'à partir de mi- 2007. Depuis l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, seuls 41 MDP ont été enregistrés.

    En attendant, Lafarge procède à des échanges internes de tonnes de CO. «Nous sommes présents dans dix pays européens concernés par les plans nationaux d'allocation de quotas. Dès qu'une de nos positions géographiques estime qu'elle va dépasser son quota nous faisons en sorte qu'au moment où elle doit acheter sur le marché des tonnes de CO, un autre pays qui détient encore des crédits, en cède autant sur le marché. Au même prix c'est donc une opération blanche pour le groupe», explique Michel Picard. Lafarge estime qu'il sera à l'équilibre au moment où ils devront rendre des comptes pour l'année, c'est-à-dire en février. «Et même si nous avions des excédents de permis d'émettre, nous les garderions plutôt que de les vendre. Nous ne voulons pas spéculer là-dessus», conclut le directeur de l'environnement du groupe.

    Source: Le Figaro
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