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Cérémonie officielle d’ouverture du Panaf’ 2009: Show au chœur

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  • Cérémonie officielle d’ouverture du Panaf’ 2009: Show au chœur

    Une cérémonie étrennée par Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika – absent en raison du décès de sa mère – par un long discours, un ex-cathedra doctoral sur l’africanité qui engendra des applaudissements inopinés à plusieurs reprises du public suffocant de chaleur – on découvre que la Coupole à un problème de climatisation et de ventilation car hermétique – et voulant dire : que la fête commence !



    Cependant, précédemment, l’allocution de Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine (UA) a été lapidaire et très remarquée : « Je remercie l’hospitalité sur le sol algérien. Le Festival panafricain de 1969 a été un hymne à la libération de l’Afrique. Le rendez-vous du Panaf’ 2009 ne pouvait être organisé ailleurs qu’à Alger. Nous sommes l’origine du monde, mais nous ne savons pas notre futur. Le monde a changé et l’Afrique a changé. Le thème de la renaissance africaine fait référence au passé, présent et futur. Il réhabilite les valeurs des liens nécessaires et vitaux des peuples. C’est la fête ! J’ai été agréablement surpris par la qualité des offres culturelles du Panaf’ 2009. Vive le 2e Panaf’ 2009. Vive la renaissance ! Vive l’union africaine ! » Aussi, le public ne sera pas déçu du voyage à destination de l’Afrique ! Un périple spectaculaire sous « l’œil designer » du créatif et génial Kamel Ouali – ayant chorégraphié des comédies musicales en France comme Les Dix Commandements, Autant en Emporte le vent, Le Roi Soleil, Danse avec les Robots, Cléopâtre ou encore Star Academy – qui a bluffé son monde.
    Du coup, les spectateurs furent transportés, envoûtés et charmés par un show à la magie... « noire » à partir d’une structure scénique circulaire, centrale, sonique, illuminée, à la tubulure galvanisée en forme d’arceaux géants. Une scène profitant à tout le monde et exploitant avec intelligence l’espace. Une première du genre en Algérie. Une fresque africaine, panafricaine, magrébine, voire universelle, diaprée, haute en couleur, sentant bon le sable chaud, l’ébène et l’ivoire. Une « cour des miracles » où évoluent dans une bonne intelligence des artistes, des comédiens, des danseurs, des funambules, des souffleurs de feu, des trapézistes, des équilibristes sur des échasses, des acrobates... Une chorégraphie panoramique narrant, racontant et contant l’histoire de l’Afrique, le continent de Lucy, simultanément transmise par signes pour les sourds-muets par des comédiens en habits traditionnels africains. Ainsi, l’on compulse l’histoire de la mère nourricière, l’Afrique. Des troupes de danseurs, des vrais, du Kenya, du Niger, du Burkina Faso, du Togo ; des Touareg qui font de la breakdance ; des cavaliers altiers de la fantasia paradent, dans un mariage de couleurs d’une grande féérie psychédélique sur le rythme effréné des percussions caractéristiques du balafon et autre xylophone. Il s’agit en fait d’une succession de tableaux expressifs, vivants, éloquents et chorégraphiques. Un plaisir visuel et choral ! Parmi les morceaux de bravoure, la séquence du colonialisme : des grenadiers spartiates, martiaux, vêtus de blanc et chaussés de bottes noires, agitant des drapeaux. Ambiance technoïde très Daft Punk. L’esclavagisme : des acteurs tractant des ballots de coton, battus et martyrisés par les « Blancs ». Une image exprimant toute la souffrance d’un peuple opprimé et traité comme un infra-humain. Et puis, la voix chaleureuse de Youssou N’dour monte, plane et se pose au-dessus de la « mêlée ». Il chante avec rage, avec ses tripes. C’est un soulman ! Enfin, un « brother soul ». Dont acte !
    Warda El Djazaïria, rose afro
    Aussitôt, l’actrice majuscule française d’origine algérienne, Isabelle Adjani – (La Gifle, L’été meurtrier...) qui revient très fort et fait fureur avec le film L’Année de la jupe – surgit, arborant un blanc d’innocence. Elle déclame un texte poignant contre le colonialisme, la bêtise humaine et la souffrance des colonisés illustrée par d’un morphing filmique passant en boucle sur les parois de la Coupole, des images sublimes et subliminales de Patrice Lumumba, Ben Bella, Bouteflika, Mandela, des moudjahidine de Novembre 1954, Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, réfugié en Algérie... Le tableau portant sur la réussite des Afro-Américains dans la musique universelle fut émouvant et lacrymal. Un hommage rendu au king of pop, Michael Jackson – disparu prématurément le 25 juin dernier – et ce, par le titre Blame it on the boogie issu de l’album Destiny des Jacksons en 1978, qui sera ovationné copieusement. Un ange passe dans la salle ! Un « tribute » d’un frère spirituel de Michael Jackson, Kamel Ouali ayant grandi avec la musique de l’auteur de Off the Wall et Thriller. Un autre hommage appuyé à l’endroit de Mama Africa, Miriam Makeba, avec une reprise chatoyante de Pata Pata.
    Le Brésil, avec sa luxuriante et joviale samba, exerce un effet bœuf sur le public. Les danseurs et autres voltigeurs de capoera sont des poissons-volants fluo en lévitation. Hallucinant ! Cesaria Evora, la diva aux pieds nus, sage et généreuse de la chanson capverdienne, gratifie son bon public par un titre très music-hall, d’une voix chagrine et câline, Sodade (chagrin). Un autre grand moment fort sera celui où Youssou N’dour interprétant It’s Africa calling (c’est l’appel de l’Afrique). Et cet appel sera très écouté de l’enfant terrible et de la balle de Dakar, Sénégal. Ainsi que Warda El Djazaïria, qui fera fort avec une chanson très « tarab arabi » du pays de Oum Kalsoum et Oum Eddounia parlant d’un chagrin d’amour existentiel. Elle subjuguera ses fans avec le hit Haramt Ahibek, qui lança la mode de la jeel music (pop égyptienne). Mais le bouquet final est signé par Larbi Dida – ex-Raïna Raï et ONB – qui embrase la Coupole avec le fameux instrumental très « dance » intitulé Aloui, tout juste sorti des Ouled N’har ou M’sirda, près de Maghnia. Du coup, c’est la fête à casser la baraque ! Celle de l’Afrique ! Tout le monde danse et s’éclate. Un finish d’espoir et d’espérance des Etats unis d’Afrique. Une belle photo de famille : Cesaria Evora, Isabelle Adjani, Youssou N’dour, Warda El Djazaïria, Kamel Ouali et Larbi Dida se tenant la main, entourés de jeunes artistes africains. Une sacrée union ! Et comme dirait Youssou N’dour : It’s Africa calling (c’est l’appel de l’Afrique !)...




    Par K. Smaïl
    ELWATAN

  • #2
    CéRéMONIE D’OUVERTURE DU 2e FESTIVAL CULTUREL PANAFRICAIN ;Le pari de la modernité

    La Coupole du Complexe Mohamed Boudiaf a abrité avant-hier soir, le spectacle d’ouverture du 2e Festival culturel panafricain. Une fresque africaine, riche en sonorités, en couleurs, et à laquelle environ 350 artistes africains ont pris part.
    Après la lecture du discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par le ministre d’Etat et représentant personnel du président, Abdelaziz Belkhadem et suite à l’intervention du président de la Commission de l’Union africaine, le Gabonais Jean Ping, le chorégraphe d’origine algérienne et de renommée internationale, Kamel Ouali, a proposé aux présents et aux téléspectateurs (puisque la cérémonie a été retransmise en direct sur les trois chaînes de l’ENTV), un spectacle -d’une heure et demie- grandiose, où il a raconté en danse et en musique, l’histoire de l’Afrique qui s’articule autour de trois axes majeurs : l’esclavage et la colonisation, les conflits internes et l’aspiration à la modernité.
    Le spectacle s’ouvre par l’entrée sur scène d’un vieillard-vêtu en carte d’Afrique- et accompagné d’un petit garçon. Ce n’est pas le personnage mythologique Tirésias mais un conteur qui vient raconter l’histoire du continent et de ses conquêtes. C’est ensuite un cortège impressionnant de cavaliers vêtus en costumes traditionnels algériens qui envahissent la scène, et installent les spectateurs dans la thématique de la colonisation.
    Soudain, des guerriers africains, symbolisant les différentes ethnies et tribus africaines, font leur apparition sur une autre scène, croisant ainsi deux phénomènes récurrents en Afrique : la colonisation et les luttes internes. Le tamtam est strident et intense, puis baisse et disparaît pour le son mélancolique du violon. Dans une somptueuse robe blanche, Isabelle Adjani apparaît sur scène et déclame un extrait de Les Damnés de la terre de Frantz Fanon. Sur un ton grave et avec beaucoup d’émotion, Isabelle Adjani récite les mots de Fanon, sur l’Indigène et ses malheurs : “La première chose que l’indigène apprend, c’est à rester à sa place, à ne pas dépasser les limites ; c’est pourquoi les rêves de l’indigène sont des rêves musculaires, des rêves d’action, des rêves agressifs.”
    Un jeune homme en situation de handicap a réalisé avec brio une chorégraphie symbolisant la situation du colonisé. Des images défilent sur l’écran derrière la scène, et le tamtam revient, encore plus fort. Les lumières s’éteignent, le silence s’installe et deux danseurs de claquettes apparaissent pour exécuter avec brio quelques pas de danse. Le spectateur n’est plus en Afrique, il est entre autres aux Etats-Unis d’Amérique. Il s’agit donc de la diaspora africaine. Vêtus à la mode du siècle dernier, les danseurs évoluent autour d’un manège, et se déhanchent sur les airs entraînant du charleston ou encore du jazz.
    Cette partie du spectacle a été traversée par un hommage au défunt roi de la pop’, Michael Jackson, à travers la chanson “Don’t blame it on the sunshine” des Jackson 5. L’objectif à travers ce majestueux tableau, était de représenter les différents mouvements musicaux des noirs en Amérique et leur apport considérable au monde de la musique.Retour en Afrique avec le tamtam, la prestation des trapézistes et des cracheurs de feu, sur un fond musical entre le moderne et le traditionnel.
    Après cela, les stars se succèdent. Escortée par cinq danseurs, Warda El Djazaïria interprètera “Ini ya lili min dal gharam” et durant sa prestation, deux silhouettes apparaissent en ombres chinoises…des Peuls sans doute compte tenu de leur physionomie. De son côté, la Capverdienne Césaria Evora qui s’est illustrée par sa retenue et sa sobriété. Vint ensuite le tour de Youssou N’dour qui a enflammé la salle par sa chanson “Wake up Africa”. Myriam Makéba qui chantait en 1969, “Ana Hora fi el Djazaïr”, et qui souhaitait réellement prendre part à ce 2e Panaf’, a été emportés par la mort à la fin de l’année dernière, n’a pas été oubliée dans cette ouverture officielle, puisque sa chanson “Pata pata” a été reprise par une jeune chanteuse. Accompagnée d’une excellente danseuse orientale, Warda El Djazaïria est remontée sur scène et a interprété son succès “Haramt Ahebak”. Quant au dernier tableau du spectacle, il s’est articulé autour d’un défilé de mode, d’un défilé de plusieurs tribus africaines, de prestations de danse, sur les airs du grand succès “Alaoui” de Larbi Dida. Ce dernier a joué aux percussions et interprété cette chanson avec une petite fille. Le 2e Festival culturel panafricain est donc officiellement ouvert. Placé sous le signe de la “Renaissance africaine”, ce 2e Panaf’ inscrit ses activités et ses aspirations dans l’Afrique d’Aujourd’hui qui doit composer avec un lourd passé, une envie de modernité, largement visible dans le spectacle de Kamel Ouali qui a regardé l’Afrique avec gravité et légèreté.

    Sara Kharfi
    LIBERTE

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    • #3
      2e Panaf / Soirée d’ouverture : L’Afrique dans toute sa splendeur

      l Un grand spectacle, où danses et chants retraçant l’histoire du continent noir, a marqué, hier soir, à la Coupole, le lancement officiel de la deuxième édition du Festival panafricain. Les tableaux chorégraphiques ont tenté de refléter en partie les milliers d’années constituant l’âge du continent et marquées par des périodes tristes. Mais aussi d’autres lumineuses et faisant la fierté du berceau de l’humanité.
      Le spectacle d’ouverture, conçu et réalisé par Kamel Ouali, se présentait comme une performance artistique mêlant danses et chants. C’était un grand spectacle. Grandiose, beau et expressif. Toute l’Afrique y était représentée avec ses arts, sa culture et son histoire.
      Le spectacle, une composition d’une série de tableaux, s’ouvrait sur un vieux conteur qui, guidé par un enfant, faisait le tour de l’Afrique. Les contours du continent étaient dessinés par des flammes. Le conteur, ou le griot, racontait l’Afrique et son histoire. Plus tard, des cavaliers en costumes traditionnels algériens entrent sur scène et en font le tour, avant de laisser place aux danseurs de diverses tribus africaines. Ceux-ci exécutaient des représentations chorégraphiques empruntées à l’authenticité et à l’ancestralité et qui étaient l’illustration d’une identité plusieurs fois millénaire.
      L’assistance, nombreuse, affichait un grand intérêt et s’émerveillait devant les danses folkloriques africaines. Des chants spécifiques à chaque représentation accompagnaient les danseurs et rythmaient leurs pas.
      Tout autour, sur les parois de la salle étaient projetées des peintures illustrant l’art pictural africain, des images d’archives représentant les mouvements de libération nationale des pays africains et d’autres projections laissant voir des figures et des motifs témoignant de l’esprit créatif africain notamment contemporain. D’autres moments forts et émouvants ont marqué la cérémonie d’ouverture, à savoir la scène où un pan de l’histoire du continent noir, celui de l’esclavage était passé en revue, et cela à travers des danses et des chants. Des acrobaties aériennes se sont mêlées aux danses contemporaines, aux danseurs de claquettes, à la musique jazz, à la culture urbaine et au music-hall afro-américain. Sur ce, un clin d’œil a été fait à Joséphine Baker. Tout comme un autre clin d’œil a été fait à Michael Jackson. Ouarda El-Djazaïria, Césaria Evora, Youssou N’dour… ont tenu à honorer et de leur présence et surtout de leur voix cette cérémonie qui, soulignons-le, se voulait plus qu’un simple spectacle, mais une performance, une création. Le spectacle s’est terminé sur des notes de joie avec une scène enflammée par les danseurs revêtus des couleurs nationales des pays participant à ce festival. Le spectacle qui sera rejoué ce soir à partir de 19h au grand public, qui pourra y accéder gratuitement, se présentait comme un rassemblement culturel spécifiquement africain. C’était un spectacle varié et riche en sonorités, en actions, en idées. Une fresque artistique, une peinture animée et inspirée. C’était un spectacle plein d’émotion et de poésie.

      l Une parade populaire a eu lieu, samedi, dans les rues d’Alger, marquant le coup d’envoi du deuxième Festival panafricain. La capitale a ainsi vibré dans une ambiance festive et populaire aux rythmes d’une parade colorée et éclectique. 53 camions-chars ont emprunté les grandes artères d’Alger. Ils ont défilé à partir de la rampe Tafoura jusqu’au stade El-Ketani. Un public nombreux, tous âges confondus, a répondu présent. Une foule dense et compacte occupait les trottoirs, suivant attentivement et avec émerveillement le déroulement de la parade. Comme de coutume et dans chaque parade populaire, la Garde républicaine a ouvert le bal par l’hymne national, suivie de la fantasia avec ses coups de carabines et des troupes folkloriques algériennes. Plus tard, le défilé des camions-chars commence : l’Algérie, suivie de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Bénin… Chaque char représentait un pays africain et présentait une maquette symbolisant les arts africains et une culture ancestrale. Ancestralité et authenticité marquaient le cortège. La parade s’est déroulée dans une ambiance festive et dans un métissage culturel illustrant la symbiose et le dialogue des peuples et des cultures
      Y.I
      Infosoir

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      • #4
        Abdelaziz Bouteflika – absent en raison du décès de sa mère
        Oh. At yerhem rebbi inchallah.
        J'espère qu'il va tenir le coup, on compte sur lui pour l'amazighité, la démocratie, toussa...

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        • #6
          M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E
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          • #7
            splendide!! les choregraphies sont magnifiques

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