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Des villages sans eau potable en Kabylie

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  • Des villages sans eau potable en Kabylie

    Réclamant de l’eau potable, les habitants du village Aït Ouchène, dans la commune d’Aghrib, ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l’ APC. Samedi dernier, ce sont les villageois d’Aït Bouali, à Beni Douala, qui ont protesté contre la pénurie d’eau, en bloquant le siège locale de l’Algérienne des eaux (ADE).

    Des actions du genre sont également envisagées du côté de la commune de Tizi N’Tlata où les villages Cheurfa et Aït Abdelmoumène se trouvent sans eau depuis près d’un mois. C’est dire en somme que Tizi-Ouzou, pour ne pas dire la Kabylie, a encore soif.

    Des robinets sont à sec dans différentes régions, que ce soit à Béjaïa, à Tizi-Ouzou ou à Bouira. “Le problème de l’eau n’est pas propre à votre village…” C’est ce qui a été d’ailleurs signifié aux habitants d’Ath Ouchène par les officiels, qui les ont reçus suite à leur action d’hier.

    Une action qui n’a pas été vaine puisqu’une solution a été promise pour les quelques jours à venir. Soit, le temps qu’il faut pour l’implantation… de fontaines publiques dans ce village. C’est en fait, cette solution “d’un autre âge” qui a été proposée et acceptée par les villageois d’Aït Ouchène. C’est dire que le minimum est suffisant pour satisfaire ces habitants. Des habitants qui puisaient leur eau des puits, comme au bon vieux temps.

    Pourtant, Aït Ouchène est l’un des plus importants villages de la commune d’Aghrib. Il est constitué de cinq hameaux dont certains, à l’image d’Ath Ouarab et Tazoure N’Fefezza, ne sont même pas raccordés au réseau de distribution de l’eau. Les autres qui sont reliés à des réseaux vétustes dans lesquels l’eau ne coule qu’une fois par “tremblement de terre”, comme dira l’autre.

    Cela est le cas d’ailleurs de l’ensemble des villages de la commune d’Aghrib, une commune de plus de 17 000 habitants qui ne reçoit que 6 000m3 d’eau par jour. Une quantité insignifiante par rapport aux besoins de la population qui vit le calvaire au quotidien, à l’image de toute la Kabylie maritime, qui attend impatiemment son raccordement au barrage Taksebt, cela au moment où le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou voit en son raccordement au barrage Koudiet Assardoune sa délivrance.

    Les deux projets de raccordement en eau potable, seuls à même de mettre définitivement fin aux souffrances de Tizi sont actuellement en phase de réalisation, leur réception est annoncée pour l’année 2010. En attendant, les populations d’Aghrib, Azzefoun, Tigzirt, Makouda et celles de Draâ El Mizan, Beni Douala, Boghni, Tizi N’Telata…doivent encore faire avec les moyens du bord. Les habitants du village Aït Ouchène, qui sont donc montés au créneau hier, se voient déjà soulagés avec la construction annoncée des fontaines publiques, des fontaines qui font encore le bonheur de beaucoup d’autres villageois au sein des communes mêmes qui sont pourtant raccordées au barrage Taksebt.

    L’exemple du village Nezla, dans la commune de Fréha, est édifiant. C’est à partir, en effet, de ce genre de fontaines, héritées d’une autre époque que la population de cette localité puise son eau au moment où, il est vrai, les autres villages de la commune reçoivent ce liquide quasiment 24 h sur 24 h. C’est aussi le cas de plusieurs régions et communes de la wilaya de Tizi-Ouzou depuis la mise en service du barrage Taksebt.

    Mais toujours est-il que le problème d’eau potable n’est pas entièrement réglé dans la capitale du Djurdjura. Le calvaire se fait ressentir un peu plus en cette saison des grandes chaleurs.

    Par La Dépêche de Kabylie
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