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Alger, capitale de l’Afrique

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  • Alger, capitale de l’Afrique

    Depuis quelques jours, Alger se dédie, pendant une vingtaine de jours, aux couleurs culturelles africaines. Pour cette occasion, Alger s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir, pour la seconde fois, le festival Panafricain.

    Loin de toute considération politique, loin de toute lecture qu’elle soit économique ou politique, l’événement qui a débuté, hier, avec le défilé des délégations participantes, est un événement culturel de tout un continent. La culture supplante tout tact politicien, le Panaf est une occasion de rencontres culturelles africaines, dédiées essentiellement à ce volet, donc laissons l’art s’exécuter !

    Le choix d’Alger de s’offrir pendant cette période estivale à la culture de son continent, ne va sans dire que cette capitale tant prisée par les artistes, les militants indépendantistes du Tiers-monde… redevient, quelques décennies après, une capitale où les mots culture, art… font partie, malheureusement, du passé ! Cette situation provoquée essentiellement par le terrorisme barbare qui ciblait toute pensée moderne, afin d’asseoir les idées rétrogrades qu’il véhicule à travers son aile politique, l’islamisme, a fait que Alger, jadis, Mecque d’écrivains, de patriotes…devient une énorme cité dortoir, où la notion de ville animée, n’a plus court de nos jours. Alger aura tout à gagner de ce festival. C’est une opportunité pour qu’elle change de comportement. D’abord, elle doit se débarrasser de son complexe de ville fermée, ensuite, revoir son mode de vie, qui, actuellement, se résume à une vie exclusivement de jour ; la nuit, n’est que manche perdue depuis bien des lustres. Comment peut-on admettre que sa capitale fut choisie pour un aussi grand événement et fermer ses boutiques à 18 heures ? Une question qui se pose avec acuité depuis des années. Loin des années de couvre-feu imposé lors du terrorisme aveugle, Alger n’arrive toujours pas à s’approprier la nuit, pourtant, toute une vie nocturne est menée dans toutes les capitales du monde.

    A Alger, les commerces baissent rideau avant même la tombée de la nuit, les citoyens désertent les rues, excepté quelques automobilistes, appelés communément les clandestins, investissent les rues de la capitale, guettant les retardataires pour des courses généralement onéreuses. Mis à part ce réflexe dominé par les pécules, Alger est un lieu désert, une cité fantôme engloutie dans une forme de recroquevillement qui ne lui procure ni sécurité ni épanouissement.

    Devant cette absence remarquée de la vie «fêtarde», les autorités doivent, dans les plus brefs délais, exiger l’ouverture des lieux publics, des commerces…

    Pour peu qu’il y ait une véritable prise de conscience, nos villes devraient apprendre à vivre tout le temps, sans pour autant perdre de leur ferveur la journée, même si cela relève d’une éducation et d’une culture !

    Par la Dépêche de Kabylie
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