Pour les résultats du baccalauréat 2009 en Algérie, qui donc a bien pu vendre la mèche ?
«La famille C félicite son fils D pour l’obtention du Bac 2009 et lui souhaite d’autres succès dans ses études ainsi qu’une longue et heureuse vie pleine de bonheur et de santé. Bravo D.» Ces félicitations parues dans un grand quotidien national en ce début de semaine a révolté plus d’une famille en Algérie
«Ce n’est pas possible, ma fille passe des nuits blanches depuis la fin des examens. Elle est angoissée à l’idée de rater son Bac alors que d’autres connaissent les résultats, annoncés officiellement pour le 10 juillet, depuis plus d’une semaine. C’est scandaleux!» s’insurge légitimement notre interlocuteur qui nous brandit les annonces de félicitations. Des preuves du «crime» comme s’il avait pris un voleur la main dans le sac.
Au fait, existe-t-il une loi dans la législation algérienne qui punisse le viol du secret des résultats d’examens?
Il faut bien l’admettre que les rendre publics plusieurs jours à l’avance alors qu’ils sont censés être gardés bien au chaud jusqu’à la date de leur publication fixée et annoncée officiellement par le ministère de l’Education nationale pour le 10 juillet, relève de la forfaiture (tout crime commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions nous dit le Larousse) et d’une injustice flagrante qui est loin de mettre les candidats et leurs familles respectives sur le même pied d’égalité.
En ce sens, les services de Boubekeur Benbouzid sont interpellés pour faire toute la lumière sur cette péripétie que vient de vivre le plus populaire des examens, celui qui couronne la fin du cycle scolaire. Le seul fonctionnaire du ministère de l’Education nationale que l’on a pu joindre dans la matinée d’hier au téléphone semblait tomber des nues. «Ce n’est pas possible, les délibérations ne sont pas encore terminées. Tout ce que je peux vous assurer, c’est que nous ne disposons, à l’heure actuelle, d’aucun résultat» nous a très aimablement répondu notre interlocutrice, qui visiblement, était loin d’imaginer un tel scénario pour la cuvée du Bac 2009 en Algérie.
Et l’on a vraiment du mal à s’imaginer que ce type d’annonce fasse partie d’un aussi terrible et mauvais canular. En tout cas, tous les parents de candidats qui nous ont contactés auraient plutôt tendance à crier à l’injustice, au piston, aux passe-droits...Des réflexes qui continuent à miner la société algérienne par la faute d’une administration qui n’a pas encore réussi à surmonter les archaïsmes qui la caractérisent. Faire fonctionner ses connaissances ne serait-ce que pour obtenir le moindre document administratif est devenu monnaie courante dans une Algérie que tout le monde espérait juste et équitable.
Dans un de nos reportages consacré au Bac 2009 intitulé Stress et inquiétudes à 10 jours des résultats du Bac, un lycéen s’est confié en ces termes à notre journaliste: «Je crains que mon coeur ne cesse de battre le 10 juillet. Me concernant, c’est vaincre ou périr, car je n’aurais jamais le courage de refaire mon Bac après deux tentatives.» Tandis que certains se tiennent le ventre depuis un mois, d’autres font apparemment déjà la fête, et passent probablement les plus belles vacances de leur jeune existence grâce à des parents, qui comme on le dit vulgairement, ont le bras très long.
Par l'Expression
«La famille C félicite son fils D pour l’obtention du Bac 2009 et lui souhaite d’autres succès dans ses études ainsi qu’une longue et heureuse vie pleine de bonheur et de santé. Bravo D.» Ces félicitations parues dans un grand quotidien national en ce début de semaine a révolté plus d’une famille en Algérie
«Ce n’est pas possible, ma fille passe des nuits blanches depuis la fin des examens. Elle est angoissée à l’idée de rater son Bac alors que d’autres connaissent les résultats, annoncés officiellement pour le 10 juillet, depuis plus d’une semaine. C’est scandaleux!» s’insurge légitimement notre interlocuteur qui nous brandit les annonces de félicitations. Des preuves du «crime» comme s’il avait pris un voleur la main dans le sac.
Au fait, existe-t-il une loi dans la législation algérienne qui punisse le viol du secret des résultats d’examens?
Il faut bien l’admettre que les rendre publics plusieurs jours à l’avance alors qu’ils sont censés être gardés bien au chaud jusqu’à la date de leur publication fixée et annoncée officiellement par le ministère de l’Education nationale pour le 10 juillet, relève de la forfaiture (tout crime commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions nous dit le Larousse) et d’une injustice flagrante qui est loin de mettre les candidats et leurs familles respectives sur le même pied d’égalité.
En ce sens, les services de Boubekeur Benbouzid sont interpellés pour faire toute la lumière sur cette péripétie que vient de vivre le plus populaire des examens, celui qui couronne la fin du cycle scolaire. Le seul fonctionnaire du ministère de l’Education nationale que l’on a pu joindre dans la matinée d’hier au téléphone semblait tomber des nues. «Ce n’est pas possible, les délibérations ne sont pas encore terminées. Tout ce que je peux vous assurer, c’est que nous ne disposons, à l’heure actuelle, d’aucun résultat» nous a très aimablement répondu notre interlocutrice, qui visiblement, était loin d’imaginer un tel scénario pour la cuvée du Bac 2009 en Algérie.
Et l’on a vraiment du mal à s’imaginer que ce type d’annonce fasse partie d’un aussi terrible et mauvais canular. En tout cas, tous les parents de candidats qui nous ont contactés auraient plutôt tendance à crier à l’injustice, au piston, aux passe-droits...Des réflexes qui continuent à miner la société algérienne par la faute d’une administration qui n’a pas encore réussi à surmonter les archaïsmes qui la caractérisent. Faire fonctionner ses connaissances ne serait-ce que pour obtenir le moindre document administratif est devenu monnaie courante dans une Algérie que tout le monde espérait juste et équitable.
Dans un de nos reportages consacré au Bac 2009 intitulé Stress et inquiétudes à 10 jours des résultats du Bac, un lycéen s’est confié en ces termes à notre journaliste: «Je crains que mon coeur ne cesse de battre le 10 juillet. Me concernant, c’est vaincre ou périr, car je n’aurais jamais le courage de refaire mon Bac après deux tentatives.» Tandis que certains se tiennent le ventre depuis un mois, d’autres font apparemment déjà la fête, et passent probablement les plus belles vacances de leur jeune existence grâce à des parents, qui comme on le dit vulgairement, ont le bras très long.
Par l'Expression
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