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Accusée d'espionnage par les autorités iraniennes et emprisonnée depuis une semaine en Iran "Clotilde Reiss a "des penchants bien plus littéraires que politiques", explique son ancienne professeure de persan à l'Inalco, Leili Anvar.
Comment avez-vous connu Clotilde Reiss et comment la décririez-vous?
Clotilde est une jeune femme de 23 ans, douce et pacifique, profondément passionnée par la culture persane. J'ai été sa professeure de langue et littérature persanes à l'Institut National des Langues et Civilisations, où elle suivait des cours en parallèle de son cursus à Sciences Po [à l'IEP de Lille, plus précisément, ndlr]. J'ai trouvé qu'elle était une étudiante tout à fait brillante.
Cela fait cinq mois qu'elle se trouvait en Iran. Pourquoi est-elle partie là-bas? Quel regard porte-t-elle sur ce pays?
Ce n'est pas la première fois qu'elle allait dans en Iran, mais c'est sans doute le séjour le plus long qu'elle ait entrepris. Elle voulait affiner son persan et donner des cours de français: je lui ai même rédigé une lettre de recommandation pour l'université d'Ispahan [où elle est effectivement lectrice de français depuis son arrivée, il y a cinq mois, ndlr].
Je pense qu'elle pose un regard plutôt critique sur le régime iranien, mais ses penchants sont nettement plus littéraires que politiques.
L'imaginez-vous en "espionne"?
Pas une seconde! Au mieux, il s'agit d'un malentendu... Au pire, d'un avertissement: les autorités cherchent à démontrer qu'elles ont une maîtrise totale de la situation et peuvent intercepter la moindre photo, le moindre message que l'on envoie. D'autres arrestations de ce type ont déjà eu le même sens à l'égard de véritables agents de renseignement qui travaillent sur le territoire iranien. Mais, encore une fois, Clotilde n'a vraiment rien d'une espionne: ne pas la libérer rapidement serait une bourde monumentale.
Par l'Express
Comment avez-vous connu Clotilde Reiss et comment la décririez-vous?
Clotilde est une jeune femme de 23 ans, douce et pacifique, profondément passionnée par la culture persane. J'ai été sa professeure de langue et littérature persanes à l'Institut National des Langues et Civilisations, où elle suivait des cours en parallèle de son cursus à Sciences Po [à l'IEP de Lille, plus précisément, ndlr]. J'ai trouvé qu'elle était une étudiante tout à fait brillante.
Cela fait cinq mois qu'elle se trouvait en Iran. Pourquoi est-elle partie là-bas? Quel regard porte-t-elle sur ce pays?
Ce n'est pas la première fois qu'elle allait dans en Iran, mais c'est sans doute le séjour le plus long qu'elle ait entrepris. Elle voulait affiner son persan et donner des cours de français: je lui ai même rédigé une lettre de recommandation pour l'université d'Ispahan [où elle est effectivement lectrice de français depuis son arrivée, il y a cinq mois, ndlr].
Je pense qu'elle pose un regard plutôt critique sur le régime iranien, mais ses penchants sont nettement plus littéraires que politiques.
L'imaginez-vous en "espionne"?
Pas une seconde! Au mieux, il s'agit d'un malentendu... Au pire, d'un avertissement: les autorités cherchent à démontrer qu'elles ont une maîtrise totale de la situation et peuvent intercepter la moindre photo, le moindre message que l'on envoie. D'autres arrestations de ce type ont déjà eu le même sens à l'égard de véritables agents de renseignement qui travaillent sur le territoire iranien. Mais, encore une fois, Clotilde n'a vraiment rien d'une espionne: ne pas la libérer rapidement serait une bourde monumentale.
Par l'Express
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